
En résumé
• Nafplio charme par ses ruelles pavées, ses balcons fleuris et son ambiance apaisante.• Fort Palamidi offre vue imprenable; plages et îlot Bourtzi invitent à la détente.
• Accès facile depuis Athènes; ville abordable, idéale pour slow travel et culture.
Sous le soleil du Péloponnèse, il existe une ville qui ne crie pas sa beauté, mais qui la glisse à l’oreille comme un secret précieux. Nafplio, avec ses façades couleur miel et ses balcons croulant sous les bougainvilliers, semble suspendue hors du temps. Chaque pavé raconte une histoire, chaque terrasse invite à s’asseoir, à respirer, à ralentir. Ici, rien d’ostentatoire : juste une Grèce douce et apaisante, où les heures se fondent dans la lumière dorée. Et pourtant, derrière cette tranquillité, un tourbillon de découvertes attend ceux qui s’y aventurent.
Le charme tranquille de la vieille ville
Dès les premiers pas, Nafplio séduit par sa palette chaude : murs ocres, volets pastel, balcons fleuris débordant de roses et de jasmins. Les ruelles pavées serpentent jusqu’à la place Syntagma, cœur vibrant de la cité, où cafés et tavernes déploient leurs terrasses ombragées. L’air y est chargé d’arômes de café grec et de gyros grillés, mêlés au parfum sucré des pâtisseries locales. Ici, l’ambiance est simple, accueillante et terriblement dépaysante.
Au détour d’une rue, les vestiges de la mosquée Trianon rappellent l’époque ottomane, tandis que le musée archéologique, installé dans un ancien arsenal vénitien, déroule l’histoire fascinante de la région. Plus haut, le fort Palamidi défie le ciel avec ses 999 marches légendaires : un effort récompensé par une vue imprenable sur la baie d’Argolide, la mer turquoise et les collines couvertes d’oliviers.
Côté budget, Nafplio reste une destination accessible. Un repas copieux dans une taverne locale tourne autour de 15 €, un café en terrasse à 2 € à peine. Même les hébergements gardent un rapport qualité-prix charmant, avec des pensions familiales dès 50 € la nuit. Un luxe abordable qui rend la ville encore plus attachante.
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Petits plaisirs et grands panoramas
Nafplio, c’est aussi une invitation permanente à ralentir. Une promenade le long de la corniche Arvanitia dévoile des criques sauvages où l’eau joue avec la lumière. La plage d’Arvanitia, à deux pas du centre, offre un bain rafraîchissant face aux montagnes qui se jettent dans la mer. Plus loin, Tolo et Karathóna déploient leur sable blond pour des après-midi farniente, sans l’ombre des foules estivales.
Mais Nafplio ne se limite pas à ses rivages. L’îlot de Bourtzi, coiffé de sa forteresse vénitienne, trône fièrement au milieu du port. Accessible en bateau pour quelques euros, il donne l’impression de naviguer vers un décor de carte postale. En soirée, quand les lumières de la ville se reflètent sur l’eau, l’endroit devient tout simplement magique.
Pour les amateurs de culture, la ville se transforme en véritable musée à ciel ouvert. Festivals d’été sur l’esplanade, petites galeries d’art cachées dans des maisons anciennes, et musées insolites, comme celui du komboloi (chapelets grecs), ajoutent au charme désuet de la cité. Ici, chaque coin de rue réserve une surprise.
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Entre Athènes et le bout du monde
Pour rejoindre Nafplio depuis la France, le plus simple est de prendre un vol direct pour Athènes. De là, un train moderne mène à Corinthe, puis un bus local ou un taxi termine le trajet en un peu moins de deux heures. Les billets combinés coûtent généralement entre 150 et 200 € selon la saison. L’option bus KTEL depuis Athènes est tout aussi simple et à petit prix (environ 13 € l’aller).
En chemin, la Grèce se dévoile : collines tapissées d’oliviers, villages aux toits de tuiles rouges et éclats de mer au détour d’un virage. C’est le genre de trajet où l’on ne regarde pas sa montre, tant le paysage se charge de faire patienter. Une fois arrivé, tout se fait à pied ou presque. La vieille ville, les plages, les musées : tout est à portée de flânerie.
Pour les voyageurs plus aventuriers, louer une voiture à Athènes peut aussi être une bonne idée : elle ouvre la porte aux sites mythiques de Mycènes, Épidaure ou Tirynthe, tous à moins d’une heure de route.
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La douceur d’un quotidien à taille humaine
Ce qui frappe à Nafplio, c’est cette impression de village où tout le monde se connaît, même quand la ville accueille des visiteurs du monde entier. Le rythme n’est jamais pressé : on prend le temps de discuter avec les commerçants, d’observer le soleil se coucher depuis la forteresse Palamidi ou de siroter un verre de vin local face au port.
Et puis, il y a ce luxe discret, celui d’un cadre enchanteur sans les excès tarifaires des grandes stations touristiques. Ici, un dîner en bord de mer ne vide pas le portefeuille, et une chambre avec vue se réserve sans vendre un rein. C’est sans doute ce qui rend Nafplio si irrésistible : un mélange rare de raffinement et de simplicité.
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Alors, oui, Nafplio n’a rien de tapageur. Mais c’est peut-être justement là que réside sa magie. Dans ce labyrinthe de murs ocres et de balcons fleuris, la Grèce cache un havre de paix qu’on quitte toujours à regret, avec la douce promesse d’y revenir.