Ce village arc-en-ciel perdu entre deux lacs est l’un des lieux les plus photogéniques du monde

Il y a des endroits qui ne se contentent pas d’être jolis : ils explosent littéralement en couleurs, en sons et en sensations. Guatapé, petit joyau colombien niché dans les montagnes d’Antioquia, est de ceux-là. Ce n’est pas seulement un village ; c’est une palette vivante où les façades rivalisent de fantaisie, où le bleu du lac s’entrelace au vert des collines, où chaque coin de rue semble vouloir vous raconter une histoire. Sans trop en dire, disons simplement qu’ici, la joie est une couleur à part entière. Entre lac scintillant, escalier mythique et sourires sincères, Guatapé a ce pouvoir rare : transformer une simple balade en véritable bain de bonheur tropical.

Guatapé, l’arc-en-ciel posé sur les Andes

Les façades de Guatapé sont une déclaration d’amour à la couleur. Dans ce petit village à deux heures de Medellín, impossible de ne pas sourire : chaque maison arbore ses zócalos — de jolis bas-reliefs peints à la main représentant des scènes de vie, des fleurs, des animaux, parfois même des rêves d’enfant. Le tout s’entrelace dans un décor où chaque ruelle semble avoir été dessinée par un peintre un peu fou… et follement inspiré.

Sur la place centrale, l’église de Nuestra Señora del Carmen, blanche et rouge, se dresse fièrement au cœur de ce tourbillon visuel. Autour, les cafés débordent de senteurs de tinto fraîchement moulu, les artisans discutent avec les passants, les tuk-tuks filent en riant entre les pavés. Il y a une légèreté ici, une impression de village heureux.

Le coût de la vie ? Plutôt doux pour les voyageurs français : on peut déjeuner pour l’équivalent de 5 €, dormir dans une charmante auberge avec vue sur les collines pour moins de 40 €, et s’offrir une balade colorée sans que la carte bleue ne crie au secours.

Mais Guatapé n’est pas qu’un décor : c’est une émotion. En soirée, quand les visiteurs repartent vers Medellín, le village retrouve son calme et dévoile sa vraie nature : les lumières se reflètent dans les murs peints, le lac s’assombrit doucement, et la musique latine s’invite au coin d’une rue. On comprend alors pourquoi les Colombiens eux-mêmes considèrent Guatapé comme un petit trésor national.

 

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Le rocher du Peñol : 740 marches vers le ciel

À quelques minutes du centre, le paysage s’ouvre et un géant surgit : La Piedra del Peñol, un monolithe de granit haut de plus de 200 m qui semble avoir été posé là par un dieu artiste. C’est l’emblème absolu du coin, la star des photos et des cartes postales.

Gravir les 740 marches taillées dans la roche, c’est un peu un rite initiatique : les mollets chauffent, le souffle se fait court, mais l’énergie ambiante pousse à continuer. Et puis, au sommet… silence. Un panorama à couper le souffle. En contrebas, le lac de Guatapé se déploie comme un puzzle géant de bleu et de vert, bordé d’îlots ronds, de petites maisons et de forêts luxuriantes. Le vent s’invite, la lumière danse, et le monde entier semble avoir pris une pause rien que pour vous.

Pour les plus contemplatifs, la descente se fait souvent en bateau : sur l’eau turquoise, les collines se reflètent, les oiseaux tracent des arabesques dans le ciel, et le rythme ralentit. On savoure un jus de maracuyá ou une bière bien fraîche sur une terrasse flottante, en se disant qu’il existe encore des coins du monde où tout semble simple.

L’entrée pour grimper coûte à peine 6 USD : un prix symbolique pour une expérience spectaculaire. Et ce n’est pas qu’une question de paysage : c’est une dose d’émerveillement pur, ce genre de moment suspendu qui reste gravé bien après le retour.

 

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La vie au bord du lac : entre douceur et aventure

Guatapé, c’est aussi un lac immense — un réservoir artificiel devenu, au fil du temps, un paradis pour les amoureux de nature et d’eau. Ici, on navigue entre les collines, on s’arrête dans de petites criques, on pique-nique sur une barque, on se baigne dans une eau étonnamment douce. Les plus actifs tenteront le kayak, le paddle, voire le jet-ski pour les amateurs de sensations. D’autres préfèreront la détente : hamac, mojito local, musique en fond et vue plongeante sur les collines d’Antioquia.

Ce cadre aquatique donne au village un charme rare. La lumière du matin glisse sur les façades colorées, tandis que le soir, tout devient doré, presque irréel. Et quand la brume monte sur le lac, l’endroit prend une allure mystique, comme suspendu entre rêve et réalité.

Côté budget, rien d’extravagant : un tour en bateau collectif coûte autour de 4 €, les activités nautiques restent très accessibles, et les repas sont copieux sans faire grimper la facture. Bref, une escapade parfaite pour s’offrir du plaisir sans culpabilité.

Guatapé, c’est un peu la Colombie dans toute sa douceur : un pays joyeux, fier, accueillant, où la beauté n’est jamais loin du sourire.

 

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Depuis la France, cap sur la couleur !

Pas de train direct (hélas !) depuis Paris, Lyon ou Strasbourg — le voyage passe forcément par les airs. Les vols vers Medellín (aéroport José María Córdova) font escale à Madrid, Barcelone ou Bogota, et coûtent généralement entre 600 € et 850 € aller-retour selon la saison. Une fois arrivé à Medellín, il suffit de rejoindre le Terminal del Norte pour prendre un bus en direction de Guatapé : deux heures de route ponctuées de paysages sublimes et de villages pittoresques.

Le trajet est une partie du plaisir : la route serpente à travers les montagnes, traverse des forêts tropicales et longe des vallées fleuries. On croise des stands de fruits, des odeurs de café torréfié et des sourires à chaque arrêt. Arrivé à Guatapé, inutile de louer une voiture : tout se fait à pied ou en tuk-tuk, et chaque coin mérite qu’on s’y attarde.

Et parce qu’on sait que les voyageurs français aiment allier aventure et confort, il faut savoir que les hébergements de charme ne manquent pas : cabanes au bord de l’eau, maisons d’hôtes fleuries, petits hôtels design avec vue panoramique. De quoi transformer un simple séjour en véritable escapade romantique et lumineuse.

 

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Entre ses maisons arc-en-ciel, son lac scintillant et sa pierre géante qui tutoie le ciel, Guatapé est plus qu’une destination : c’est une vibration. Celle de la couleur, de la musique, de la joie pure. Le genre de lieu qui réveille quelque chose en vous — cette envie de légèreté, de rire, de savourer la beauté sans filtre.