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Le lac Blue Lake en Nouvelle Zélande

Nouvelle réglementation pour visiter ce célèbre lac en Nouvelle-Zélande

Léa Paci - Il y a 3 jours

En résumé

• Blue Lake, en Nouvelle-Zélande, est l'eau douce la plus limpide au monde.

• Des mesures strictes protègent le lac des menaces de contamination.

• Les autorités imposent le nettoyage des chaussures pour préserver l'écosystème.

Au cœur du parc national des lacs Nelson, en Nouvelle-Zélande, se cache un joyau d’une pureté exceptionnelle : le lac Rotomairewhenua, aussi appelé Blue Lake. Considéré comme l’eau douce la plus limpide au monde, ce site attire des visiteurs fascinés par sa clarté inégalée, qui permet une visibilité sous-marine allant jusqu’à 80 mètres. Mais cette beauté cristalline est aujourd’hui menacée. Face à une fréquentation croissante et aux risques de contamination, les autorités néo-zélandaises ont instauré de nouvelles mesures strictes pour protéger cet environnement unique. Désormais, chaque randonneur doit nettoyer ses chaussures avant d’accéder aux abords du lac.

Une eau d’une clarté inégalée

Le Blue Lake n’est pas un lac comme les autres. Niché dans une zone reculée du parc national des lacs Nelson, il se distingue par une transparence exceptionnelle qui rivalise avec celle de l’eau distillée. Selon une étude menée en 2013, la visibilité sous l’eau atteint entre 70 et 80 mètres, un record mondial pour une eau douce. Cette pureté s’explique par un processus naturel rare : le lac est alimenté par des eaux filtrées provenant du lac voisin, le lac Constance, situé en altitude. En traversant des formations rocheuses, l’eau est purifiée, ne laissant quasiment aucune particule en suspension.

En plus de sa beauté scientifique, ce lac revêt une importance culturelle majeure pour les tribus maories, qui le considèrent comme un lieu sacré. Il est interdit de s’y baigner, de toucher l’eau ou même d’y plonger une caméra. Mais malgré ces restrictions, le site a vu sa popularité exploser ces dernières années.

 

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Une fréquentation en hausse et des risques environnementaux constants

Jusqu’à récemment, Blue Lake était peu connu du grand public en raison de son accès difficile. Mais depuis la publication de l’étude sur sa clarté et la diffusion de spectaculaires images sur les réseaux sociaux, l’intérêt pour le site a littéralement explosé. Le nombre de visiteurs a plus que doublé en dix ans, selon le ministère néo-zélandais de la Conservation.

Cette popularité croissante n’est pas sans conséquences. L’un des plus grands dangers vient d’une algue invasive microscopique, la lindavia intermedia, surnommée « neige de lac » en raison des dépôts visqueux qu’elle forme à la surface de l’eau. Cette algue, déjà présente dans certaines zones en amont du lac, pourrait déséquilibrer cet écosystème fragile si elle venait à coloniser Blue Lake.

 

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Le principal vecteur de propagation ? Les chaussures des randonneurs. En marchant dans des zones contaminées, puis en s’approchant du lac, les visiteurs risquent d’introduire involontairement ces micro-organismes dans l’eau.

Le pays prend des mesures de protection renforcées

Face à ces menaces, les autorités ont mis en place de nouvelles réglementations pour limiter l’impact humain. Désormais, avant d’accéder aux sentiers menant au lac, les randonneurs doivent obligatoirement rincer leurs chaussures et leur équipement dans des stations de nettoyage installées aux points d’entrée du parc. Des panneaux pédagogiques expliquent également les risques et rappellent les règles à suivre.

Ces mesures s’ajoutent aux restrictions déjà en place, tel que l’interdiction formelle de toucher l’eau, l’interdiction de baignade ou encore, l’interdiction d’immersion d’objets, y compris les caméras et les bouteilles. Les premiers retours des gardiens du site sont encourageants : les consignes semblent être bien respectées par la majorité des visiteurs, conscients de la fragilité du lieu.

Un lac avec un équilibre rare, à préserver absolument

Le Blue Lake est un site naturel d’une rare beauté, mais aussi un écosystème fragile qui requiert une attention particulière. À l’heure où le tourisme de nature connaît un essor fulgurant, les réglementations environnementales deviennent indispensables pour éviter la dégradation de ces joyaux naturels.

Les efforts des autorités néo-zélandaises s’inscrivent dans une démarche plus large de protection des sites naturels menacés par le surtourisme. Pour les voyageurs, visiter Blue Lake est une expérience inoubliable, mais elle doit s’accompagner d’une prise de conscience : préserver la nature est l’affaire de tous.

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Léa Paci - Il y a 3 jours

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