En résumé
• Aucun hôtel français dans le top 3 mondial du classement 2025 des meilleurs hôtels.• Nos palaces figurent dans le top 30, mais doivent innover pour atteindre la première place.
• Le luxe hôtelier privilégie l'expérience immersive et l'originalité, une force en Asie.
Oups, la France a cuissé ! Quand on regarde le palmarès 2025 du The World’s 50 Best Hotels 2025, nos palaces tricolores ont beau briller, aucun n’a décroché la première marche du podium. C’est un peu la coupe manquée pour les « Lice » nationales : on est là, oui, mais pas en haut. Pour les amateurs de voyages haut de gamme, ce classement est un repère précieux et, cette année, aussi un petit signal d’alarme pour l’hôtellerie française. Alors, prêts à comprendre pourquoi cette fois encore nos établissements n’ont pas dominé ? On décode tout ça, carnet de voyage à la main.
Le top 3 mondial ne nous comprend pas (ou presque)
Cette année, la palme d’or revient au Rosewood Hong Kong, un hôtel ouvert en 2019 dans le quartier de Kowloon (Hong Kong) avec 413 chambres et 65 étages — rien que ça. Il s’impose comme la référence numéro un mondiale. En deuxième position :Four Seasons Bangkok at Chao Phraya River, suivi en troisième par le Capella Bangkok. Tout ça ? En Asie. Autrement dit : pas un hôtel français sur le podium. Et voilà comment on passe de cocorico à légère déception.
Ce fait, en soi, ne signifie pas que nos palaces sont à la traîne — loin de là — mais il montre que sur la scène internationale, l’hôtellerie asiatique (voire mondiale) pousse fort et que pour composer avec elle, il faut hausser le ton.
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Oui, la France est bien là… mais pas en tête
Calmons-nous, on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain : nos palaces français figurent bel et bien dans le top 30 du The World’s 50 Best Hotels . Le Bristol Paris prend la 19ᵉ place, le Cheval Blanc Paris la 21ᵉ. Alors oui, mission accomplie dans le sens « être parmi les meilleurs », mais pas dans « être LE meilleur ». Pour les établissements français, l’enjeu est désormais clair : viser la première marche et pas simplement la présence.
Et ça fait réfléchir. Car le label « palace » français, le savoir-faire à la française en matière d’hébergement de prestige, ça existe et ça rayonne — mais ça ne suffit plus à décrocher le top top. Peut-être parce que les critères évoluent, peut-être parce que la concurrence internationale s’intensifie.
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Qu’est-ce qui change dans le luxe hôtelier ?
Dans le cadre de ce classement, plus d’« étoiles » à collectionner mais un vrai focus sur l’expérience, le design, l’immersion : savoir surprendre le client. Le Rosewood Hong Kong est salué pour « ses expériences client sensationnelles », d’après Time Out Worldwide . Aujourd’hui, ce n’est plus seulement « j’ai de beaux marbres, un spa et une vue », mais « j’ai une histoire, un contexte, une atmosphère forte ».
Pour la France, cela veut dire qu’il ne suffit plus de proposer un lobby doré ou un emplacement chic à Paris : il faut être disruptif, immanquable, inoubliable. Le design, l’architecture, le sentiment d’« être ailleurs tout en étant chez soi », tout ça compte énormément. Et les concurrents font ça très bien — notamment en Asie où l’hôtellerie de luxe sait s’appuyer sur un mélange d’héritage, de modernité et de service fluide.
Autre point : la localisation et le sentiment d’« expérience destination ». Le client d’aujourd’hui veut se dire « j’ai voyagé pour ça », pas juste « j’ai dormi bien ». En France, avec nos palaces historiques, on a l’histoire. Il reste à jouer la carte « vivre la destination » sous un angle encore plus généreux et plus innovant.
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Et maintenant ? Le carnet est sorti, on planifie la revanche
Oui, la France a sorti son carnet… mais n’a pas remporté la médaille d’or cette fois. Pour les voyageurs français, cela reste une super nouvelle : on a des adresses fantastiques, perçues mondialement, et ça veut dire que pour un futur séjour « luxureux », on peut y aller les yeux fermés. Le hic : si vous voulez viser le sommet, il faut envisager aussi l’Asie ou des perles internationales.
Pour les hôtels et les professionnels français, le message est clair : continuer à innover, se dépasser, surprendre. Le monde ne dort pas, et la concurrence non plus. Nos palaces ont tout pour réussir ; il leur reste à marquer le coup, à créer un élément wow qui fera dire au jury : « là, c’est le meilleur hôtel du monde, et il est français ».
En attendant, pour votre prochain voyage, gardez à l’esprit que le luxe ne s’invente plus seulement avec un grand hôtel français : il se vit dans l’expérience, l’émotion, et l’occasion. Et si vous voulez marquer un coup d’éclat, pourquoi pas aller tester l’hôtel numéro 1 du monde à Hong Kong ? Le carnet reste utile : pour noter les dates, réserver tôt, et … rêver grand.