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Lanzarote, îles Canaries

Les Canaries disent stop aux touristes : Vers un changement drastique

Vincent Mabire - Il y a 12 heures

En résumé

• Le surtourisme à Lanzarote cause des effets dévastateurs sur les habitants locaux.
• L'essor touristique augmente les loyers et crée une pression sur les ressources.
• Le modèle all-inclusive épuisant pour l'île condamne la qualité de vie locale.

Lanzarote, l’une des îles les plus célèbres des Canaries, est souvent décrite comme un véritable paradis. Avec ses paysages volcaniques impressionnants, son climat doux et ensoleillé, et ses plages paradisiaques, l’île a tout pour séduire. Chaque année, ce coin de l’archipel espagnol accueille trois millions de touristes, un chiffre bien plus élevé que la population locale de 150 000 habitants. Si pour les vacanciers, c’est une destination idéale, la réalité pour les habitants de Lanzarote est bien moins idyllique. Le surtourisme y génère des effets dévastateurs, transformant peu à peu ce lieu de rêve en un véritable cauchemar pour ceux qui y vivent à l’année.

Quand le tourisme dévore l’île menant à une saturation inévitable

Lanzarote ne cesse de voir sa fréquentation touristique exploser. Cette augmentation de l’afflux de visiteurs n’est pas sans conséquences. Au cœur de l’île, les complexes hôteliers se multiplient à une vitesse vertigineuse. Ces gigantesques établissements, qui accueillent des milliers de vacanciers par an, ont envahi le littoral. Mais cette explosion du secteur touristique a des répercussions directes sur les habitants. Les loyers ont littéralement explosé, rendant la vie de plus en plus difficile pour les résidents permanents. Ceux-ci sont confrontés à une inflation insoutenable des prix, tout en devant faire face à des conditions de vie de plus en plus précaires.

Les entreprises locales souffrent également de cette saturation. Il devient de plus en plus difficile pour elles de recruter des employés, principalement à cause des coûts de logement. Les travailleurs sont contraints de quitter l’île, incapables de trouver un logement abordable. Cette situation crée un véritable cercle vicieux où le tourisme rapporte des bénéfices immédiats, mais au prix d’une désorganisation sociale qui affecte les locaux.

 

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L’île qui suffoque et ses ressources s’épuisent

L’une des conséquences les plus inquiétantes de l’explosion touristique à Lanzarote est la pression immense exercée sur les ressources locales. Les autorités sont désormais confrontées à un problème majeur : la gestion des ressources en eau. Les coupures d’eau sont désormais fréquentes sur l’île, une situation alarmante qui touche aussi bien les habitants que les entreprises. Chaque année, les îles Canaries accueillent des millions de touristes, mais les infrastructures locales ne sont pas conçues pour soutenir une telle afflux.

 

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Les autorités ont dû prendre des mesures drastiques, notamment la gestion stricte de l’eau, au point de devoir imposer des restrictions sur la consommation d’eau. Certaines zones connaissent même des coupures d’eau régulières, privant les habitants de cette ressource essentielle. De nombreux résidents locaux doivent désormais vivre dans des conditions de plus en plus difficiles, car les infrastructures vieillissantes ne peuvent plus répondre aux besoins d’une population devenue beaucoup trop nombreuse pour les capacités de l’île.

Au-delà de la gestion des ressources, le logement devient un problème de plus en plus pressant. Alors que les vacanciers afflux en masse, les habitants se retrouvent contraints de chercher un logement dans un marché déjà saturé. Le tourisme a ainsi poussé les loyers à des niveaux astronomiques, et il devient difficile pour les résidents locaux de trouver un toit abordable. Ceux qui ne peuvent pas se permettre ces loyers exorbitants sont contraints de vivre dans des conditions précaires.

 

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Le modèle touristique véritable piège pour les locaux

Le système des hôtels all-inclusive est également au cœur de cette problématique. Ces complexes hôteliers, où tout est compris – vol, nourriture, hébergement et activités – attirent des milliers de touristes. Mais la réalité est toute autre pour les locaux. Le tourisme de masse s’accompagne d’une consommation massive de ressources. Dans certains hôtels, ce sont plus de 3000 repas par jour qui sont servis. Des quantités astronomiques de nourriture, souvent importée de l’extérieur, sont consommées, alors que les habitants eux-mêmes ont du mal à se nourrir à des prix accessibles. Les produits locaux sont rares dans les buffets, et ce sont principalement des produits venus de la péninsule espagnole qui approvisionnent les hôtels.

Cette situation pousse l’île à un burnout écologique et social. Les infrastructures, à bout de souffle, peinent à répondre aux besoins des touristes et des résidents. L’île semble se retrouver coincée dans un modèle économique qui, en apparence rentable, condamne à moyen terme la qualité de vie des locaux.

 

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Les habitants de Lanzarote sont à un carrefour. D’un côté, le tourisme génère des revenus importants, mais de l’autre, il dégrade la qualité de vie des résidents. Le surtourisme, bien que profitant aux entreprises touristiques, épuise les ressources et engendre des crises sociales majeures. La question se pose désormais : jusqu’à quand l’île pourra-t-elle supporter un tel afflux ? Le modèle actuel semble de plus en plus difficile à maintenir sans compromettre l’équilibre fragile entre développement économique et qualité de vie pour ses habitants.

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Vincent Mabire - Il y a 12 heures

Les Canaries disent stop aux touristes : Vers un changement drastique

  1. Guillot dit :

    Tout cela est bien dommage… Ayant passer un sejour a Puerto del Carmen l’an dernier en septembre… Il y avait du monde mais c’était suportable.. C’est les hotels qu’il faut restreindre et surtout les locations airbnb au moins pour les locaux et que les hotels aulinclusive fassent travailler les entreprises agro-alimentaire de toutes les iles Canaries

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