Quand Trump s’attaque aux pyjamas : la nouvelle guerre vestimentaire dans les aéroports

Sous la présidence de Donald Trump, les décisions concernant les voyages internationaux ont fait couler beaucoup d’encre : interdictions de vols, fermetures de frontières, et contrôles de sécurité renforcés. Mais depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Trump semble vouloir remodeler à nouveau la façon dont les Américains et les visiteurs se comportent lors de leurs déplacements. Cependant, cette fois-ci, c’est une question qui pourrait faire sourire ou étonner : les pyjamas à l’aéroport. Alors qu’on pensait que les décisions sur les visas et les frontières seraient les plus controversées, c’est désormais le secrétaire aux Transports, Pete Buttigieg, qui fait parler de lui avec une déclaration des plus surprenantes.

L’héritage de Trump : une politique du voyage sous haute tension

Avant de s’attaquer aux pyjamas, il faut se rappeler que la politique de voyage sous Trump n’a pas été de tout repos. De l’interdiction d’entrée pour les ressortissants de certains pays musulmans à l’extension des contrôles de sécurité dans les aéroports, ses mesures visaient à renforcer la sécurité nationale tout en repoussant des normes jugées trop laxistes. Ces décisions, bien que fortement critiquées, ont donné à Trump une image de fermeté sur le plan de la sécurité des voyages internationaux.

Dans ce contexte, il n’était pas surprenant de voir Trump et ses conseillers jouer les « gendarmes » de la route aérienne, imposant des restrictions en matière de visas, mais aussi des restrictions plus personnelles sur le comportement des voyageurs, notamment sur le confort de leurs tenues. Si les mesures étaient prises pour assurer la sécurité, aujourd’hui, sous la présidence de Trump, c’est une autre forme de « discipline » qui semble s’imposer, et cette fois, cela concerne le confort vestimentaire des passagers.

Le pyjama à l’aéroport : un acte de rébellion vestimentaire ?

Pete Buttigieg, le secrétaire aux Transports, est un homme de principes. Si ses responsabilités incluent de garantir la sécurité des transports et d’améliorer les infrastructures, il semble aussi avoir pris sur lui de réguler la manière dont les citoyens se présentent dans un espace aussi sacré et « sérieux » qu’un aéroport. Et son cheval de bataille ? Les pyjamas. Dans une déclaration largement relayée par Ouest-France, Buttigieg a exprimé son agacement face à la tendance grandissante des passagers voyageant en vêtements de nuit, notamment en pyjamas ou en tenues de détente.

Cette déclaration a déclenché une vague de réactions. Pour certains, cette sortie est une mesure de bon sens : un aéroport, un lieu de transit et de départ vers des destinations internationales, devrait représenter une image de respect et de professionnalisme. « Il est important de restaurer un certain sens de la décence dans les lieux publics », a expliqué Buttigieg. Et si les pyjamas sont tolérés dans les maisons ou sur les réseaux sociaux, selon lui, ils n’ont pas leur place dans les espaces où des milliers de personnes se croisent chaque jour.

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Les célébrités et leur influence : du tapis rouge au tarmac de l’aéroport

Le pyjama à l’aéroport, une mode venue de célébrités ? Il est vrai que cette tendance a été popularisée par les stars du showbiz, des Beyoncé aux Kim Kardashian en passant par Harry Styles, qui, non seulement ont porté des pyjamas en public, mais ont en plus réussi à en faire un véritable phénomène. Ces icônes de la mode, souvent photographiées à l’aéroport dans des tenues aussi confortables que surprenantes, ont contribué à faire du pyjama un vêtement acceptable, voire même un choix de style à part entière.

Mais ces pratiques de stars n’ont pas tardé à déteindre sur le grand public, qui, à son tour, a trouvé qu’il était tout à fait possible de voyager dans une totale décontraction. Ce qui, au départ, semblait une pratique amusante et décalée, devient aujourd’hui un sujet de débat sur la « dignité » et la « présentation » des voyageurs.

Dans ce contexte, il est difficile de ne pas sourire en imaginant les discussions qui doivent avoir lieu parmi les voyageurs réguliers. Doit-on réellement troquer son confort pour se conformer à des standards vestimentaires jugés « plus appropriés » ? Si l’image d’un passager vêtu de son plus beau pyjama peut sembler drôle, elle semble néanmoins troubler certains responsables, comme Pete Buttigieg, qui incarne la tentation de réintroduire une certaine forme de « respectabilité » dans les lieux publics.

Le pyjama, une affaire de confort ou de « respectabilité » ?

Les pyjamas à l’aéroport ne sont pas qu’une mode. Ils incarnent aussi un retour à la pratique du confort absolu, un besoin de déconnexion. Dans une société où la course contre la montre est omniprésente, les voyageurs cherchent à minimiser le stress lié au déplacement. Le pyjama devient ainsi un moyen de réduire le stress, un refuge dans un environnement souvent angoissant. Mais à quel prix ?

Pete Buttigieg, lui, semble prendre l’angle du « respect de l’espace public ». Selon lui, la manière dont nous nous habillons a une influence directe sur la manière dont nous nous comportons. En imposant une forme de présentation soignée, il espère non seulement améliorer l’ambiance dans les aéroports, mais aussi redonner de la dignité à ces espaces publics. Toutefois, pour beaucoup, cette idée semble un peu excessive, voire déconnectée des réalités de la vie quotidienne des voyageurs. Après tout, qui n’a pas souhaité enfiler son pyjama après une longue journée de travail pour prendre l’avion à l’aube ?

Mais la question se pose : jusqu’où doit-on aller pour maintenir l’image de « respectabilité » dans des lieux publics ? La politique vestimentaire de Buttigieg trouve-t-elle vraiment un écho auprès des passagers ? Si le pyjama n’est pas interdit dans d’autres lieux publics, peut-on vraiment lui interdire l’accès aux zones d’embarquement ? L’avenir nous dira si ce règlement trouvera un consensus ou s’il sera rapidement jeté aux oubliettes, comme une mauvaise coupe de cheveux. En attendant, les pyjamas continueront probablement de défiler dans les aéroports, sous les regards amusés ou choqués des voyageurs.