En résumé
• Rockport, village côtier du Massachusetts, charme par son ambiance maritime et artistique.• Nature sauvage à explorer au Halibut Point et criques secrètes pour balades et détente.
• Gastronomie locale simple et authentique avec homards frais et ambiance bohème garantie.
Rockport, petit bijou perché au bout du Cape Ann, semble avoir été dessiné pour ceux qui aiment les histoires de mer, de pinceaux, de criques et de crustacés. Cette bourgade côtière du Massachusetts, à une heure de Boston, respire la quiétude et la fantaisie à parts égales. Entre ses cabanes rouges, ses ruelles qui sentent la peinture fraîche et les embruns, et ses galeries d’art ouvertes sur l’océan, Rockport a ce petit supplément d’âme qui donne envie de rester plus longtemps que prévu. Mais attention : ce n’est pas le genre de station balnéaire clinquante. Ici, on parle plutôt de criques discrètes, de tables où le homard se déguste à mains nues et de couchers de soleil qui n’ont rien à envier aux films romantiques. Ce coin de Nouvelle-Angleterre, à la fois doux et brut, mérite d’être découvert lentement, les cheveux au vent et le cœur léger.
Balades salées et ruelles pleines de caractère
Le charme de Rockport commence là où la route s’arrête : au bout de Bearskin Neck, une fine langue de terre qui s’avance dans la mer. C’est ici que tout se passe. Les anciennes cabanes de pêcheurs ont été transformées en galeries, boutiques et cafés, mais sans perdre leur âme maritime. En flânant entre deux vitrines de céramique ou un magasin de bonbons rétro, on entend encore les mouettes commenter la journée.
Sur le port, Motif n°1, la fameuse cabane rouge immortalisée sur mille cartes postales, trône fièrement. Elle est si photogénique qu’on comprend vite pourquoi les peintres de Boston ou de New York s’y réfugient pour trouver la lumière parfaite. À marée basse, les reflets du ciel sur les flaques de granit deviennent presque irréels ; à marée haute, c’est tout le port qui s’embrase dans les tons cuivre du soir.
Les plages, elles, se dévoilent comme des secrets. Front Beach, minuscule et conviviale, invite à tremper les orteils dans une eau transparente, tandis qu’un peu plus loin, Long Beach déroule son sable blond sur des kilomètres. Le coût de la vie reste correct pour la région : les hébergements sont souvent de charmantes auberges à prix doux, et les cafés offrent toujours une tarte au citron maison ou un bon clam chowder. Rien d’ostentatoire, juste du vrai, du bon, du simple.
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Criques sauvages et vent d’aventure
Rockport, c’est aussi la nature à l’état pur, un décor brut qu’on explore en silence ou en éclat de rire. Le Halibut Point State Park est un passage obligé : cette ancienne carrière de granit surplombant l’Atlantique offre un panorama vertigineux. Le sentier serpente entre les blocs polis par les vagues, les pins tordus par le vent et les criques où seuls quelques courageux se baignent. L’eau est fraîche, mais quelle sensation !
Les amateurs d’activités plus dynamiques peuvent embarquer en kayak dans le port ou suivre les chemins côtiers vers Gloucester, la voisine maritime. La mer change à chaque minute : un instant d’un bleu calme, le suivant d’un vert mousseux. C’est un vrai spectacle gratuit offert par la nature.
Côté budget, tout reste abordable : les parcs sont peu coûteux et les meilleurs moments ne s’achètent pas. Un pique-nique face à l’océan, un café brûlant après une marche dans le vent, une photo d’un voilier perdu dans la brume — voilà le luxe à la mode Rockport. Le soir, on s’installe sur les rochers pour regarder le soleil plonger derrière les voiles blanches. Pas besoin de musique : le ressac s’en charge.
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Homards, douceurs et bonne humeur
À Rockport, la gastronomie a le goût du large et du sourire. Les restaurants du port servent des homards pêchés le matin même : on les déguste simplement, avec du beurre fondu et les doigts, sans chichis. L’adresse la plus authentique reste le Roy Moore Lobster Company, une petite cabane en bois où l’on casse sa carapace au-dessus d’un seau et où le homard a la saveur de la mer.
Pour une touche plus raffinée, le Feather & Wedge propose une cuisine locale modernisée, servie avec vue sur les bateaux. Et pour finir sur une note sucrée, on file chez Tuck’s Candy Factory, institution depuis 1929, où les bocaux de taffy multicolores font briller les yeux des enfants et des adultes.
Entre deux repas, on s’offre une balade dans les galeries d’art du centre-ville. Les peintres, sculpteurs et photographes exposent leurs œuvres inspirées par la mer. Le Rockport Art Association & Museum abrite d’ailleurs des trésors de la scène artistique locale. Ce bouillonnement créatif, mêlé à la lenteur du quotidien, donne à la ville une atmosphère bohème qui séduit instantanément.
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Prendre le train vers le bout du monde (ou presque)
Pas besoin de louer une voiture pour découvrir ce coin de paradis ! Depuis Boston, le train du MBTA Commuter Rail (ligne Newburyport/Rockport) vous emmène en à peine 1 h 15 jusqu’à la gare de Rockport. Les billets coûtent entre 4 et 13 USD, un petit prix pour une échappée iodée.
Depuis la France, un vol pour Boston depuis Paris, Lyon ou Strasbourg permet ensuite de rejoindre la ville facilement. Et dès que l’on descend du train, tout se fait à pied. Le port, les plages, les galeries : tout est à quelques pas. L’ambiance y est détendue, presque hors du temps.
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Le mieux ? Arriver un matin d’été ou de début d’automne, quand la lumière dorée caresse les façades et que les pêcheurs s’affairent déjà sur le quai. Ici, le mot d’ordre est simple : ralentir. Laisser la mer dicter le rythme, écouter, sentir, goûter. Rockport n’est pas seulement une étape : c’est un état d’esprit.