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Island

J’ai traversé l’Islande, entre forêts improbables et plages de sable noir : voici le road-trip qui m’a transformé

Anna Duplantis - Il y a 2 heures

En résumé

• Road-trip dans le sud de l'Islande entre volcans, glaciers et villages côtiers.
• Découverte de sites naturels emblématiques : Skogafoss, Reynisfjara et Þórsmörk.
• Expériences géothermiques à Geysir, lagons chauds et immersion à Reykjavik.

Il existe des voyages qui réveillent quelque chose en soi avant même d’avoir posé la moindre roue sur le bitume. L’Islande fait partie de ces destinations un peu électriques, celles qui donnent envie d’empoigner un volant, de lever les yeux vers un ciel changeant et de laisser le paysage décider du rythme. Ce nouvel itinéraire qui serpente dans le sud du pays ressemble à une invitation lancée par la nature elle-même : entre cratères immenses, glaciers farouches, cavernes celtiques, villages posés face à l’océan et sources brûlantes qui fument comme des marmites géantes, chaque étape semble vouloir détrôner la précédente. Et le plus savoureux, c’est que tout commence à quelques heures d’avion depuis la France, avant de filer sur une route qui n’en finit jamais de surprendre. Le reste, c’est l’Islande qui le raconte, à sa façon, brute, sauvage et terriblement attachante.

Hella : premières vibrations volcaniques et caves pleines de mystère

Hella marque le début de ce road-trip pétillant, une petite ville qui a le don de surprendre dès l’arrivée. Nichée entre des étendues verdoyantes et des montagnes qui semblent flotter dans la brume, elle dégage une douceur inattendue pour une terre façonnée par les forces les plus violentes. On y découvre les fameuses caves d’Ægissíða, creusées directement dans la roche, que l’on dit construites par les moines irlandais bien avant que les Vikings ne débarquent, selon Géo. Le lieu éveille immédiatement la curiosité. Les parois portent des traces anciennes, un mélange d’inscriptions, de runes et de dessins presque naïfs qui racontent un autre visage de l’Islande, bien plus ancien que les sagas nordiques.

Hella séduit aussi par son atmosphère tranquille, ses routes qui s’étirent comme des rubans et ses rivières qui murmurent à travers les champs. Le coût de la vie y reste plus doux qu’à Reykjavik, ce qui permet de goûter un gin local ou une bière artisanale sans se crisper. On y trouve des logements chaleureux, parfois même avec service de réveil en cas d’aurores boréales. Quelques secondes pour attraper un manteau, et le ciel s’ouvre comme une danse lumineuse.

Depuis la France, il suffit d’un vol direct depuis Paris, Lyon ou Strasbourg pour atteindre l’aéroport de Keflavík, puis la route 1 mène en un peu plus d’une heure à cette porte d’entrée pleine de charme. L’Islande ne peut pas être rejointe en train, mais l’avion reste une transition rapide entre le quotidien et un territoire où l’air semble plus vif, presque tonifiant.

 

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Skogafoss et Reynisfjara : là où la nature appuie sur l’accélérateur

Quelques kilomètres plus loin, le road-trip prend un virage spectaculaire. Skogafoss se dresse comme un rideau d’eau monumental, une cascade qui résonne dans la poitrine autant que dans les oreilles. Le soleil, lorsqu’il perce, fait naître des arcs-en-ciel qui semblent cachés dans la brume juste pour surprendre les voyageurs. Au pied de la chute, des prairies d’un vert presque irréel accueillent un troupeau de vaches qui vivent, sans exagérer, dans l’un des décors les plus idylliques du pays. Pour celles et ceux qui aiment marcher, la cascade marque le début d’un trek de huit heures vers les plateaux. Pour les autres, l’arrêt suffit à s’offrir une dose d’énergie islandaise presque euphorisante.

Puis arrive Reynisfjara, la plage de sable noir la plus célèbre du pays et sans doute l’une des plus hypnotisantes du monde. Le contraste entre le noir minéral, les falaises déchiquetées et la blancheur de l’écume crée un tableau dramatique, presque cinématographique. Ici, les vagues ne plaisantent pas : elles frappent la côte avec une puissance qui rappelle que la nature islandaise ne se domestique pas. Les colonnes de basalte dressées face à l’océan ajoutent une touche fantastique, surtout lorsque l’on connaît la légende affirmant qu’il s’agirait de trolls pétrifiés par le soleil. Autour, Vik accueille les voyageurs dans une ambiance douce, colorée par les maisons, dominée par l’église perchée sur la colline. Le coût de la vie y est un peu plus élevé, mais le cadre, entre océan, falaises et glaciers lointains, rend le moindre café chaud absolument délicieux.

Þórsmörk : cœur battant du road-trip, entre forêts improbables et montagnes volcaniques

Le road-trip prend ensuite une direction plus aventureuse en pénétrant dans la vallée de Þórsmörk, littéralement “la forêt de Thor”. Le nom à lui seul donne envie de vérifier qu’un dieu ne va pas surgir derrière un massif rocheux, mais le lieu réserve mieux : un vrai microclimat qui fait pousser des arbres rares en Islande, comme une oasis verdoyante posée au milieu des volcans. L’accès est déjà une aventure. On ne rejoint Þórsmörk qu’en 4×4 robuste, guidé par un chauffeur qui connaît les rivières glacées à traverser. Le trajet se transforme rapidement en attraction grandeur nature : éclaboussures spectaculaires, montagnes sombres et glaciers immenses qui semblent veiller sur la vallée.

Au centre, les Volcano Huts offrent un refuge chaleureux où la journée s’achève autour d’un repas typique, dans une ambiance conviviale qui évoque presque un camp de montagne. Le coût de la vie y reste raisonnable, car l’expérience se concentre sur l’essentiel : la nature, la marche, et la magie des paysages. Les randonnées autour de Þórsmörk dévoilent des panoramas à couper le souffle : vallées sculptées, ponts naturels de roche, crêtes fines comme des lames et vues sur deux géants redoutés, Katla et Eyjafjallajökull. On comprend vite pourquoi ce lieu laisse rarement indifférent. On s’y sent près de tout ce qui fait l’Islande : l’énergie volcanique, la lumière mouvante et cette impression d’être minuscule dans un décor gigantesque.

 

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Geysir et lagons fumants : un final bouillonnant pour boucler la boucle

Le retour vers la capitale par la région de Geysir tranche avec la rudesse des montagnes. Ici, la vapeur s’élève en colonnes blanches, embrumant l’air et donnant au paysage des airs de cuisine géante où la Terre prépare quelque chose. Le célèbre geyser qui a donné son nom à tous les autres jaillit parfois avec une soudaineté presque théâtrale, offrant un dernier clin d’œil avant de poursuivre le voyage. L’hôtel voisin, moderne et confortable, propose un pain de seigle cuit pendant vingt-quatre heures directement grâce à la chaleur géothermique. Le déguster encore tiède est une expérience aussi simple que réconfortante, presque parfaite après plusieurs jours de route.

 

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Pour terminer ce road-trip en beauté, les lagons islandais offrent une parenthèse apaisante. Laugarás Lagoon, nouveau, élégant et porté par un chef islandais talentueux, enveloppe les visiteurs dans des eaux chaudes entourées de nature. Le Sky Lagoon, à Reykjavik, propose quant à lui un rituel complet qui alterne chaleur, exfoliation et bain glacé, le tout face à l’océan et à la maison de la présidente. Reykjavik combine modernité, street-art, cafés chaleureux et piscines géothermiques pour un final vibrant, coloré et parfaitement islandais.

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Anna Duplantis - Il y a 2 heures

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