Une nouvelle tendance fait fureur chez les globe-trotteurs : l’extreme day tripping. Ce mode de voyage permet de visiter un maximum de pays en un court laps de temps, puisqu’il consiste à découvrir un pays en une seule journée, avec un aller-retour en avion dans la même journée. Sans surprise, cette tendance a attisé la colère des écologistes.
L’extreme day tripping : Une tendance à endiguer
Si l’extreme day tripping séduit certains voyageurs, notamment grâce aux offres de billets d’avion à bas prix proposées par les compagnies aériennes, il représente un danger imminent pour l’environnement. En effet, ce phénomène risque d’augmenter considérablement le nombre de vols à travers le monde. Pour rappel, l’avion est le moyen de transport le plus polluant, en raison de ses fortes émissions de CO2, dévastatrices pour la planète. Alors que les défenseurs de l’environnement réduisent leur usage de l’avion, d’autres voyageurs multiplient les vols. Selon Alex Choi, créateur de la plateforme extremedaytrips.com, l’extreme day tripping permet de réaliser des économies considérables : « Les vols sont généralement bon marché, ce qui permet d’explorer aisément l’Europe. Une fois que vous commencez à le faire, vous avez envie de découvrir de plus en plus de villes. », a-t-il expliqué dans les colonnes du Telegraph.
Ce concept est né au Royaume-Uni, où les voyages en train sont relativement plus coûteux que les trajets en avion. Cette tendance semble très addictive, car en plus du prix raisonnable des billets, elle permet d’éviter les frais d’hébergement puisque les voyageurs rentrent chez eux le jour même. Selon un rapport des tendances de voyages de l’aéroport de Luton, au Royaume-Uni, 39 % des voyageurs d’un jour sondés affirment utiliser ce mode de voyage pour éviter les frais d’hébergement, tandis que 35 % sont motivés par la flexibilité des offres de vols de dernière minute. Il est important de noter que ce concept ne date pas d’hier. Il a été expérimenté pour la première fois dans les années 2000, notamment par Michael Cracknell, administrateur d’un groupe Facebook dédié à l’extreme day tripping, qui a réalisé sa première escapade à cette époque.
L’usage de l’avion doit être un « geste exceptionnel », selon Greenly
Selon un rapport de l’entreprise Greenly, spécialisée dans la mesure et l’analyse des émissions de CO2 des entreprises, l’usage de l’avion doit rester un « geste exceptionnel », en raison de son impact néfaste sur l’environnement. Un avion émet jusqu’à 50 fois plus de CO2 qu’un train, selon une étude de ScienceDirect. Il est donc préférable de rechercher des alternatives moins polluantes avant de réserver un billet d’avion, afin de contribuer à la protection de la planète, une responsabilité collective. En France, plusieurs vols intérieurs ont d’ailleurs été supprimés pour encourager les voyageurs à opter pour des alternatives plus écologiques, telles que le train ou la voiture.