En résumé
• Bordeaux applique une hausse de 30 % des tarifs de stationnement pour certains véhicules lourds.• La mesure cible les gros SUV pour réduire l'usure des routes et promouvoir une mobilité durable.
• Bordeaux rejoint d'autres grandes villes françaises dans le cadre d'une politique d'urbanisme écologique.
Depuis le 13 mai 2025, la ville de Bordeaux applique une hausse de 30 % sur le tarif de stationnement en surface pour une catégorie précise de véhicules : les voitures thermiques pesant plus de 1 600 kg et les véhicules hybrides ou électriques dépassant 1,9 tonne. Cette mesure s’applique aussi bien aux tarifs horaires qu’aux abonnements, dans l’ensemble de la commune, aux heures habituelles de stationnement payant, soit de 9h à 19h du lundi au samedi, hors dimanches et jours fériés. L’objectif est double : protéger l’espace public des dégradations causées par ces véhicules lourds et encourager un usage plus responsable de la voiture en milieu urbain.
Une surtaxe ciblée pour limiter l’usure des infrastructures et la pollution
Cette augmentation tarifaire vise principalement les SUV et autres voitures lourdes, qui représentent environ 10 % des abonnés particuliers et 14 % des visiteurs à Bordeaux. La mairie rappelle que ces véhicules, par leur poids, accélèrent l’usure des routes et des trottoirs, engendrant des coûts de réparation supplémentaires pour la collectivité. Leur gabarit plus imposant complique aussi le stationnement et réduit la visibilité, ce qui augmente les risques d’accidents, en particulier pour les piétons et cyclistes. Pour savoir si leur voiture est concernée, les conducteurs doivent consulter la case G1 de leur carte grise, qui indique le poids total en charge du véhicule.
Les modèles les plus courants, comme la Citroën C3 ou la Peugeot 3008 Hybrid, échappent à cette surtaxe, ce qui limite l’impact aux catégories les plus lourdes et souvent plus polluantes. Cette mesure s’inscrit dans une politique globale de la ville visant à réduire les nuisances liées à la circulation automobile et à favoriser une mobilité plus durable.
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Bordeaux rejoint un mouvement national pour un urbanisme écologique
Cette nouvelle politique tarifaire place Bordeaux parmi plusieurs métropoles françaises engagées dans la révision des règles de stationnement selon le type de véhicule. Paris, Lyon et Grenoble ont adopté des mesures similaires, qui cherchent à rendre l’usage des voitures lourdes moins attractif en milieu urbain. Ce changement économique vise à modifier les comportements des automobilistes, les incitant à opter pour des véhicules plus légers, moins encombrants et plus respectueux de l’environnement.
Par ailleurs, cette surtaxe s’intègre dans un contexte plus large de transition écologique. La réduction des émissions polluantes et la préservation de l’espace public sont des priorités pour les villes confrontées à la densification urbaine et aux enjeux sanitaires liés à la qualité de l’air. En rendant le stationnement plus coûteux pour certains véhicules, Bordeaux encourage aussi l’usage des transports en commun, du vélo ou de la marche.
En termes d’impact social, la mesure peut soulever des questions sur l’accès à la voiture dans une ville où le réseau de transports publics ne couvre pas toujours toutes les zones de manière optimale. La mairie devra donc accompagner cette réforme par des alternatives adaptées pour éviter une pénalisation excessive des habitants les plus dépendants de leur véhicule.