Perché sur les hauteurs de Caluire-et-Cuire, la Sablière est un écrin de verdure méconnu des Lyonnais. Cette demeure du XIXe siècle, entourée d’un jardin botanique exceptionnel, traverse aujourd’hui une période incertaine. Propriété d’une même famille depuis plusieurs générations, elle se trouve aujourd’hui en sursis, prise en étau entre le poids des charges financières et une urbanisation galopante.
Maxime Dehan, descendant des propriétaires, alerte sur l’urgence de la situation. Sans protection officielle, le domaine risque de disparaître sous les coups de la promotion immobilière.
Une richesse historique ignorée
Construite au XIXe siècle par Didier Petit de Meurville, riche soyeux lyonnais, la Sablière a accueilli d’importantes figures historiques françaises et espagnoles. Son architecture élégante et ses salons raffinés témoignent d’un passé prestigieux.
Mais c’est surtout son jardin exotique qui en fait un site unique. Modelé au fil du temps par des passionnés de botanique comme Jean-Barthélémy Chazottier et Louis Grognot, il abrite une collection végétale rare : bananiers, fougères, bambous… Un décor qui rappelle le célèbre parc de la Tête d’Or et qui a valu à la Sablière son surnom de « petit parc de la Tête d’Or ».
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L’ombre des promoteurs immobiliers
Malgré cette richesse patrimoniale, les tentatives répétées d’inscrire le site aux Monuments Historiques ont échoué. Un refus qui interroge : comment un tel lieu peut-il être laissé sans protection officielle ?
Dans une métropole où la pression foncière est forte, les grandes propriétés privées attirent les promoteurs. Que restera-t-il de la Sablière si rien n’est fait ? Un énième projet immobilier au nom de la rentabilité ?
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Un avenir incertain, mais une lutte qui continue
Michelle Dehan-Grognot et son fils Maxime ne baissent pas les bras. Ils plaident pour que la Sablière soit préservée et ouverte au public, devenant ainsi un lieu de transmission et de découverte.
Mais face au silence des autorités et à l’appétit des investisseurs, le combat s’annonce difficile. Lyon est-elle prête à sacrifier un pan de son histoire ?