Skier jusqu’en juillet ? Cette station des Alpes que seuls les vrais skieurs connaissent

C’est un des secrets les mieux gardés de l’Isère, une station où l’on peut chausser les skis jusqu’au 6 juillet, pendant que les autres ont déjà remisé leurs forfaits depuis des semaines. Aux Deux-Alpes, on ne parle pas de fin de saison mais de reprise estivale sur glacier. Tandis que les vaches paissent dans les alpages des autres domaines, ici, on enchaîne les virages sur une neige haut perchée entre 2600 et 3600 mètres d’altitude. Un spot que seuls les skieurs avertis fréquentent encore au début de l’été, mêlant glisse, grand air et VTT freestyle. Bienvenue dans un coin de montagne où l’hiver joue les prolongations.

Une verticale unique en France pour repousser les limites

La force des Deux-Alpes, c’est son altitude et son accessibilité. Le glacier du Mont-de-Lans, accessible via le Jandri Express, garantit une neige skiable jusqu’à début juillet, à condition de se lever tôt. Dès 7h, les remontées ouvrent pour laisser filer les skieurs sur une neige bien tassée, avant la fonte en fin de matinée. Ce format matinée-glisse, après-midi-balade attire une niche d’amateurs ; freestylers, compétiteurs en préparation, ou tout simplement des passionnés qui veulent prolonger l’hiver hors-saison.

Mais on n’est pas ici dans un domaine fantôme. La station propose une offre complète pour ceux qui veulent mixer les activités. La vue depuis le belvédère des Écrins, suspendu dans le vide à 3400 m, vaut à elle seule le détour. Et la redescente peut se faire à pied, à vélo ou en terrasse. La station joue pleinement la carte de la double saison ; on peut skier en haut, randonner ou faire du VTT de descente en bas. Cette configuration fait des Deux-Alpes une anomalie ludique dans le paysage alpin.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Sébastien Valin (@sebval1)

Des événements qui font vibrer la station hors-saison

L’autre atout des Deux-Alpes, c’est son ambiance survoltée hors période classique. Pas besoin d’attendre décembre pour ressentir l’effervescence. Entre mai et juillet, la station accueille des événements qui rassemblent les communautés les plus sportives des montagnes. Le Mountain of Hell, course VTT mythique qui part du glacier pour finir en bas de vallée, attire chaque année des centaines de riders venus de toute l’Europe. Pour les plus jeunes, une version kids est même proposée.

Et ce n’est pas tout. Trail avec le Défi de la Muzelle, compétitions de skate en altitude, parapente, golf en altitude ; la station multiplie les rendez-vous pour garder l’énergie au plus haut. Résultat, même hors saison, les hébergements restent ouverts, les restos tournent, et l’on croise autant de sportifs que de familles venues respirer le grand air.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par CRS secours en montagne (@crs_alpes_grenoble)

Ici, pas de flonflons ni de télécabines à moitié fermées. La montagne reste vivante, active, accessible. Une station qui a su diversifier son offre sans trahir son ADN sportif, et qui attire, sans le vouloir vraiment, une communauté de passionnés discrets mais fidèles.