Certains transporteurs aériens envisagent sérieusement d’instaurer une mesure consistant à peser les voyageurs avant qu’ils n’embarquent. Récemment, la compagnie aérienne finlandaise Finnair a mis en pratique cette procédure lors d’une campagne de trois mois. Des passagers « volontaires » et leurs bagages à main seront pesés afin de mettre à jour les calculs d’équilibrage des avions de la compagnie.
Une mesure qui ne date pas d’hier
Début du mois de février, la compagnie Finnair a annoncé la mise en place d’un nouveau processus de pesage des voyageurs avant leur embarquement à bord des avions. Cette initiative a été lancée à l’aéroport d’Helsinki et devrait durer trois mois.
Par ailleurs, la compagnie aérienne finlandaise a assuré que les données collectées dans le cadre de cette étude ne seront pas associées aux réservations individuelles ni aux informations personnelles des voyageurs. Päivyt Tallqvist, premier vice-président de la compagnie, a déclaré à CNN : « Tout est anonyme et seul le personnel situé à la porte d’embarquement voit le poids ».
D’ailleurs, selon les informations relayées par Le Parisien, au 8 février, soit trois jours après le début de la procédure, près de 800 volontaires ont déjà participé à l’étude. La compagnie se montre agréablement surprise par cet engouement et prévoit de peser 1200 personnes cet hiver.
Il est à noter que cette démarche de pesage n’est pas une nouveauté, car des précédents existent déjà dans la région du Pacifique. Des compagnies telles que Samoa Air, Bangkok Airways, Air New Zealand et Korean Air ont déjà instauré des tarifs différenciés en fonction du poids des passagers. Les motivations derrière cette politique varient, certains transporteurs visant à lutter contre l’obésité, tandis que d’autres invoquent des raisons liées à la sécurité aérienne.
Pesage des passagers : Quelles sont les raisons sous-jacentes à cette mesure ?
La compagnie aérienne finlandaise, Finair, cherche à estimer plus précisément le poids total de ses avions avant le décollage, influençant directement le centre de gravité de l’avion. Ce poids, comprenant passagers, bagages en soute, cargaison et carburant à bord, est crucial pour respecter les limites de poids maximal autorisé au décollage.
Contrairement aux pratiques courantes en Europe, où les compagnies aériennes se fient à une moyenne établie par l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne, Finair a décidé d’adopter une approche plus précise pour garantir la sécurité de ses vols. Cette décision vise à assurer une estimation plus rigoureuse du poids des avions, contribuant ainsi à une gestion optimale du centre de gravité.
Outre les préoccupations liées à la sécurité, il y a également une motivation écologique derrière cette initiative. Selon des informations relayées par TF1, chaque litre de kérosène brûlé dans les avions équivaut à une émission de 3 kg de dioxyde de carbone (CO2). La réduction du poids de l’avion est ainsi présentée comme une solution efficace pour minimiser la consommation de carburant, réduisant par conséquent les émissions de CO2.