En résumé
• Les billets pour les États-Unis baissent de 8 % en juillet 2025, une rareté.• Cette baisse survient malgré une hausse générale des tarifs long-courriers.
• Les compagnies réduisent les prix pour contrer la baisse de la demande transatlantique.
Les amoureux de grands espaces, de gratte-ciel et de road trips ont de quoi sourire cet été. Cet été, les billets d’avion vers les États-Unis ont vu leurs prix chuter de façon inattendue. Une exception dans un contexte où la plupart des destinations long-courriers affichent au contraire des tarifs en hausse. Cette tendance ravive l’envie d’aller humer l’air de Manhattan ou de longer la côte californienne sans faire flamber son budget.
Quand les chiffres font rêver les voyageurs
Selon le baromètre Digitrips/L’Écho, les billets long-courriers ont, en moyenne, grimpé de 3,5 % en juillet 2025 par rapport à l’année précédente. La norme ? Des hausses encore plus marquées sur certaines routes, comme + 4,3 % pour les moyen-courriers et jusqu’à + 5 % sur d’autres destinations lointaines. Et pourtant, au milieu de cette inflation, les États-Unis tirent leur épingle du jeu : – 8 % sur les prix des billets par rapport à juillet 2024.
Frédéric Pilloud, directeur e-commerce de MisterFly/Digitrips, souligne que cette baisse a un effet immédiat : les États-Unis restent solidement installés dans le top des ventes, leur attractivité dopée par des tarifs plus doux. Et il n’est pas le seul à le constater : d’autres destinations profitent de ce petit miracle tarifaire, comme la Turquie, également à – 8 %, ou le Canada et la Thaïlande, plus séduisants que jamais côté budget.
Pour les voyageurs français, cette baisse tombe à pic. Car entre les vacances d’été, la perspective de voyages plus longs et la hausse générale du coût de la vie, tout ce qui allège la note finale devient une aubaine. Et là, on parle de billets qui, en promo, peuvent se dénicher à moins de 350 € pour New York, ou autour de 180 € pour Los Angeles, selon certaines offres relevées par des sites spécialisés. Des prix qui donnent sérieusement envie de cocher “États-Unis” sur la liste des prochaines escapades.
Stratégie commerciale ou opportunité à saisir ?
Derrière cette baisse se cache une réalité moins glamour : la demande transatlantique montre des signes de faiblesse. Les chiffres de l’aéroport de Londres-Heathrow pointent un recul de 2,8 % du trafic vers les États-Unis, et même un – 13 % pour les voyages d’affaires en juillet. Plusieurs facteurs entrent en jeu : climat politique américain jugé incertain, tensions internationales, ralentissement économique. Résultat : les transporteurs ajustent leurs tarifs pour remplir leurs avions, quitte à rogner sur leurs marges.
C’est donc aussi une stratégie marketing assumée : casser les prix pour séduire les indécis, attirer ceux qui n’auraient pas pensé à franchir l’Atlantique cette année, et fidéliser les amateurs de bons plans. Pour les voyageurs, c’est le moment parfait pour envisager un city-break à Chicago, un road trip californien, ou même un périple dans les parcs nationaux de l’Ouest.
Le timing est d’autant plus intéressant que cette accalmie tarifaire pourrait ne pas durer. Dans le secteur aérien, les offres agressives sont souvent liées à un contexte ponctuel. Les opportunités se saisissent donc vite, avant que les prix ne repartent à la hausse, portés par la reprise de la demande ou des coûts opérationnels toujours volatils.