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Côte d’Azur

Vacances de printemps : la Côte d’Azur snobée ?

Vincent Mabire - Il y a 2 jours

En résumé

• La région PACA reste populaire malgré l'inflation des prix.

• Le taux d'occupation hôtelier atteint 70 % en avril.

• PACA mise sur le tourisme quatre saisons pour diversifier son offre.

Annoncée en perte de vitesse, accusée d’être devenue hors de prix, la Provence-Alpes-Côte d’Azur semblait, selon certains, avoir perdu de sa superbe. Études alarmistes à l’appui, on murmurait que les vacanciers boudaient désormais ses plages, ses calanques et ses marchés provençaux. Mais que disent réellement les chiffres ? Les premières données tombées début avril viennent balayer d’un revers de main ce scénario catastrophiste. Oui, les prix ont flambé. Oui, le Sud n’est pas une destination bon marché. Mais non, la région ne fait pas fuir les vacanciers. Bien au contraire.

Le mythe de la désertion : une prophétie bien vite contredite

On annonçait la fin d’un règne, une désaffection progressive, un repli touristique vers des contrées moins coûteuses. À croire que le Sud-Est allait devenir une coquille vide une fois Pâques arrivé. Résultat ? Une prévision de 16 millions de nuitées pour le mois d’avril, en nette hausse par rapport à 2024. Une « période prometteuse » selon la collectivité régionale, qui se félicite d’un taux de réservation hôtelière en avance sur celui de l’an dernier. Alors, qui croire ?

Pendant que certains prédisent l’exil des touristes vers la Crète ou les Balkans, la réalité est beaucoup plus nuancée. Le taux d’occupation hôtelier, proche des 70 % en avril, démontre une fidélité bien enracinée. Les visiteurs sont là, les chambres se remplissent, et la côte azuréenne n’a rien perdu de son pouvoir d’attraction. Il serait peut-être temps d’arrêter de fantasmer un effondrement qui ne vient jamais.

Le Sud coûte cher ? C’est vrai, mais ce n’est pas nouveau

L’un des grands coupables désignés : l’inflation des tarifs. Un séjour sur la Côte d’Azur en avril coûte en moyenne 30 % de plus qu’il y a cinq ans. Une hausse réelle, documentée, difficile à ignorer. Sauf qu’on oublie vite que la région n’a jamais été une destination bon marché. Ce n’est pas la Crète, ni le Portugal des années 2000. Et ce n’est pas ce que cherchent ceux qui y vont.

Le public visé est différent, plus haut de gamme, et prêt à payer pour du soleil, du luxe et un art de vivre unique. D’ailleurs, les locations saisonnières enregistrent une hausse de 18 %, ce qui n’est pas exactement le signe d’un territoire déserté. Les villes comme Nice et Cannes affichent même des performances dignes de concurrencer Paris sur le segment du tourisme de luxe international. Ce n’est plus simplement la mer qui attire, c’est l’expérience globale, du rosé au bord de la piscine aux boutiques de créateurs sur la Croisette.

 

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Le vrai pari : séduire au-delà de l’été

Plutôt que de se lamenter sur une baisse estivale – qui, soit dit en passant, n’est pas avérée – la région joue une autre carte : celle du tourisme quatre saisons. Un pari sur la régularité plutôt que sur la flambée ponctuelle. Et ça commence à porter ses fruits. En dix ans, les réservations hôtelières ont progressé de 10 % au printemps et à l’automne, et même 13 % en hiver. Des chiffres solides qui montrent que la région a su diversifier son offre, s’adresser à de nouveaux profils de voyageurs, et s’émanciper d’une dépendance estivale.

Pendant que certains territoires peinent à se réinventer, la Provence-Alpes-Côte d’Azur continue de capitaliser sur son attrait global : plages, montagnes, culture, gastronomie. Et elle le fait avec une stratégie claire, pensée, structurée. Les 150 000 emplois et les 21 milliards d’euros de retombées annuelles témoignent de la place stratégique qu’occupe le tourisme dans l’économie régionale. Boudée ? Non. Redessinée ? Oui.

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Vincent Mabire - Il y a 2 jours

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