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Les Français sont-ils en train de se réconcilier avec la Corse pour l’été 2025 ?

Vincent Mabire - Il y a 4 heures

En résumé

• La Corse connaît un regain touristique en 2025 après une baisse en 2023.

• Le coût des transports avait freiné les visiteurs, mais les offres se sont diversifiées.

• La diversité paysagère et les mesures durables attirent les touristes à nouveau.

Elle fait rêver avec ses plages ourlées d’eau turquoise, ses villages perchés dans la roche et ses senteurs de maquis qui flottent au gré du vent. Et pourtant, la Corse, longtemps adorée des vacanciers français, a connu une période de désaffection. Jugée trop chère, difficile d’accès ou tout simplement victime de son succès, l’île de Beauté avait quelque peu été délaissée. Mais à l’approche de l’été 2025, quelque chose semble être en train de changer. Les chiffres repartent à la hausse, les compagnies multiplient les liaisons, et les Français semblent redécouvrir ce joyau à portée de ferry. Alors, retour d’idylle ou simple effet de mode ?

Et si la Corse faisait son grand come-back ?

En 2023, la Corse a connu un véritable coup d’arrêt. La saison touristique estival a enregistré une chute de 8,1 % des nuitées, soit une perte de plus de 820 000 nuitées par rapport à l’année précédente. Une claque pour une destination qui, depuis 2015, surfait sur une vague de popularité constante. Plusieurs raisons expliquent ce décrochage. D’abord, le coût des transports : certains billets d’avion atteignaient jusqu’à 1 300 euros pour une famille en haute saison. À cela s’ajoute un coût de la vie sur l’île estimé à 7 % au-dessus de la moyenne nationale. Pour beaucoup, la Corse était devenue « trop chère, trop compliquée ».

Mais le tournant est venu en 2024. Dès le printemps, la fréquentation est repartie à la hausse avec +6,7 % de nuitées enregistrées entre avril et septembre, selon l’Insee. En tout, 9,9 millions de nuitées ont été comptabilisées. Et pour l’été 2025, les signaux sont au vert. La région a mis les bouchées doubles pour réconcilier voyageurs et économie touristique. Les compagnies aériennes ont renforcé leur offre avec 134 lignes desservant 11 pays, soit 190 000 sièges supplémentaires. Les tarifs sont redevenus plus attractifs, et le sentiment de « cherté » semble s’atténuer grâce à une meilleure anticipation et diversité de l’offre.

Mais ce regain est aussi une affaire de perception. La Corse bénéficie en 2025 d’une image plus apaisée, moins saturée. L’effet « vacances à l’étranger » s’estompe dans un contexte économique tendu, et les Français reviennent à une forme de localisme chic. Redécouvrir les plages de l’Extrême-Sud, les forêts du Niolu ou les criques du Cap Corse devient une façon de voyager autrement, sans pour autant renoncer au dépaysement.

Plages, montagnes et villages perchés : un terrain de jeu grandeur nature

L’attrait de la Corse repose avant tout sur sa diversité de paysages. En moins de deux heures, on passe d’une crique aux eaux cristallines à un col montagneux traversé par des cochons sauvages. Porto-Vecchio reste une star incontestée avec ses plages mythiques comme Palombaggia ou Santa Giulia, parfaites pour les familles comme pour les amateurs de snorkeling. Plus au nord, Calvi et sa citadelle perchée sur la mer offrent une ambiance méditerranéenne ponctuée de concerts, de balades sur le port et de couchers de soleil spectaculaires.

Pour les voyageurs en quête d’authenticité, le centre de l’île est un must. La région de Corte, coeur historique et culturel, est le point de départ idéal pour explorer les vallées du Tavignano ou de la Restonica. Rivières sauvages, sentiers escarpés, piscines naturelles : la montagne corse est un paradis pour les randonneurs. Les villages comme Pigna, Sant’Antonino ou Sartène réservent eux aussi leur lot de charme, entre maisons en granit et traditions bien vivantes.

 

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Côté budget, la tendance est à la variation. On trouve des hébergements à tous les prix : du camping convivial au domaine viticole avec vue mer. Un dîner dans une auberge traditionnelle tourne autour de 25 à 35 euros, mais la street food locale (panini au figatellu, beignets de courgettes, etc.) permet de se régaler pour quelques euros seulement. Bref, la Corse peut s’adapter à toutes les envies, pour peu qu’on prenne le temps de bien préparer son itinéraire.

Rejoindre l’île de Beauté par la mer ou par les airs

Partir en Corse depuis la France métropolitaine reste assez simple, même si le train ne vous y mènera pas jusqu’au bout. Depuis Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux ou Marseille, plusieurs compagnies aériennes desservent Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari, avec des vols à partir de 90 euros en s’y prenant tôt. En alternative, les ferries au départ de Toulon, Nice ou Marseille permettent de rejoindre l’île avec sa voiture, ce qui reste idéal pour explorer la Corse à son rythme.

Sur place, mieux vaut être motorisé. Louer une voiture ou prendre son propre véhicule permet d’accéder aux plages les plus secrètes et aux villages les plus reculés. Les routes corses, sinueuses et parfois étroites, participent à l’aventure et offrent des panoramas à couper le souffle. Pour les plus sportifs, le vélo ou la moto offrent une liberté inégalée.

Enfin, la Corse mise aussi sur un tourisme plus durable : réduction des infrastructures massives, valorisation du patrimoine local, mise en avant des circuits courts. Une façon pour l’île de réconcilier accueil touristique et préservation de son caractère unique.

Thailande

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Vincent Mabire - Il y a 4 heures

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