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Le Mail Boulard - le Machu Picchu des Pyrénées

L’Europe a son propre Machu Picchu et personne n’en parle !

Léa Paci - Il y a 15 heures

En résumé

• Le Mail de Bulard est un sommet dangereux, surnommé "mangeuse d’hommes".
• Site minier ancien, il présente des vestiges sur des crêtes escarpées.
• Accès périlleux, réservé aux alpinistes expérimentés, avec risques élevés.

Perché à plus de 2 750 mètres d’altitude, au cœur des Pyrénées ariégeoises, le Mail de Bulard est une curiosité à la fois fascinante et redoutable. Ses vestiges miniers accrochés à la montagne, battus par les vents et l’isolement, évoquent des images du Machu Picchu péruvien. Mais derrière cette comparaison flatteuse se cache une réalité bien plus sombre : loin d’être un site touristique accueillant, ce sommet est l’un des plus dangereux des Pyrénées, à tel point qu’il a hérité du surnom inquiétant de « mangeuse d’hommes ». Son accès périlleux, ses sentiers vertigineux et son histoire marquée par de nombreux accidents font du Mail de Bulard un lieu que seuls les randonneurs les plus expérimentés devraient envisager de braver.

Une ancienne mine perchée au sommet

Le Mail de Bulard n’a pas toujours été un lieu sauvage et abandonné. Au début du 20ᵉ siècle, ce sommet a accueilli une exploitation minière particulièrement difficile d’accès. Des ouvriers y extrayaient du plomb, du zinc et de l’argent, travaillant dans des conditions extrêmes, sur des falaises abruptes et exposées aux éléments. Pour acheminer le minerai vers la vallée, un système de transbordeurs aériens et de voies ferrées avait été mis en place. Aujourd’hui, les vestiges de cette époque – bâtiments en ruine, dortoirs et anciens ateliers – donnent au site une atmosphère fantomatique, renforçant son aura de mystère.

Mais ce qui rend ces ruines si impressionnantes, c’est aussi leur emplacement : elles sont littéralement accrochées à des crêtes escarpées, accessibles uniquement par des chemins abrupts et instables. Cette difficulté d’accès, déjà problématique pour les mineurs de l’époque, représente aujourd’hui beaucoup de danger pour les randonneurs qui sous-estimeraient la rudesse du terrain.

Un itinéraire réservé aux alpinistes chevronnés

L’accès au Mail de Bulard commence généralement depuis la vallée du Biros, avec un itinéraire qui traverse l’ancien port d’Orle. Mais ce parcours est extrêmement exigeant, avec un dénivelé positif de 1 400 mètres et des passages, où la moindre erreur peut être fatale. Les pentes sont instables, les chemins étroits et exposés, et les conditions météorologiques peuvent se dégrader rapidement.

Les locaux et les guides de montagne ne cessent d’alerter sur les risques encourus : glissements de terrain, chutes de pierres, brouillard soudain, vents violents. Une fois sur place, la descente peut s’avérer encore plus périlleuse que l’ascension. Certaines parties du sentier longent des précipices sans aucune protection, Chose que même les randonneurs les plus aguerris trouvent dangereux et périlleux.

 

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Le Machu Picchu des Pyrénées, un lieu fascinant mais périlleux

Si le Mail de Bulard intrigue et attire les amateurs de paysages spectaculaires, il n’en reste pas moins un site extrêmement risqué. Ce n’est ni une destination de randonnée classique ni un lieu à visiter à la légère. Sans une préparation méticuleuse, un équipement adapté et une solide expérience en haute montagne, s’y aventurer peut être une grosse erreur.

Pour ceux qui veulent admirer la beauté brute des Pyrénées ariégeoises sans prendre de risques inconsidérés, il existe de nombreux autres itinéraires bien balisés et sécurisés. Le Mail de Bulard, lui, reste un témoignage silencieux de son passé minier et un rappel brutal de la puissance de la nature. Un Machu Picchu européen, certes, mais bien plus impitoyable.

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Léa Paci - Il y a 15 heures

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