Alors que Zanzibar attire chaque année des milliers de voyageurs en quête de plages paradisiaques, une mauvaise nouvelle risque de perturber ce rêve en 2025. Air France et KLM ont en effet annoncé la suspension temporaire de leurs vols vers l’île entre mars et mai, laissant planer des questions sur les raisons de cette décision. En coulisses, les nouvelles règles imposées par la compagnie Air France suscitent déjà colère et incompréhension parmi les professionnels du tourisme.
Une suspension stratégique dans un contexte de nouvelles règles controversées
Air France justifie cette suspension par des ajustements nécessaires dans sa politique commerciale et sa capacité opérationnelle. Toutefois, elle intervient à un moment où la compagnie a mis en place de nouvelles règles strictes concernant la gestion des modifications de vols et les options offertes aux agents de voyages et aux passagers en cas de perturbations.
Désormais, pour les vols long-courriers, si un retard est inférieur à 5 heures, les passagers ne peuvent plus demander une modification gratuite ou une annulation sans frais. Pour les vols moyen-courriers, cette limite est ramenée à 3 heures. Cette mesure limite les alternatives disponibles pour les agents de voyages, qui doivent obligatoirement réorganiser les réservations dans la même classe tarifaire que celle initialement prévue. Si cette classe n’est plus disponible, les agents sont tenus de retarifer le billet : le client devra alors s’acquitter de la différence, même lorsque le changement est annoncé plus de 30 jours avant la date du vol.
Réactions des professionnels du tourisme
Ces nouvelles consignes font réagir les professionnels du tourisme, qui y voient une réduction des options traditionnellement accordées aux passagers en cas de perturbation. Un agent de voyages, qui a préféré garder l’anonymat, déplore :
« Air France a créé toute seule, comme une grande, un nouveau règlement qui prévoit d’imposer sans consentement toutes les modifications. C’est surréaliste. »
Auparavant, les passagers et les agents de voyages avaient la possibilité d’accepter le changement proposé, de demander une alternative ou encore d’annuler sans frais. Aujourd’hui, cette flexibilité semble compromise, ajoutant des contraintes supplémentaires pour les clients et les intermédiaires du secteur.
La suspension temporaire des vols vers Zanzibar est perçue comme un coup dur pour l’économie touristique de l’île. Déjà pénalisée par l’assurance voyage obligatoire exigée par les autorités locales, Zanzibar risque de subir une nouvelle baisse de fréquentation. Les professionnels du secteur, habitués à des ajustements ponctuels, pointent du doigt le manque de concertation d’Air France dans cette décision.
L’un d’entre eux, particulièrement critique, témoigne des difficultés croissantes :
« Nous faisons face à beaucoup de modifications ces derniers temps, et en même temps, ces transporteurs nous imposent des règles hors sol. »
Cette frustration reflète un sentiment partagé par de nombreux acteurs du tourisme, qui redoutent une aggravation des difficultés économiques.
Impact sur le tourisme à Zanzibar
Zanzibar, réputée pour ses plages idylliques et son riche patrimoine culturel, figure parmi les destinations phares des voyageurs européens. La décision d’Air France et KLM de suspendre leurs vols entre mars et mai 2025 pourrait encore compliquer l’accès à l’île. Pour les tour-opérateurs européens, déjà hésitants face aux contraintes locales, cette interruption pourrait freiner davantage la demande.
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Les acteurs locaux devront trouver des alternatives pour maintenir l’afflux touristique, alors que les professionnels du secteur continuent de déplorer des décisions prises sans véritable dialogue avec les parties concernées.