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Grèves aériennes en cascade : les passagers pris en étau entre Athènes et Rome

Vincent Mabire - Il y a 1 jour

En résumé

• Grèves en Grèce et en Italie impactent massivement les vols le 9 avril.
• En Grèce, contrôleurs aériens protestent contre la dégradation des conditions de travail.
• En Italie, le personnel de cabine dénonce salaires bas et précarisation du secteur.

Le mercredi 9 avril, les voyageurs européens devront s’armer de patience. Deux mouvements de grève touchent simultanément le ciel méditerranéen : en Grèce, les contrôleurs aériens se mobilisent dans le cadre d’une journée d’action nationale ; en Italie, ce sont les personnels de cabine qui entament un arrêt de travail. Résultat : de nombreuses annulations et retards attendus dans les aéroports. Ces perturbations ne sont pas anecdotiques. Elles reflètent des tensions profondes dans le secteur du transport aérien, confronté à des revendications sociales récurrentes, mais aussi à une absence de réponse politique à l’échelle européenne. Dans un contexte post-pandémie où le trafic reprend son souffle, ces grèves soulèvent la question de l’équilibre entre droit de grève et continuité du service pour les usagers. À chaque mobilisation, ce sont des familles, des professionnels et des touristes qui paient la facture, sans toujours comprendre les enjeux en coulisses.

Grèce : quand le ciel se ferme et les tensions s’envolent

En Grèce, la grève des contrôleurs aériens s’annonce totale. Aucun avion ne décollera ni n’atterrira dans les aéroports du pays pendant toute la journée du 9 avril. À l’origine de ce mouvement : une journée d’action nationale lancée par les syndicats du secteur public, auxquels se joignent les contrôleurs pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et des réformes menées sans concertation. Cette grève met en lumière un malaise persistant dans les métiers régaliens, particulièrement dans l’aérien, où les décisions politiques impactent directement la sécurité et la fluidité du trafic. Or, l’effet domino est immédiat : vols annulés, correspondances perdues, voyageurs bloqués. Ce n’est pas la première fois que la Grèce connaît ce type de paralysie. Mais la récurrence de ces blocages pose question, notamment sur la capacité des autorités à anticiper et à instaurer un dialogue social constructif. Pour les passagers, c’est l’impression d’un service public à la dérive qui domine.

Italie : le personnel navigant dénonce un modèle social à bout de souffle

En parallèle, en Italie, une autre mobilisation vient perturber le bon fonctionnement du trafic : celle du personnel de cabine. Ce mouvement, qui touche notamment ITA Airways, fait écho à des revendications liées aux salaires, aux conditions d’emploi et à la précarisation du métier. Les syndicats évoquent un climat social tendu, marqué par le non-respect de certains accords passés et une pression croissante sur les effectifs. Cette grève vient rappeler que le transport aérien repose sur des équipes souvent invisibles mais indispensables au bon déroulement des opérations. Si les pilotes sont régulièrement au centre de l’attention, les hôtesses et stewards subissent depuis des années des réorganisations qui fragilisent leur quotidien. Là encore, ce sont les passagers qui subissent les conséquences, pris dans des logiques syndicales qu’ils maîtrisent peu. La colère monte chez certains usagers, qui voient ces mouvements comme une prise d’otage injustifiée, tandis que le gouvernement reste discret. Une situation qui fragilise encore un peu plus la relation entre usagers et compagnies.

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Vincent Mabire - Il y a 1 jour

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