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Taxe de séjour potentielle en Norvège

Les taxes de séjour se succèdent en Europe : La Norvège, pays très prisé des français songe à faire payer ses merveilles

Léa Paci - Il y a 8 heures

En résumé

• Hausse des taxes touristiques en Europe pour préserver sites et soutenir économies locales.

• Norvège propose une taxe de séjour de 3 % pour financer maintenance des sites touristiques.

• Tensions sur l'impact des taxes sur la compétitivité touristique et inclusion de tous groupes de visiteurs.

L’attrait pour les paysages grandioses de l’Europe, ses montagnes, ses plages et ses villes historiques n’a jamais été aussi fort. Cependant, avec la hausse du nombre de visiteurs, les autorités européennes se voient confrontées à une nouvelle réalité : comment gérer l’afflux de touristes tout en préservant les sites naturels et en soutenant l’économie locale ? Si la question de la taxe touristique n’est pas nouvelle, un pays comme la Norvège, prisé des Français pour ses fjords et ses panoramas à couper le souffle, envisage maintenant de faire payer ses merveilles naturelles à ses visiteurs.

L’évolution des taxes touristiques en Europe

Les taxes de séjour se sont progressivement imposées dans de nombreuses destinations européennes comme une solution pour gérer les flux de touristes et préserver les sites naturels et culturels. En France, en Espagne, en Italie ou en Suisse, ces taxes sont utilisées pour financer l’entretien des infrastructures, des espaces publics et pour limiter les effets du surtourisme.

Dans certaines régions comme la Catalogne, la Sardaigne ou les Alpes, les touristes paient déjà un supplément par nuitée, allant de quelques euros à des montants plus conséquents selon la destination. Ce système permet de réinjecter les fonds directement dans les collectivités locales, ce qui aide à limiter l’impact environnemental et à améliorer l’expérience touristique pour les visiteurs tout en bénéficiant aux résidents.

La Norvège, un exemple à suivre pour d’autres pays ?

La Norvège envisage de mettre en place une taxe de séjour de 3 % sur le prix des nuitées, qui s’appliquerait à tous les types d’hébergement, des hôtels aux campings, en passant par les locations Airbnb. Cette taxe pourrait atteindre environ 4 euros pour une chambre d’hôtel coûtant 140 euros, un tarif modeste, mais qui pourrait se cumuler pour les séjours prolongés.

Le gouvernement norvégien, tout en adaptant la mesure aux spécificités locales, prévoit que les autorités communales auront la possibilité de décider si elles souhaitent l’appliquer ou non. L’idée est de financer l’entretien des sites touristiques, notamment les sentiers de randonnée et les installations publiques comme les toilettes et les panneaux informatifs. Ainsi, la taxe serait directement investie dans la préservation de l’environnement naturel qui attire chaque année des millions de touristes.

Un modèle qui soulève des inquiétudes

Bien que la taxe de séjour semble une mesure raisonnable pour de nombreuses personnes, elle suscite des inquiétudes parmi les acteurs du secteur touristique norvégien. Certains experts estiment qu’elle pourrait rendre la Norvège moins compétitive par rapport à d’autres destinations européennes, particulièrement en raison du coût élevé des séjours dans le pays. De plus, la taxe était initialement prévue à 5 %, mais elle a été réduite à 3 % après des protestations de l’industrie touristique.

Les croisiéristes et les campeurs, très nombreux en Norvège, ne seront pas concernés par cette taxe, ce qui a suscité des critiques de la part de certains, estimant qu’ils devraient également participer au financement de l’entretien des sites. Face à cela, le gouvernement norvégien envisage d’élargir la taxe à ces groupes dans une version future.

Une taxe au service de la préservation des paysages

L’objectif principal de cette taxe est de préserver les paysages naturels de la Norvège, qui sont devenus un bien précieux en raison de leur popularité croissante auprès des touristes. Avec plus de 38 millions de nuitées en 2024, la Norvège voit affluer chaque année des visiteurs désireux de découvrir ses fjords, ses montagnes et ses espaces sauvages.

Toutefois, cette affluence touristique entraîne pareillement une pression accrue sur l’environnement, nécessitant un investissement important dans la gestion des sites et la préservation des écosystèmes. La taxe de séjour devrait ainsi permettre de financer directement les initiatives visant à maintenir ces sites en bon état, en limitant l’impact écologique et en améliorant l’infrastructure touristique, sans perturber les habitudes des habitants locaux. Un financement durable pour un tourisme respectueux et équilibré.

Vers une généralisation des taxes touristiques ?

Si la Norvège adoptait cette taxe, elle rejoindrait plus de 20 autres pays européens ayant déjà mis en place des systèmes similaires pour réguler le tourisme de masse. En Espagne, en France et en Italie, ces taxes sont devenues un moyen de répondre aux défis posés par la surfréquentation de sites emblématiques. Dans des régions comme la Catalogne, la Corse ou la Sardaigne, les taxes sont bien établies et servent à financer la gestion des sites et la rénovation des infrastructures.

Toutefois, cette tendance soulève des questions sur l’équilibre entre rentabilité touristique et préservation de l’attractivité des destinations. La Norvège pourrait donc devenir un modèle pour d’autres pays européens, qui devront aussi trouver des solutions équilibrées pour gérer les flux touristiques tout en protégeant leurs paysages et en soutenant les communautés locales.

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Léa Paci - Il y a 8 heures

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