Grève du 18 septembre : les transports publics paralysés par un mouvement d’ampleur

Le 18 septembre 2025, une grève nationale, portée par l’intersyndicale, risque de paralyser les transports en France. Cette journée de mobilisation, qui intervient une semaine après le mouvement “bloquons tout”, vise à protester contre les réformes budgétaires du gouvernement et à réclamer des ajustements sur la politique sociale. SNCF et RATP seront particulièrement touchées, avec des perturbations massives attendues sur les lignes de trains, RER, métro et même dans les VTC. Les usagers devront s’attendre à des perturbations importantes tout au long de la journée, avec des conséquences qui s’annoncent bien plus visibles que celles du précédent mouvement.

SNCF : un trafic fortement perturbé et des suppressions de trains à prévoir

À la SNCF, la grève du 18 septembre s’annonce particulièrement suivie. Les syndicats, dont la CGT-cheminots, l’Unsa-ferroviaire, SUD-rail et la CFDT, ont lancé un appel commun à la mobilisation pour toute la journée. Le trafic des trains, notamment en Île-de-France sur les lignes TER et Transilien, sera fortement perturbé, avec un nombre de trains réduits et des suppressions de dernière minute.

La direction de la SNCF a cependant pris des mesures d’anticipation, notamment pour les TGV, où des réservistes pourraient être déployés pour assurer la circulation de certains trains. Néanmoins, les usagers devront se préparer à une journée marquée par des ralentissements importants, des trains bondés et une organisation déstabilisée. Les prévisions de trafic devraient être communiquées officiellement en fin de journée, mardi 16 septembre, mais il est déjà évident que cette grève entraînera des difficultés logistiques considérables pour les voyageurs.

RATP : un métro à l’arrêt et des RER perturbés

La RATP, elle aussi, est directement impactée par ce mouvement de grève. Avec l’appel à la mobilisation des syndicats majoritaires tels que la CGT, FO, Unsa Mobilités et la CFE-CGC, le réseau de transports parisiens s’attend à de lourdes perturbations, en particulier sur les lignes de métro et de RER.

D’ores et déjà, plus de 1 000 conducteurs de métro se sont déclarés grévistes, un chiffre qui pourrait augmenter au fur et à mesure de la journée. Les taux de grévistes, estimés entre 80 et 95 % dans certains secteurs, laissent présager une paralysie quasi totale du métro parisien et des RER. Les lignes de métro les plus fréquentées risquent d’être totalement à l’arrêt, et les voyageurs devront se tourner vers des alternatives comme les bus ou les Vélib’, si ces derniers ne sont pas également perturbés par la grève. L’ampleur du mouvement, couplée à la difficulté de trouver des solutions de transport de remplacement, promet une journée compliquée pour les Franciliens.

Un mouvement élargi à d’autres secteurs : VTC et aviation sous tension

La grève du 18 septembre ne se limite pas aux transports ferroviaires et parisiens. Elle touche également d’autres secteurs stratégiques, à commencer par les VTC. Le syndicat FO-IN a appelé les chauffeurs de VTC à une mobilisation contre des conditions de travail jugées trop précaires. Les chauffeurs seront invités à se déconnecter des plateformes de transport et à participer à un rassemblement devant le ministère du Travail pour exiger une meilleure rémunération et une plus grande régulation de leur secteur. Par ailleurs, bien que les contrôleurs aériens aient reporté leur mouvement de grève, des perturbations sont encore à prévoir dans les aéroports, en particulier du côté des compagnies aériennes.

Air France, soutenue par la CGT et la CFDT, reste sur la liste des entreprises concernées, avec des préavis de grève en place pour le 18 septembre. Si le trafic aérien ne devrait pas être aussi impacté que le réseau ferroviaire et le métro, les passagers doivent s’attendre à des annulations et des retards.

Une journée noire qui met les transports à l’épreuve

Le 18 septembre, les transports en France se retrouveront donc sous pression, entre perturbations sur les lignes de trains et de métro, et des tensions dans d’autres secteurs comme les VTC et l’aviation. Si les raisons du mouvement sont multiples et concernent principalement des revendications économiques et sociales, il n’en reste pas moins que cette journée risque de provoquer de sérieux désagréments pour les usagers. Les autorités et les syndicats s’accordent à dire que la mobilisation sera forte et que les conséquences sur le trafic seront importantes. Les voyageurs devront faire preuve de patience et anticiper des difficultés de circulation, tout en espérant que des solutions alternatives soient mises en place rapidement.