Mauvaise nouvelle pour ceux qui envisagent de voir le mont Fuji au Japon. Après avoir introduit le paiement des frais pour accéder à un des sentiers menant au sommet du mont, les autorités envisagent désormais d’instaurer une nouvelle mesure restrictive. Cette dernière vise à réduire les nuisances causées par les visiteurs indélicats.
Une barrière sur le toit de la supérette Lawson de Fujikawaguchiko
Avec la levée des restrictions liées à la pandémie, le Japon connaît un afflux touristique considérable. L’année dernière, le pays a accueilli plus de 20 millions de visiteurs étrangers et s’attend, pour 2024, à dépasser les 31,9 millions (niveau pré-pandémique). Toutefois, cela ne se fera pas au détriment de la tranquillité de ses citoyens, conscients des effets négatifs du surtourisme. Les autorités locales redoublent donc d’efforts pour le réduire.
C’est dans cette optique que la supérette Lawson de Fujikawaguchiko, autrefois un point de vue prisé sur le mont Fuji, sera désormais bloquée. La popularité du site a poussé les résidents à bout, exaspérés par la présence envahissante des étrangers. En conséquence, dès le 1ᵉʳ mai, les autorités locales prévoient de couvrir le toit de cette supérette.
« C’est regrettable que nous soyons obligés de faire cela »
Située à la sortie de la gare ferroviaire de Kawaguchiko, la supérette Lawson (anciennement un FamilyMart) est un spot très connu qui attire chaque année des milliers de visiteurs, souvent peu soucieux du bien-être des habitants locaux.
« C’est regrettable que nous soyons obligés de faire cela, à cause de certains touristes qui ne respectent pas les règles », a déclaré le responsable de la ville de Fujikawaguchiko à l’AFP le 26 avril.
Selon le Figaro, les visiteurs étrangers enfreignent fréquemment le Code de la route et laissent des déchets derrière eux. De plus, certains se garent sans autorisation devant une clinique dentaire voisine et montent sur son toit pour prendre des photos.
Ainsi, une barrière noire de 2,5 m de hauteur et de 20 mètres de large sera installée pour masquer la vue sur le mont Fuji, dissuadant ainsi les visiteurs de s’y rendre.
Cette mesure s’ajoute aux mesures déjà en place pour réduire la surfréquentation au Japon. Récemment, le département de Yamanashi a décidé de rendre l’accès à l’un des sentiers menant au sommet du mont Fuji payant, et ce, à 12 euros, mais aussi de limiter le nombre de touristes autorisés à s’y rendre, garantissant ainsi à la fois leur sécurité et une gestion contrôlée du flux de visiteurs.