Entre Marseille et Cassis, une crique oubliée attire les regards depuis la mer

Sur la côte méditerranéenne, entre les ruelles colorées de Cassis et l’énergie solaire de Marseille, se cache une pépite que seuls les plus curieux prennent le temps de découvrir. La calanque de Port-Pin, petite sœur charmeuse de Port-Miou et En-Vau, s’avance dans la mer comme une alcôve secrète. Son eau d’un bleu émeraude, ses falaises calcaires éclatantes et ses pins désinvoltes qui penchent vers la mer en font une véritable carte postale… mais en mieux, parce que vous la vivez pour de vrai. L’aventure commence par un sentier, une marche qui ouvre l’appétit de beauté, et se termine par une baignade inoubliable dans un décor qui n’a rien à envier aux plus belles îles lointaines. Mais attention : Port-Pin ne se donne pas sans effort. Elle se gagne, pas à pas, en acceptant de sortir des sentiers battus pour goûter à un luxe rare : celui de la nature brute, préservée, sauvage et éclatante de lumière.

Le voyage en train, la meilleure mise en bouche

Et si l’expérience commençait bien avant d’apercevoir la mer ? Depuis Paris, les TGV quittent la gare de Lyon comme des flèches et filent vers Marseille en un peu plus de trois heures. Avec un billet réservé en avance, on peut s’offrir ce plaisir à partir d’une vingtaine d’euros. Depuis Lyon, c’est encore plus rapide : à peine deux heures pour rejoindre le soleil méditerranéen. Même Strasbourg, plus éloignée, reste connectée grâce au réseau grande vitesse : comptez environ cinq heures pour changer de décor et passer de la Petite France alsacienne aux senteurs de la garrigue.

Une fois arrivé à Marseille Saint-Charles, la magie continue. Un TER vous dépose à Cassis en une vingtaine de minutes, le temps de regarder le paysage se transformer. Cassis, c’est un port de pêche photogénique, des façades pastel qui se reflètent dans l’eau, une douceur de vivre qui donne envie de flâner en terrasse avec un verre de blanc local. Le coût de la vie y reste raisonnable pour la Provence : cafés abordables, hébergements variés, restaurants où l’on savoure un poisson grillé pour une vingtaine d’euros. De là, il ne reste qu’un dernier acte à jouer : enfiler ses baskets, remplir sa gourde et se lancer à la conquête du sentier des Calanques.

 

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Marcher, transpirer… puis s’émerveiller

La calanque de Port-Pin n’est pas de celles qu’on atteint en claquant des doigts. C’est une récompense, une surprise qui se dévoile après une marche d’environ 30 à 45 minutes depuis le centre de Cassis, ou un peu moins si l’on part du bout de Port-Miou. Le chemin serpente entre garrigue parfumée et points de vue renversants sur la Méditerranée. Les pins sculptés par le vent accompagnent vos pas, les falaises blanchies par le soleil découpent l’horizon, et à chaque détour, le bleu se fait plus intense, plus profond, plus irrésistible.

L’effort se fait sentir, surtout sous le soleil d’été, mais il fait partie de l’expérience. C’est un petit prix à payer pour avoir le privilège d’arriver dans une crique à taille humaine, où l’eau scintille comme une pierre précieuse. Pas besoin d’aller au bout du monde : ici, le décor évoque les Caraïbes avec une touche sauvage et indomptable. Ceux qui veulent prolonger l’aventure peuvent continuer vers En-Vau, plus secrète et spectaculaire encore, mais Port-Pin garde cette aura d’intimité, parfaite pour une baignade, un pique-nique improvisé ou juste un moment suspendu, bercé par le clapotis des vagues.

 

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Cassis, Marseille et ce petit bout de paradis

Entre ces deux villes, l’équilibre est parfait. Cassis séduit par son charme de village côtier, ses ruelles pavées, son marché aux accents provençaux et ses petites plages idéales pour prolonger la journée. Marseille, elle, vous embarque dans un tourbillon méditerranéen : son Vieux-Port, son quartier du Panier, son street-art, ses terrasses vibrantes. C’est une ville qui vit fort, avec une intensité qui se goûte autant dans son accent que dans ses assiettes. Le coût de la vie y est plus élevé que dans Cassis, mais avec un peu d’astuce (petits restos locaux, marchés, logements hors zones touristiques), le voyage reste accessible.

 

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Et au milieu, Port-Pin joue les arbitres en beauté. Ni vraiment Cassis, ni vraiment Marseille, elle incarne la quintessence des Calanques : un écrin de roche, d’eau et de verdure où l’on se sent à la fois minuscule et infiniment chanceux. Ce joyau caché est plus qu’une destination : c’est un moment à part, une parenthèse qui transforme un simple séjour en Méditerranée en souvenir gravé dans la mémoire.