En résumé
• Grèves prévues les 4, 5 et 11 juin 2025 par les cheminots de la SNCF.• Revendications élargies aux embauches et à la formation, au-delà des primes.
• Impact du mouvement précédent limité mais révélateur de tensions internes.
Les syndicats de cheminots de la SNCF maintiennent une pression forte avec de nouveaux appels à la grève les 4, 5 et 11 juin 2025, alors que le mouvement précédent autour du pont du 8 mai avait eu un impact limité. Cette nouvelle série de débrayages révèle un climat social tendu, marqué par des revendications qui dépassent désormais les simples primes pour s’étendre à la question des embauches et de la formation.
Une mobilisation ciblée mais qui menace de s’étendre
Le calendrier de ces journées de grève est soigneusement orchestré : le 4 juin, ce sont d’abord les conducteurs qui seront en première ligne lors d’une négociation sur leurs primes. Le 5 juin, la CGT appelle à une mobilisation générale de tous les métiers et collèges de la SNCF, cherchant à élargir la contestation. Enfin, le 11 juin, ce seront les contrôleurs des TGV qui prendront le relais, reproduisant le schéma du précédent mouvement. Cette stratégie progressive montre la volonté des syndicats de mettre la compagnie sous pression maximale, ce qui risque d’affecter durablement le trafic ferroviaire.
Une grève à impact limité mais révélatrice des tensions internes
Lors du dernier mouvement, le trafic des Transiliens et TER a été perturbé, notamment en Ile-de-France et dans certaines régions, tandis que les TGV ont circulé quasiment normalement grâce à une organisation interne qui a permis de contourner la mobilisation. La SNCF a ainsi déployé des cadres formés pour remplacer les grévistes, une mesure que les syndicats dénoncent fermement, accusant la direction de recourir à des « briseurs de grève ». Cette polémique reflète une fracture profonde entre les directions et les agents, avec une accusation claire contre une stratégie de dilution du mouvement social.
Des revendications sociales qui prennent une nouvelle dimension
La grève porte désormais sur plusieurs fronts, l’organisation des plannings, les primes, les augmentations de salaires, mais aussi les embauches et la formation. Ce dernier point est révélateur d’un malaise plus profond, lié à des difficultés structurelles que la direction peine à résoudre. La contestation dépasse le simple cadre des revendications salariales pour toucher à la gestion même des ressources humaines, ce qui laisse présager des négociations particulièrement tendues.
Ce nouveau mouvement illustre une fois encore la capacité des syndicats à mobiliser un secteur clé de l’économie française, tout en exposant les limites des stratégies de la SNCF pour maintenir la continuité du service. Si les tensions persistent, les conséquences pourraient rapidement s’amplifier, affectant non seulement les usagers mais aussi l’image d’une entreprise publique en pleine mutation.