Nouvelles règles pour les touristes : ces petits plaisirs désormais interdits en bord de mer peuvent vous valoir une contravention

Pour les touristes, l’été rime souvent avec plage, coquillages et moments en toute liberté face à la mer. Mais attention : certains gestes anodins comme allumer un feu de camp ou dormir sur le sable peuvent désormais vous coûter cher. Les autorités serrent la vis pour préserver l’environnement littoral, souvent malmené par l’affluence des voyageurs. Avant de vivre votre meilleure vie sur la côte, mieux vaut donc connaître les nouvelles règles du jeu.

Ramasser, cueillir, rapporter : le réflexe souvenir qui peut coûter 1 500 €

On le fait tous : on craque pour un joli coquillage, on glisse un galet dans le sac pour décorer la salle de bain ou on ramasse un peu de sable pour garder un bout de vacances chez soi. Mais ce rituel bien innocent est formellement interdit sur les plages françaises. Ramasser du sable, des galets ou même un coquillage vide peut vous valoir jusqu’à 1 500 € d’amende. Pourquoi ? Parce que ces éléments font partie intégrante de l’écosystème côtier, et leur prélèvement fragilise les plages, accélère l’érosion ou nuit à la biodiversité.

Le ministère de la Transition écologique rappelle que ces règles s’appliquent partout en France, de la Bretagne à la Méditerranée en passant par la Corse. Le sable protège les côtes, les coquillages vides servent de refuge à d’autres espèces et les galets, eux, empêchent les vagues de grignoter la plage. Bref, c’est pas pour embêter les touristes, c’est pour éviter de transformer le littoral en passoire.

Et si vous êtes du genre à vouloir cueillir des fleurs ou des plantes maritimes pendant vos balades, redoublez de prudence. Certaines espèces sont protégées, comme l’oyat ou certaines orchidées sauvages. Là, les sanctions montent d’un cran : jusqu’à 150 000 € d’amende et 3 ans de prison. Oui, trois ans. Pour une fleur. Mieux vaut donc garder les yeux et l’appareil photo ouverts, mais les mains dans les poches.

Heureusement, tout n’est pas interdit : le bois flotté ou les verres polis par la mer sont considérés comme des déchets naturels et peuvent être collectés sans problème, tant que c’est fait avec modération. Vous voulez une déco marine ? Optez pour ça, c’est 100 % légal… et tendance.

Tente, feu de camp, nuit à la belle étoile : l’idée de liberté qui tourne à l’amende

Planter sa tente sur une plage sauvage, griller quelques brochettes autour d’un feu ou dormir sous les étoiles en écoutant le ressac… C’est l’image de la liberté absolue. Mais attention, la loi dit non. Le camping sauvage est interdit sur la quasi-totalité du littoral français, sauf rares exceptions avec dérogation municipale. Et poser son duvet sans tente, en mode discret ? C’est parfois toléré, mais pas toujours. Mieux vaut toujours vérifier les arrêtés locaux, affichés en mairie ou en ligne, avant de dérouler son sac de couchage.

Si vous vous faites repérer, l’addition peut grimper vite : jusqu’à 135 € d’amende, et dans certains cas, une évacuation par la police municipale. Oui, même en pleine nuit, même si vous ne faites « que dormir ».

Côté feu de camp ou barbecue improvisé, c’est carton rouge. Allumer un feu sur la plage est interdit partout, été comme hiver, en raison des risques d’incendie, de pollution et de nuisance, explique GEO. Même un petit feu pour griller des chamallows peut vous valoir une amende de 38 €, voire davantage si vous êtes dans une zone sensible comme une réserve naturelle ou un site classé. Et ne comptez pas sur la discrétion : l’odeur, la fumée et les braises attirent vite l’attention des autorités.

Et si vous pensiez contourner tout ça en cuisant vos saucisses dans les dunes ou les bois à proximité ? Mauvaise idée. En été, les règles se durcissent aussi dans les zones forestières proches du littoral, avec une interdiction totale de tout feu, barbecue ou réchaud à gaz, souvent signalée par des panneaux bien visibles.

Moralité : pour profiter de la plage sans stress ni PV, mieux vaut rester dans les clous. Le combo parfait ? Un pique-nique froid, une lampe frontale pour les couchers de soleil tardifs et une nuit en camping officiel à deux pas de l’eau.