La SNCF continue de serrer l’étau avec sa nouvelle annonce. À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, elle n’acceptera plus que quatre modes de paiement pour l’achat de billets de train. Parmi les victimes de cette réforme, les chèques vacances papier. Ces derniers seront dorénavant bannis, ne laissant place qu’à leur version dématérialisée (version numérique). Cette décision marque un nouveau cap dans la digitalisation des services de la compagnie ferroviaire, mais suscite plusieurs interrogations parmi les usagers.
La SNCF encourage des méthodes de paiements plus modernes
La nouvelle réforme adoptée par la SNCF n’est pas anodine. Cette dernière découle en effet d’un constat. Selon la SNCF, seulement 2 % des achats de billets de train sont effectués à l’aide de chèques vacances papier. La compagnie explique vouloir s’adapter aux comportements de consommation majoritaires, qui sont largement tournés vers le numérique et les cartes bancaires. Ainsi, à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, les moyens de paiement acceptés seront :
- La carte bancaire (débit ou crédit), qui reste le moyen de paiement privilégié des usagers,
- les chèques vacances dématérialisés, accessibles via l’application ou le site SNCF Connect,
- les paiements en espèces, encore autorisés pour les achats en gare ou en boutique,
- les solutions de paiement numérique comme Apple Pay et Google Pay, qui répondent aux besoins des clients habitués à utiliser leurs smartphones pour régler leurs achats.
De lourdes critiques sur la suppression des chèques vacances papier
Avec plus de 5 millions de bénéficiaires des chèques vacances, la suppression de leur format papier est une mesure controversée. Selon l’Agence nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV), près de 45 % des transactions en chèques vacances se faisaient encore en papier, notamment pour l’achat de billets de train.
Pour passer à la version numérique, une conversion des chèques papier sur le site de l’ANCV est nécessaire. Toutefois, cette démarche n’est pas gratuite. Il faudra en effet payer 10 euros par demande. Si cette alternative permet de leur donner une seconde vie, en les utilisant sur la plateforme SNCF Connect, les critiques fusent particulièrement de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut). Cette dernière dénonce un manque d’inclusivité pour les usagers peu à l’aise avec les outils numériques.
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Pour la SNCF, cette transition est justifiée par la faible utilisation des chèques vacances papier, qui représentent une part négligeable des transactions. La compagnie affirme vouloir se concentrer sur des solutions de paiement majoritairement utilisées, afin de simplifier les processus et réduire les coûts opérationnels.
Des alternatives pour les détenteurs de chèques vacances papier
Bien que la date de suppression des chèques des vacances papier soit proche, les détenteurs de ces derniers peuvent encore les utiliser jusqu’au 31 décembre 2024. Au-delà de cette date, la SNCF assure que les chèques vacances papiers restent valables pour d’autres activités, comme les hôtels, les restaurants, les musées ou les parcs d’attractions, auprès des 124 000 enseignes partenaires de l’ANCV en France. Ces établissements, signalés par le logo ANCV, continuent d’accepter les chèques vacances papier sans aucune conversion nécessaire.
Bien que cette réforme s’inscrive dans une tendance générale de dématérialisation des services, elle pose toutefois des défis pour une partie de la population, notamment les personnes âgées ou en situation de fracture numérique. Le passage au tout numérique est souvent perçu comme une perte de souplesse pour des usagers habitués à des moyens de paiement plus traditionnels.