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États-Unis : Donald Trump veut fixer le prix de l’Esta à 1000 dollars

Vincent Mabire - Il y a 6 heures

En résumé

• Trump propose de porter le prix de l'Esta à 1000 dollars d'ici 2026 pour justifier la valeur des USA.

• Annonce perçue comme une blague politique souligne un possible accès restreint au tourisme américain.

• Taxes supplémentaires envisagées selon les États visités cherchent à favoriser les États républicains.

Le 2 avril 2025, Donald Trump a fait une annonce qui a rapidement fait le tour des médias : il souhaite augmenter le prix de l’Esta à 1000 dollars d’ici 2026. Dans une publication sur son réseau social Trust Social, il a déclaré : « 21 dollars ? Pour découvrir le plus grand pays de tous les temps ? Sérieusement ? ». À ses yeux, un prix aussi élevé serait justifié par la valeur des monuments, des villes, et des parcs nationaux américains. Selon lui, les touristes devront être prêts à dépenser pour visiter les États-Unis, un pays qu’il décrit comme étant incroyable et unique au monde.

Mais la proposition de Trump ne se limite pas à un simple ajustement tarifaire. Il évoque également la possibilité de taxes supplémentaires en fonction des États visités. Ceux qui se rendraient dans des lieux comme New York ou la Californie seraient prêts, selon lui, à payer un supplément, tandis que des avantages comme des nuitées gratuites ou même de l’argent seraient offerts à ceux qui visiteraient des États favorables à sa politique. Une mesure qui peut paraître une provocation de plus dans un contexte où les relations internationales et les politiques migratoires des États-Unis sont déjà sources de nombreuses tensions.

Une politique du tourisme déjà complexe aux États-Unis

Cette annonce intervient dans un contexte déjà tendu pour les voyages internationaux aux États-Unis. Depuis l’instauration de mesures strictes sous l’administration Trump (2017-2021), les conditions d’entrée aux États-Unis sont devenues plus complexes. En plus des visa traditionnels, l’Esta (Système électronique d’autorisation de voyage) est requis pour de nombreux ressortissants étrangers. Son prix actuel, fixé à 21 dollars, permet aux voyageurs des pays bénéficiaires du programme d’exemption de visa de se rendre aux États-Unis pour des séjours de moins de 90 jours.

Toutefois, depuis la fin de l’administration Obama et l’arrivée de Trump, l’image du pays a changé : les restrictions sur les voyages en provenance de certains pays, principalement à majorité musulmane, ont alimenté une perception négative. Ces mesures ont eu un impact direct sur le tourisme, avec une baisse notable des visiteurs venant de certains pays européens et du Moyen-Orient. En 2020, selon les chiffres du National Travel and Tourism Office, les États-Unis ont accueilli une baisse de 76 % des visiteurs étrangers, une conséquence directe de la pandémie et des restrictions de voyage.

La situation semble encore plus compliquée pour les voyageurs non américains : la demande pour les visas et Esta a explosé, mais l’administration américaine a mis en place des délai de traitement prolongés, souvent de plusieurs mois, ce qui décourage beaucoup de voyageurs. Une hausse du prix de l’Esta pourrait aggraver cette tendance et restreindre encore davantage l’accès des touristes étrangers, déjà affecté par les mesures de sécurité et le contexte politique.

Une blague politique aux retombées inquiétantes

Bien que cette proposition soit un poisson d’avril, elle souligne une réalité qui dépasse le simple cadre de l’humour : les touristes pourraient bientôt être confrontés à des barrières financières et administratives de plus en plus lourdes pour visiter les États-Unis. Cette réflexion, bien que farfelue, met en lumière une politique de tourisme élitiste, qui risquerait d’attirer uniquement les visiteurs prêts à payer pour accéder à un marché touristique fermé.

Dans le même temps, un autre aspect de cette proposition est la suggestion de taxes supplémentaires en fonction des États visités. Cela pourrait créer une fracture économique au sein même des États-Unis, où des États rouges (républicains) bénéficieraient de mesures incitatives pour attirer les touristes, tandis que des États comme New York ou la Californie, considérés comme plus libéraux, seraient pénalisés. Cela risquerait de diviser encore davantage un secteur déjà fragilisé par les tensions économiques et politiques qui secouent le pays.

Si Trump ne semble pas inquiet des conséquences de cette hausse de prix, l’impact potentiel sur les recettes touristiques et l’image des États-Unis dans le monde pourrait être plus grave qu’il ne le pense. À une époque où de nombreux pays cherchent à rendre leurs frontières plus accessibles et à accueillir les touristes avec des politiques de visa simplifiées, les États-Unis semblent vouloir aller à l’encontre de cette tendance.

Cette annonce de Trump, même sous forme de blague, rappelle qu’il est possible que l’industrie touristique américaine se dirige vers une exclusion économique des voyageurs moins fortunés, tout en mettant en avant un tourisme de luxe réservé à ceux qui ont les moyens de payer. Un concept qui pourrait finir par éloigner les visiteurs étrangers au profit de touristes plus riches, mais moins nombreux.

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Vincent Mabire - Il y a 6 heures

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