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Péage

Le péage de l’A28, une hausse de 30 % en cinq ans qui inquiète les automobilistes

Vincent Mabire - Il y a 2 heures

En résumé

• Péages A28 en Normandie ont augmenté de 30 % en 5 ans, atteignant 33,80 € en 2025.
• Hausse dépasse la moyenne nationale, provoquant mécontentement et recours aux routes secondaires.
• Transporteurs et vacanciers subissent des impacts économiques et temps de trajet allongé.

Les usagers de l’autoroute A28, qui traverse la Normandie et relie Abbeville à Tours, sont dans l’optique de devoir digérer une nouvelle augmentation de tarif. Depuis cinq ans, le coût des péages a flambé de 30 % sur cette portion d’autoroute gérée par Alis, l’entreprise concessionnaire. Le dernier ajustement en date, effectué en 2025, porte l’addition à 33,80 € pour le tronçon entre Rouen et Alençon, soit une hausse de 7,90 € par trajet. Si la révision des tarifs a pour but d’assurer la maintenance et le renouvellement des infrastructures, elle suscite cependant de vives réactions, tant chez les automobilistes que chez les transporteurs professionnels, inquiets des répercussions économiques.

Une hausse tarifaire qui dépasse la moyenne nationale

Le péage de l’A28 fait désormais partie des plus chers de France. En comparaison, la hausse moyenne des péages sur l’ensemble du réseau autoroutier français en 2025 était de 0,92 %, un chiffre largement inférieur aux 4,6 % d’augmentation observés sur cette portion particulière. Un écart qui n’a pas manqué de surprendre et de mécontenter les usagers, notamment les vacanciers se dirigeant vers la côte atlantique ou ceux cherchant à éviter le passage par Paris.

Cette montée en flèche des tarifs a débuté en 2023, avec une augmentation de 4,75 %, suivie de 3 % en 2024, avant ce dernier bond de 4,6 % en 2025. Le coût par kilomètre de l’A28 est désormais de 27 centimes d’euro, soit plus d’un euro tous les quatre kilomètres, ce qui représente un véritable coup de massue pour les automobilistes réguliers. Si pour certains, la hausse est justifiée par la nécessité d’effectuer des travaux de renouvellement importants sur le réseau, l’ampleur de l’augmentation suscite un débat plus large sur les concessions autoroutières et leur gestion.

La réaction des transporteurs et des automobilistes

Pour les entreprises de transport, cette hausse des péages s’accompagne de lourdes conséquences économiques. Certaines sociétés ont déjà pris la décision de déconseiller à leurs chauffeurs d’emprunter le tronçon concerné, optant plutôt pour des itinéraires secondaires, malgré un rallongement du temps de trajet. « C’est une question de rentabilité », explique un responsable d’une entreprise de transport. « Si nous continuons à payer ces tarifs élevés, les marges vont fondre et l’impact sur nos coûts opérationnels sera considérable. »

Pour les particuliers, cette hausse n’est pas sans conséquence, notamment pour les vacanciers. Un trajet entre Rouen et Alençon pour se rendre sur la côte atlantique, par exemple, coûte désormais plus de 30 €, un montant qui peut dissuader certains de prendre leur voiture. Pour éviter cette dépense supplémentaire, d’autres automobilistes préfèrent désormais emprunter les routes nationales N154 et N12, même si cela rallonge leur trajet de quarante minutes. Une alternative gratuite, certes, mais qui contraint les voyageurs à un détour peu enviable.

Une alternative qui rallonge le trajet

Les vacanciers, en particulier, ne peuvent que constater l’impact de cette hausse sur leurs projets de voyage. Alors qu’un aller-retour sur ce tronçon d’autoroute coûtait autour de 25,90 € en 2023, la nouvelle révision tarifaire fait passer la note à 33,80 € pour un simple trajet dans un sens. À une époque où de plus en plus de Français cherchent à maximiser leur budget vacances, une telle hausse ne laisse pas indifférent. « Ça commence à faire beaucoup, surtout pour une autoroute qu’on emprunte pour une courte portion, juste pour éviter la région parisienne », témoigne un automobiliste de passage.

Pour certains, l’option des routes secondaires, bien que gratuite, apparaît comme un compromis trop coûteux en temps. L’allongement de la durée de conduite, surtout en période estivale où la circulation est déjà dense, peut transformer un trajet initialement agréable en un véritable parcours du combattant.

Vers une remise en question des concessions autoroutières ?

Ce contexte soulève un questionnement plus large sur le modèle des concessions autoroutières en France. Avec l’augmentation régulière des tarifs de péage, les autorités doivent trouver un juste équilibre entre l’entretien des infrastructures et la capacité des usagers à supporter ces coûts. La question de l’impact de ces hausses sur l’accessibilité du réseau autoroutier se pose, d’autant plus que l’État français a récemment renforcé sa position sur la régulation des prix des péages, sans pour autant freiner les augmentations.

L’explosion des coûts sur certains tronçons pourrait inciter à repenser la manière dont les concessions sont gérées. Certains estiment qu’il serait plus juste de revoir les mécanismes de fixation des prix, afin de garantir que la rentabilité des concessionnaires n’aboutisse pas à une surcharge pour les usagers. D’autant que ces augmentations, de plus en plus visibles, pourraient nuire à la compétitivité du transport routier, notamment pour les petites entreprises et les vacanciers.

En attendant, les automobilistes se résignent à revoir leurs trajets, ou à adopter des alternatives qui, même si elles allongent leur voyage, leur permettent de limiter l’impact de ces hausses successives. À l’heure où les marges de manœuvre restent étroites, cette situation illustre parfaitement les tensions qui existent entre la nécessité d’entretenir le réseau autoroutier et l’acceptabilité des tarifs pour les usagers.

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Vincent Mabire - Il y a 2 heures

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