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Choc pour le tourisme français : Ryanair ferme trois aéroports et réduit son offre de 13% cet hiver

Léa Paci - Il y a 21 heures

En résumé

• Ryanair réduit de 13% ses vols en France à cause d'une taxe aérienne augmentée.
• Suppression des vols à Bergerac, Brive et Strasbourg menace le tourisme régional.
• Ryanair veut investir en France si la taxe de solidarité sur les billets baisse.

Ryanair, géant européen du ciel, vient de jeter un pavé dans la mare. Pour l’hiver prochain, la compagnie low‑cost annonce une réduction de 13 % de son offre en France, soit la suppression de 750 000 sièges et l’annulation de 25 lignes. Pire encore, elle se retire complètement des aéroports de Bergerac, Brive et Strasbourg, des plateformes vitales pour les voyageurs régionaux. Une décision qui risque de secouer de plein fouet le tourisme local et de priver de nombreux territoires de leur bouffée d’air internationale.

Une taxe aérienne qui fait plier les ailes de Ryanair

Derrière cette décision, une seule coupable : la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). Augmentée de 180 % en mars 2025, elle passe désormais de 2,63 € à 7,40 € pour certains vols européens. Un niveau que Ryanair qualifie d’« astronomique ». « Nos marges sont à peine de 2 à 3 % ; cette taxe dépasse parfois ce que nous gagnons par passager », a martelé Jason McGuinness, directeur commercial de la compagnie, dans les colonnes de Le Monde.

Résultat : adieu les vols directs depuis Bergerac, Brive et Strasbourg, des hubs précieux pour relier le cœur des régions françaises à l’Europe. Paris‑Beauvais, Toulouse et Marseille verront aussi leurs capacités diminuer, respectivement de 8 %, 4 % et 9 %. En tout, le trafic de Ryanair en France chutera de 12 à 11 millions de passagers. Pendant ce temps, des pays comme l’Italie ou la Hongrie attirent les compagnies avec une fiscalité allégée.

Pour Ryanair, le message est clair : « Tant que la France restera moins compétitive, nous investirons ailleurs. » Un avertissement qui sonne comme une alerte rouge pour l’attractivité touristique hexagonale.

Tourisme local : des régions sous perfusion aérienne

L’impact est immédiat pour les aéroports régionaux et leurs environs. Bergerac perd ses vols vers Londres, Porto ou encore Bruxelles, des liaisons qui irriguaient directement son économie locale. Brive et Strasbourg subissent le même sort. Hôtels, restaurants, loueurs de voitures et offices de tourisme redoutent déjà une baisse de fréquentation pendant la saison basse.

Pourtant, Ryanair ne ferme pas complètement la porte. Si la taxe aérienne venait à être révisée, la compagnie promet un plan d’expansion ambitieux : un investissement de 2,5 milliards de dollars, 25 avions basés en France, 750 emplois directs et un doublement du trafic annuel à 30 millions de passagers. « La France pourrait devenir l’un de nos marchés les plus dynamiques », souffle Jason McGuinness. Mais en l’état, c’est tout le contraire : les investissements se dirigent vers la Pologne, la Suède ou certaines régions d’Italie, où les gouvernements font tout pour séduire les compagnies.

Pour les régions françaises, la pilule est amère. Ces territoires, souvent dépendants des liaisons aériennes pour attirer les visiteurs, voient leur connectivité s’effriter. Et sans un retour rapide de Ryanair ou d’autres acteurs, leur attractivité touristique pourrait sérieusement s’essouffler.

Thailande

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Léa Paci - Il y a 21 heures

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