C’est beau comme la Côte d’Azur, mais plus calme et bien moins cher

Pas besoin de prendre un vol long-courrier pour trouver un coin baigné de lumière, bordé de palmiers, et rempli d’histoires. À une heure de Nice, un petit bijou méditerranéen offre ce mélange rare de dolce vita, d’élégance un peu vintage et d’art de vivre assumé.

Ici, pas de foule tapageuse, pas de grands complexes bétonnés, pas d’itinéraire imposé. On y vient pour flâner, goûter, regarder. Et, en bonus, pour se sentir à la fois très loin et étrangement chez soi. Un vrai bon plan à portée de voiture.

Une ville entre glamour, cyclisme et églises russes (oui, vraiment)

C’est l’un de ces endroits qui mélangent les genres avec grâce. L’endroit dont il est question, c’est Sanremo, perle discrète de la Riviera italienne. À seulement 30 minutes de la frontière française, cette station balnéaire cumule les atouts. D’un côté, son Porto Vecchio aligne les bateaux de pêche comme dans un film de Fellini. De l’autre, ses villas Belle Époque rappellent les hivers fastueux de la haute société européenne au XIXe siècle.

Le centre historique, surnommé La Pigna, est un dédale médiéval accroché à la colline. Ruelle pavée, murs pastel, linge aux fenêtres, et toujours ce parfum de citronnier qui traîne entre deux escaliers. Juste à côté, le Casino de Sanremo trône depuis 1905, entre lustres, marbres et tapis rouges. C’est ici qu’on joue encore au baccarat comme dans un vieux James Bond.

Et puis, il y a l’inattendu : une église russe orthodoxe aux dômes dorés plantée dans le paysage méditerranéen. Héritage d’une époque où les aristocrates russes venaient hiverner ici, comme à Nice ou Menton. Le tout dans une ambiance tranquille, sans ostentation, mais avec une vraie personnalité.

Une mer turquoise, des jardins suspendus et des pâtes inoubliables

À Sanremo, on vit dehors. Les jardins Regina Elena, perchés sur les hauteurs, offrent une vue carte postale sur la ville et la mer. On y monte avec un sandwich ou un cornet de glace, et on y redescend en se demandant si on ne devrait pas déménager.

La piste cyclable Ponente Ligure, longue de 24 km, longe la mer sur une ancienne voie ferrée transformée en promenade. À pied, à vélo ou en roller, on peut rouler jusqu’à Imperia, en passant par des tunnels frais, des plages secrètes et des cafés à l’ombre des pins.

Mais le vrai luxe, ici, c’est de s’arrêter manger. Le midi, les restos du port proposent des pâtes alle vongole, du poisson grillé ou des bruschette à la tomate confite avec un verre de Vermentino local. Les prix ? Plus doux qu’en France, souvent 12 à 15 € le plat, et une ambiance qui ne triche pas. Le soir, les terrasses se remplissent de familles, de groupes d’amis, de couples en escapade. Il y a du jazz qui flotte dans l’air, et parfois un air d’opéra à l’ancienne.

Le bord de mer, éclairé à la lampe jaune, semble tout droit sorti d’un tableau impressionniste. Et on se dit que cette douceur italienne, on devrait l’injecter dans nos vies plus souvent.

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Un festival mythique, une atmosphère unique, et toujours le soleil

Sanremo, c’est aussi la musique. Chaque année depuis 1951, la ville accueille le Festival de la chanson italienne, un événement suivi par tout le pays, où sont passées des légendes comme Eros Ramazzotti ou Laura Pausini. Pendant quelques jours, la ville vit au rythme des répétitions, des concerts et de la ferveur des fans.

Mais même hors festival, il flotte ici un esprit un peu showbiz d’antan, une forme de glamour discret. On croise des gens élégants sans effort, des grands-mères en lunettes de soleil XXL, des voitures décapotables qui roulent sans bruit sur la promenade.

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Le climat n’y est jamais agressif. En plein été, il fait chaud, mais la brise marine rafraîchit. Au printemps et à l’automne, c’est même idéal. 22 degrés, ciel bleu constant, et zéro stress. Sanremo n’essaie pas d’impressionner. Elle séduit en douceur.

Et c’est peut-être ça, son plus bel atout.