Cinque Terre vous attend, mais attention, certains comportements ne sont pas les bienvenus ici

Carte postale vivante de la Riviera italienne, les Cinque Terre séduisent chaque été des milliers de Français en quête de soleil, de ruelles colorées et de rando en bord de mer. Mais derrière ce décor de rêve se cache une règle surprenante qui pourrait bien gâcher votre journée… ou votre budget. Car dans ce coin d’Italie aussi escarpé que sublime, les autorités ne plaisantent pas avec les chaussures. Et oui, porter des tongs ici, c’est tout simplement interdit — et ça peut vous coûter cher.

Les Cinque Terre : paradis pittoresque, mais pas en claquettes

C’est un petit coin de Ligurie, suspendu entre ciel et mer, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les Cinque Terre — Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore — attirent chaque année des millions de visiteurs, venus arpenter ses sentiers côtiers, ses escaliers abrupts et ses villages perchés. Mais voilà : le charme de la région se mérite, et surtout, se parcourt bien chaussé. Car depuis 2019, l’office du tourisme local a décidé de déclarer la guerre aux tongs.

Pourquoi cette drôle d’interdiction ? Tout simplement parce que chaque été, les secouristes doivent intervenir à répétition pour venir en aide à des touristes mal préparés, glissant sur les rochers ou se tordant la cheville sur les sentiers en pente. Le phénomène a pris une telle ampleur que les autorités ont décidé d’en faire une question de santé publique… et de bon sens. Résultat : toute personne surprise à marcher sur les sentiers balisés du parc national avec des chaussures inadaptées — tongs, sandales fines, escarpins (eh oui, ça arrive) — s’expose à une amende allant de 50 à 2 500 euros, selon la gravité de l’infraction.

Le but n’est pas de jouer au gendarme, assurent les autorités, mais d’éviter les accidents évitables. La campagne, relayée par des panneaux d’information dans les gares et les villages, vise à responsabiliser les voyageurs. En clair : ici, la rando, c’est sacré — et ça ne se fait pas en claquettes. Les habitants, eux, applaudissent l’initiative. Fatigués de voir des hordes de visiteurs mal équipés, ils espèrent que ces mesures permettront de préserver la beauté (et la sécurité) de leur territoire.

 

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Un exemple parmi d’autres : quand l’Europe recadre les vacanciers

Si cette interdiction peut surprendre au premier abord, elle s’inscrit dans une tendance plus large à travers l’Europe : celle d’un tourisme plus encadré, plus respectueux et moins chaotique. Capri, par exemple, a ressorti des cartons une vieille loi municipale interdisant… les tongs bruyantes. Oui, vous avez bien lu : sur cette île chic de la baie de Naples, les claquements de semelles sur les pavés anciens sont jugés perturbateurs. Résultat ? Jusqu’à 50 euros d’amende si vous troublez la quiétude locale.

Même son de cloche en Croatie, à Dubrovnik, où les tenues de plage sont bannies dans le centre historique — au risque d’écoper d’une amende de 150 euros. En Espagne, ce sont les comportements jugés inappropriés qui sont dans le viseur : marcher torse nu dans les rues de Barcelone, conduire en tongs ou fumer sur certaines plages peut entraîner une sanction allant jusqu’à 200 euros. Quant à Portofino, non loin des Cinque Terre, la commune a instauré des « zones rouges selfie » où il est interdit de s’arrêter trop longtemps… sous peine de créer des bouchons touristiques dignes d’un 15 août sur l’A7.

Tous ces exemples traduisent une même volonté : reconcilier tourisme et qualité de vie locale, éviter les débordements, et surtout, préserver des joyaux menacés par leur propre succès. Les mesures peuvent sembler rigides, mais elles répondent à une réalité de terrain. Face à l’explosion du tourisme de masse, certaines destinations n’ont tout simplement plus le luxe de rester laxistes.

Alors, avant de boucler vos valises, pensez à jeter un œil aux règles locales. Oui, même vos chaussures peuvent vous valoir une amende ! Et si vous comptez découvrir les Cinque Terre cet été, n’oubliez pas : baskets obligatoires, panorama assuré.