Canicule extrême et feux de forêt : le Portugal met toute sa terre en état d’alerte maximal

Le Portugal brûle sous un soleil de plomb. Depuis le 3 août, le pays tout entier est placé en alerte rouge, le niveau de vigilance le plus élevé, face à une canicule historique et au risque de feux de forêt dévastateurs. Les températures flirtent avec les 44 °C, transformant les vallées du Tage et du Douro en véritables fournaises. Une mobilisation d’ampleur nationale a été déclenchée pour protéger habitants, forêts et visiteurs, alors que l’été portugais prend des allures de combat contre les éléments.

Quand le thermomètre explose, tout un pays s’organise

Au Portugal, cet été ne fait pas dans la demi-mesure. Le 29 juin, Mora a enregistré un pic impressionnant de 46,6 °C. Depuis, une masse d’air brûlante venue d’Afrique du Nord s’est installée, plongeant le pays dans une chaleur écrasante. « Nous faisons face à une situation exceptionnelle qui exige des mesures exceptionnelles », a déclaré Maria Lúcia Amaral, ministre portugaise de l’Intérieur, en annonçant la mise en alerte maximale du territoire du 3 au 7 août, selon le média Le Soir.

Face à cette fournaise, les moyens sont déployés sans compter. Des milliers de pompiers, appuyés par des avions bombardiers d’eau, patrouillent les zones les plus sensibles, du nord verdoyant aux terres arides de l’Alentejo. Dans le parc national de Peneda‑Gerês, où plus de 1 800 pompiers luttent déjà contre plusieurs foyers, l’atmosphère est électrique. Les autorités ont également serré la vis : adieu barbecues, feux d’artifice ou travaux agricoles pouvant déclencher la moindre étincelle. Objectif : éviter que le moindre départ de feu ne se transforme en catastrophe.

Touristes comme habitants sont invités à adapter leur quotidien. Les zones boisées sont sous surveillance renforcée, et la population suit avec attention les bulletins d’alerte. Au Portugal, la solidarité se vit à l’échelle nationale : sur fond de canicule, le pays entier avance comme une grande équipe face à un adversaire redoutable.

Un défi climatique qui teste la résilience portugaise

L’impact de cette alerte dépasse largement la météo. Dans les campagnes, l’interdiction d’utiliser certains équipements agricoles ralentit les récoltes, accentuant la pression sur les exploitants déjà éprouvés par la sécheresse. Dans le nord, où la végétation dense attise la menace des flammes, la protection civile multiplie les points de contrôle. L’État mise sur la prévention pour éviter un scénario comparable à 2017, année noire marquée par 114 victimes lors de gigantesques incendies.

Et pourtant, malgré la tension, la vie continue. Les plages de l’Algarve accueillent toujours des baigneurs en quête de fraîcheur, tandis que les villes adaptent leurs horaires pour protéger les travailleurs des heures les plus brûlantes. Ce mélange de vigilance et de résilience illustre bien l’esprit portugais : faire face à l’adversité sans renoncer à vivre.

Pour les climatologues, cet épisode s’inscrit dans une tendance lourde : la multiplication des vagues de chaleur extrême sur la péninsule ibérique. Le Portugal s’y adapte en renforçant ses dispositifs de prévention, tout en sensibilisant habitants et visiteurs. Une chose est sûre : cet été 2025 marquera les esprits, et pas seulement par ses températures record.