En résumé
Désolé, je n'ai pas reçu de contenu à résumer. Veuillez fournir le texte de l'article.Perché à 1 143 mètres d’altitude, au cœur du massif du Montdenier, Majastres est l’un des villages les moins peuplés de France. Avec seulement quatre habitants permanents, ce hameau des Alpes-de-Haute-Provence semble figé hors du temps, isolé du reste du monde par une route sinueuse et escarpée. Pourtant, malgré l’éloignement, l’absence de commerces et un climat rude en hiver, ses derniers habitants refusent de partir. Qu’est-ce qui les pousse à rester ? Entre histoire oubliée, beauté sauvage et mode de vie hors norme, immersion dans ce village fantôme qui refuse de disparaître.
Une histoire millénaire en déclin
L’origine de Majastres remonte à plus de mille ans. Mentionnée pour la première fois en 1040, la localité a longtemps prospéré grâce à l’agriculture et l’élevage. À son apogée au 19ᵉ siècle, le village comptait près de 300 habitants, une école et plusieurs exploitations agricoles.
Mais au fil du temps, l’exode rural a vidé Majastres de sa population. Isolé, difficile d’accès et sans infrastructures modernes, le village a vu ses habitants partir chercher une vie plus confortable en plaine. En 1975, il ne restait plus qu’une dizaine de personnes. Aujourd’hui, seuls quatre irréductibles y vivent encore, défiant les lois du temps et de la modernité.
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Un cadre exceptionnel, mais à quel prix ?
Si Majastres est presque désert, il offre un cadre naturel exceptionnel. Situé dans le Parc naturel régional du Verdon, il est entouré de montagnes et de forêts, offrant des panoramas à couper le souffle. Le silence y est absolu, seulement troublé par le vent et le cri des rapaces qui survolent la vallée.
Mais cette beauté a un prix. En hiver, les températures chutent jusqu’à -15 °C, la neige peut rendre les routes impraticables et les services publics sont inexistants. L’accès au village se fait uniquement par une route départementale étroite, parfois coupée lors des intempéries. Pour faire leurs courses ou consulter un médecin, les habitants doivent parcourir des dizaines de kilomètres jusqu’aux premières grandes villes.
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Pourquoi rester dans un village quasi désert ?
Malgré ces conditions extrêmes, les derniers habitants de Majastres s’accrochent. Certains y sont nés et refusent d’abandonner la terre de leurs ancêtres. D’autres ont choisi cet isolement pour fuir la société moderne, en quête de tranquillité et d’autosuffisance.
L’un des habitants, interrogé lors des dernières élections municipales, expliquait : « Ici, on est loin du bruit et du stress. La nature est notre seule voisine. On vit à notre rythme, loin des obligations du monde moderne. »
Avec seulement 19 électeurs inscrits, les élections locales ressemblent à un vote familial. En 2020, neuf candidats se sont même disputé la mairie, une situation paradoxale pour un village comptant moins d’habitants que de candidats !
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Un avenir incertain
Le futur de Majastres est incertain. La population vieillit, et il n’y a pas de relève. Sans école, sans commerces et sans infrastructures modernes, il est peu probable que de jeunes familles s’y installent. Si la tendance se poursuit, Majastres pourrait devenir un village fantôme, comme d’autres hameaux abandonnés des Alpes.
Mais tant que ses derniers habitants seront là, Majastres continuera d’exister, tel un vestige vivant d’un passé révolu. Un témoignage poignant de la résistance de l’homme face aux défis de la nature et du temps.
Léa Paci -
Il y a 1 jour