
En résumé
• Grèves des contrôleurs en France provoquent annulations et retards massifs en été 2025.• EasyJet et Ryanair subissent pertes économiques et baisses de ponctualité importantes.
• Syndicats protestent contre sous-effectif et conditions de travail, tensions persistantes.
L’été 2025 s’annonce déjà compliqué pour les voyageurs européens, avec des grèves des contrôleurs aériens français qui risquent de perturber sérieusement le trafic aérien. En plein cœur des vacances estivales, ce sont plus d’un million de passagers qui se sont retrouvés coincés par des annulations de vols et des retards massifs.
Les compagnies aériennes à bas prix, notamment Ryanair et EasyJet, sont particulièrement touchées par cette crise. Ces dernières ont exprimé leur mécontentement, et le ton monte alors que les grévistes semblent prêts à recommencer. La guerre des airs est déclarée, et le ciel européen pourrait bien s’assombrir à nouveau.
Les compagnies low-cost dans la tourmente : Ryanair et EasyJet frappées de plein fouet
Les grèves des contrôleurs aériens français des 3 et 4 juillet ont eu des conséquences dramatiques pour les compagnies aériennes européennes. Selon Euronews, plus de 3 000 vols ont été annulés et près de 7 400 ont subi des retards. Le bilan est sans appel : plus d’un million de passagers affectés, avec 200 000 d’entre eux contraints de ne pas prendre leur vol comme prévu. Si ces perturbations ont pris de court de nombreux voyageurs, elles ont aussi plongé les compagnies aériennes, et surtout les low-cost, dans une crise économique.
EasyJet, par exemple, a dû annuler 660 vols, entraînant des pertes de 17,3 millions d’euros. Un coup dur pour la compagnie qui voit sa rentabilité mise à mal au cœur de l’été, période clé pour le secteur. Le patron de la compagnie, Kenton Jarvis, n’a pas mâché ses mots, qualifiant les grèves de « difficultés inacceptables » pour les passagers et les équipages. Et ça ne s’arrête pas là : EasyJet a vu ses performances chuter de façon dramatique avec un taux de ponctualité passé de 75% en juin à seulement 64% pendant les deux jours de grève.
Mais Ryanair n’est pas en reste. En plus des annulations massives, la compagnie irlandaise dénonce ce qu’elle appelle des « grèves récréatives » : des contrôleurs qui, selon elle, cherchent plus à « prendre du temps libre » qu’à défendre des revendications sérieuses. Pour Ryanair, l’absence de réaction rapide de la Commission européenne a aggravé la situation. Michael O’Leary, le PDG de la compagnie, ne cache pas son mécontentement et avertit : si rien n’est fait, l’été 2025 pourrait rimer avec chaos aérien.
Les grévistes à l’offensive : pourquoi ces actions sont-elles si virulentes ?
Pourquoi ces grèves prennent-elles de telles proportions ? Les syndicats des contrôleurs aériens français, dont l’UNSA-ICNA et l’USAC-CGT, pointent un sous-effectif chronique et des conditions de travail difficiles. Les revendications sont claires : plus de personnel, des équipements modernes, et la fin de ce qu’ils considèrent comme une « culture de gestion toxique ». Parmi les mesures qui font débat, l’introduction d’une nouvelle pointeuse biométrique pour surveiller les heures de travail des contrôleurs. Cette situation crée des tensions qui ne sont pas près de s’apaiser.
Les grévistes sont déterminés et affirment que ces actions sont nécessaires pour garantir non seulement leurs conditions de travail, mais aussi la sécurité des passagers. Mais pour les compagnies aériennes comme EasyJet et Ryanair, ce sont bien les voyageurs qui en font les frais. Le climat devient donc de plus en plus tendu, avec des syndicats prêts à remettre le couvert si les conditions ne changent pas rapidement.
Les transporteurs low-cost demandent des solutions à long terme. Kenton Jarvis d’EasyJet a appelé le gouvernement français à agir, notamment en améliorant la gestion du trafic aérien. Ryanair, de son côté, met la pression sur l’Union européenne pour réformer le système de contrôle aérien. Les compagnies aériennes espèrent que ces perturbations feront bouger les choses à l’échelle européenne, mais en attendant, le ciel reste orageux.
Un été incertain : la guerre des airs continue
Ryanair et EasyJet se trouvent dans une situation délicate. Alors que l’Europe se prépare à accueillir des millions de vacanciers cet été, les grèves des contrôleurs aériens risquent de déstabiliser un secteur déjà sous pression. Les compagnies à bas coûts, déjà fragilisées par la crise sanitaire, doivent désormais gérer ces perturbations qui ne cessent de s’intensifier.
Le problème est d’autant plus complexe que plus de la moitié des vols européens passent par la France, même s’ils ne s’y posent pas. Cela place le pays au cœur de l’aviation européenne, et donc de la crise actuelle. Les vols en provenance de l’Espagne, du Royaume-Uni, ou de l’Italie sont particulièrement vulnérables. Chaque grève a des répercussions bien au-delà des frontières françaises.
Si les syndicats des contrôleurs continuent à faire pression, Ryanair et EasyJet sont prêtes à tout pour protéger leurs clients et leurs finances. L’enjeu est énorme, et les passagers sont les premiers à en subir les conséquences.