Léa Paci -
Il y a 8 heures En résumé
• En automne, la Provence se dévoile gourmande avec coings et truffes à Cotignac et Aups.• La Fête du Coing et le marché aux truffes offrent saveurs locales et ambiance festive.
• L’intersaison invite à la lenteur, la découverte authentique et des paysages enchanteurs.
Quand l’été tire sa révérence et que les cigales laissent place au souffle du mistral, la Provence change de rythme. Moins bondée, plus authentique, elle dévoile alors un visage inattendu : celui d’une terre gourmande où les fruits oubliés et les diamants noirs se donnent rendez-vous. Ici, entre les villages perchés et les ruelles aux pierres blondes, l’automne devient une fête des sens. C’est à ce moment précis qu’il faut oser l’intersaison : quand les stands s’emplissent de coings dorés, quand les truffes pointent leur nez sous les chênes, et quand les tables provençales se transforment en véritables festins. Pas de suspense, l’aventure sera gourmande, surprenante et délicieusement locale.
Cotignac en octobre : le coing fait son show !
À Cotignac, charmant village blotti au pied d’une falaise ocre, la fin octobre rime avec fiesta sucrée. Chaque année, le coing – ce fruit au parfum d’antan – devient la star des ruelles. Le 26 octobre 2025, la Fête du Coing battra son plein : artisans, producteurs et habitants transforment les places en un immense théâtre gourmand. Confitures maison, pâtes de fruits dorées, liqueurs parfumées et gelées acidulées attirent les curieux. Mais ce n’est pas tout : spectacle équestre, défilés costumés et concours de boules viennent ajouter une touche de fantaisie. Cotignac devient alors un tableau vivant, coloré et joyeux, où les traditions provençales s’expriment sans retenue.
L’ambiance est festive, mais jamais étouffante : contrairement aux mois d’été, on circule librement, on prend le temps de discuter avec les producteurs, on s’assoit en terrasse pour savourer un café en regardant le ballet des stands. Les paysages autour prolongent la magie : collines couvertes de vignes, oliviers argentés et petites routes serpentant jusqu’aux villages voisins. Et côté budget, Cotignac reste accessible : une chambre d’hôtes confortable entre 70 et 100 €, un déjeuner gourmand autour de 20 €, et surtout le luxe rare de vivre un moment vrai, sans artifices.
Venir en train ? Rien de plus simple : depuis Paris, cap sur Aix-en-Provence ou Toulon en TGV (60 à 90 € en moyenne), puis un TER jusqu’à Brignoles ou Le Luc, suivi d’un court trajet en bus ou taxi. Depuis Lyon ou Strasbourg, la correspondance se fait à Marseille. Résultat : on arrive au cœur du Var avec légèreté et sans stress, prêt à croquer la Provence.
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Aups en novembre : le diamant noir entre en scène
Si octobre brille d’or avec le coing, novembre s’habille de noir grâce à la truffe. Direction Aups, à une vingtaine de minutes de Cotignac, où le marché aux truffes ouvre sa saison le 21 novembre. Ici, c’est toute une atmosphère qui prend vie : les producteurs arrivent tôt le matin, les paniers débordent de tubercules mystérieux, les négociations s’animent sous les platanes. Les arômes sont puissants, presque envoûtants. On goûte, on compare, on discute… et parfois on craque pour ce fameux diamant noir, symbole de luxe mais aussi de passion paysanne.
Aups ne se limite pas à son marché. C’est un village vivant, où les façades aux tons chauds accueillent cafés et petites auberges. Les prix restent doux pour une destination si prisée : compter 15 à 25 € pour un repas généreux et parfumé, 60 à 90 € pour une nuitée selon la saison. Autour, les paysages se prêtent aux balades automnales : oliveraies, garrigues parfumées de thym, et ces horizons limpides qui donnent l’impression de respirer plus fort.
Pour rejoindre Aups sans voiture, il faut un peu de logistique : train jusqu’à Draguignan ou Les Arcs, puis taxi (30 à 40 minutes). Le coût est raisonnable pour un tel voyage, mais le souvenir, lui, reste inestimable. Car voir la Provence s’animer autour de la truffe, c’est toucher à une tradition millénaire, ancrée dans le terroir et portée par des passionnés.
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Entre fêtes gourmandes et paysages de carte postale
Au-delà des dates de fête, l’intersaison provençale est une ode à la lenteur et au plaisir. Cotignac séduit par ses ruelles pittoresques, ses chapelles discrètes et son imposant rocher qui surveille le village. Les alentours ouvrent sur des trésors : les gorges du Verdon avec leurs eaux turquoise, le lac de Sainte-Croix pour une pause nature, ou encore les vignobles qui en automne se parent de couleurs flamboyantes. L’air est plus frais, la lumière dorée, les soirées légèrement fraîches incitant à se réchauffer autour d’un bon verre de vin local.
Le charme réside aussi dans la simplicité du quotidien : boire un café sous les platanes, acheter un fromage de chèvre au marché, sentir l’odeur des châtaignes grillées. La vie est plus douce, plus abordable, sans perdre ce petit supplément d’âme typiquement provençal. On quitte l’excès touristique pour retrouver l’essentiel : la convivialité, la gastronomie et une nature généreuse.
Et pour ceux qui veulent prolonger l’expérience, des adresses comme l’écolodge Lou Calen offrent une parenthèse chic et responsable, où le local et le durable s’invitent jusque dans l’assiette. Une Provence qui allie authenticité et modernité, tradition et créativité, avec juste ce qu’il faut de peps pour séduire les gourmands.
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Un voyage qui a du goût, une saison pas comme les autres…
La Provence en intersaison, c’est l’art d’allier tranquillité, paysages spectaculaires et plaisirs de la table. Ici, chaque instant a une saveur : douce comme le coing, intense comme la truffe, légère comme un rayon de soleil sur une terrasse vide. Voyager en automne ou au début de l’hiver, c’est accepter d’être surpris, de sortir des clichés estivaux et de découvrir une région dans son intimité.
Et puis, quel bonheur de pouvoir y arriver en train, confortablement, en laissant défiler les paysages depuis la fenêtre. Le voyage commence déjà là, dans la lenteur choisie, avant même de poser le pied sur la terre varoise.
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La Provence automnale, c’est un secret que l’on a presque envie de garder pour soi. Mais ce serait dommage de ne pas partager une adresse où l’on goûte à la fois la convivialité et la gourmandise. Alors, entre coings dorés et truffes parfumées, il n’y a qu’une saison à choisir : celle de l’intersaison.
Léa Paci -
Il y a 8 heures