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Ryanair va quitter de nouveaux aéroports en France ? Le directeur commercial s’exprime …

Vincent Mabire - Il y a 3 heures

En résumé

• Ryanair réduit ses vols en France à cause de la hausse de la taxe aérienne TSBA.
• TSBA triplée en 2025, alourdissant les coûts des compagnies low-cost comme Ryanair.
• Fermeture de lignes régionales menace les voyageurs à bas coût et hausse les tarifs.

Alors que les voyageurs se préparent pour les fêtes de fin d’année, Ryanair annonce un nouveau retrait d’aéroports régionaux en France. Cette décision, prise dans un contexte de hausse des taxes aériennes, fait suite à l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), qui a fortement impacté les coûts de la compagnie low-cost. Si la situation persiste, d’autres fermetures de lignes pourraient suivre, selon les propos du directeur commercial de Ryanair, Jason McGuinness.

Une nouvelle vague de fermetures annoncée

La compagnie aérienne irlandaise continue de réduire son réseau en France. Fin juillet, Ryanair annonçait déjà la fermeture de trois de ses lignes régionales : Bergerac, Brive, Strasbourg et Vatry (dans la Marne). Mais ce n’est que le début, comme l’a indiqué Jason McGuinness, le directeur commercial de la compagnie, dans une interview accordée à Challenges et rapportée par Capital le 10 novembre 2025.

Lors de cet entretien, McGuinness a confirmé que plusieurs aéroports régionaux français devraient bientôt perdre leur desserte par Ryanair. Le dirigeant a précisé que ces fermetures étaient directement liées à la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), entrée en vigueur en mars dernier. Cette taxe a triplé dans le budget 2025, s’ajoutant à un surcoût de 4,77 euros par passager sur les trajets intérieurs ou européens, et pouvant atteindre jusqu’à 120 euros pour un vol long-courrier en classe affaires. Un alourdissement des coûts qui impacte particulièrement les compagnies low-cost comme Ryanair, qui privilégient la compétitivité tarifaire.

La TSBA : une taxe jugée « injustifiée »

Ryanair n’a pas manqué de réagir à cette augmentation, qu’elle juge « injustifiée ». Dans ses propos rapportés par Capital, McGuinness a estimé que cette taxe pourrait à terme nuire au secteur aérien français. Selon lui, cette hausse des taxes risquait de provoquer une réduction importante de l’offre dans les aéroports régionaux. En effet, la TSBA a une incidence directe sur les tarifs proposés aux passagers, impactant notamment les trajets européens et intérieurs. Cette augmentation fait partie d’un programme visant à récolter 850 millions d’euros supplémentaires pour le budget de l’État et à financer de grands projets d’infrastructures.

Ryanair, qui a récemment doublé ses bénéfices, a également fait part de son mécontentement à propos de la politique fiscale. Michael O’Leary, le patron de la compagnie, a déjà averti dans une interview au Parisien en août dernier que si ces hausses continuaient, Ryanair serait contraint de réduire sa capacité en France. « Nous avons des alternatives moins coûteuses ailleurs en Europe », a-t-il prévenu. La compagnie irlandaise estime qu’elle pourrait reconfigurer son réseau en fonction des pays offrant une fiscalité plus favorable pour les transporteurs aériens à bas coûts.

L’impact sur les voyageurs et le marché aérien

Les retours de Ryanair et la fermeture de certaines lignes pourraient avoir des répercussions importantes pour les passagers français, surtout ceux qui ont l’habitude de voyager à moindre coût. Avec la réduction des destinations accessibles, les voyageurs devront se tourner vers d’autres compagnies ou chercher des alternatives de transport. Le retrait de Ryanair, acteur majeur du marché low-cost en France, pourrait également entraîner une hausse des prix sur les lignes concernées.

Le président de l’association EBAA France, qui défend les intérêts de l’aviation d’affaires, a qualifié cette politique fiscale de « déséquilibrée » et a indiqué que les compagnies françaises avaient enregistré une baisse de leur activité de 21,8 % au troisième trimestre, tandis que les opérateurs étrangers ont vu leur activité progresser de 4 %. Une situation qui fragilise davantage la compétitivité de l’aérien français, surtout dans un contexte où les coûts sont de plus en plus élevés.

Une situation qui divise

Si l’augmentation de la TSBA est justifiée par l’État comme une mesure pour financer les infrastructures de transport et la transition écologique, Philippe Tabarot, ministre des Transports, a réagi en accusant Ryanair de ne pas assumer ses responsabilités. Selon lui, la compagnie irlandaise cherche à masquer ses stratégies commerciales sous le prétexte de la fiscalité, notamment en ne prenant pas en compte ses performances économiques exceptionnelles ces derniers mois.

Dans ce contexte, Ryanair doit faire face à un dilemme : maintenir une capacité de vols suffisante en France ou ajuster son offre en fonction des coûts croissants. Les prochains mois s’annoncent donc cruciaux pour les passagers qui empruntent les lignes touchées, qui devront peut-être réajuster leurs plans de voyage.

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Vincent Mabire - Il y a 3 heures

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