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EES

Attention : Le nouveau système EES provoque des files d’attente interminables dans les aéroports européens – jusqu’à 4 heures de retard !

Anna Duplantis - Il y a 2 heures

En résumé

• Depuis oct. 2025, le système EES impose un contrôle biométrique aux frontières de l'UE.
• Files d'attente et retards importants dans plusieurs aéroports pour la première utilisation.
• Conseils : arriver 4h en avance, bien préparer ses documents pour limiter les délais.

Depuis le 12 octobre 2025, voyager en Europe a pris un petit coup de jeune… et un léger coup de chaud. Le tout nouveau système d’entrée-sortie européen (EES) vient d’être lancé, avec la promesse de plus de sécurité et de modernité aux frontières. En réalité, les premiers voyageurs font surtout l’expérience d’attentes interminables et de contrôles rallongés. Ce changement historique dans la façon d’entrer sur le territoire européen bouleverse les habitudes : mieux vaut être bien informé avant de s’envoler.

Qu’est-ce que le système EES ?

Le EES, ou Entry/Exit System, est la nouvelle procédure numérique imposée par l’Union européenne à tous les ressortissants de pays tiers, c’est-à-dire ceux qui ne font pas partie de l’espace Schengen. Fini le tampon sur le passeport : désormais, tout voyageur devra se soumettre à un contrôle biométrique complet. À l’arrivée, on scanne le passeport, on pose ses doigts sur un capteur, on regarde la caméra pour une photo et on répond à quelques questions sur son séjour.

Cette étape prend quelques minutes, mais lorsqu’elle est multipliée par des centaines de passagers sur un même vol, elle se transforme vite en embouteillage humain. Les données ainsi recueillies sont conservées pendant trois ans, ce qui permettra d’accélérer les passages futurs. Il ne s’agit ni d’un visa ni d’une démarche payante : c’est simplement un ajout numérique au passeport, un peu comme une empreinte digitale de vos voyages.

Proposé dès 2016, le système a connu de nombreux reports avant d’être enfin lancé à l’automne 2025. Son objectif est ambitieux : renforcer la sécurité aux frontières, lutter contre les séjours prolongés et moderniser les contrôles migratoires. Mais, comme souvent avec les grandes réformes technologiques, les débuts sont un peu chaotiques.

Des débuts laborieux : files d’attente, stress et retards

Depuis son entrée en vigueur, l’EES fait couler beaucoup d’encre et encore plus de sueur dans les halls d’aéroport. À Amsterdam, Francfort et Paris-Charles-de-Gaulle, les voyageurs ont été confrontés à des files d’attente impressionnantes. Certains ont dû patienter jusqu’à quatre heures avant de franchir le contrôle, notamment lors de leur première utilisation du système.

L’Independent a signalé que les retards touchaient à la fois les arrivées et les départs : les passagers doivent aussi être enregistrés à la sortie du territoire. Et les désagréments ne se limitent pas aux aéroports. Les ports, gares internationales et terminaux de bus européens appliquent désormais le même protocole. Autrement dit, impossible d’y échapper.

Les plateformes les plus exposées sont Amsterdam-Schiphol, Francfort, Paris-CDG, Faro, Palma de Majorque, Milan-Malpensa et Héraklion. Dans certains aéroports, comme à Prague, où l’EES a été activé dès le premier jour, les voyageurs ont signalé plus d’une heure d’attente avant même d’accéder à la file de contrôle.

Les causes sont multiples. Les bornes automatiques ne sont pas encore installées partout, le personnel manque parfois de formation et les voyageurs, souvent mal informés, découvrent le système en direct. Le résultat est un engorgement généralisé, surtout le matin, lorsque la majorité des vols intercontinentaux atterrissent. 

Pour ne rien arranger, plusieurs mouvements de grève dans les aéroports européens viennent s’ajouter à la confusion. À Francfort et Barcelone notamment, les ralentissements liés au personnel accentuent les retards déjà causés par l’EES.

Comment éviter la galère ?

Les experts du voyage sont unanimes : désormais, mieux vaut arriver très en avance à l’aéroport. Pour les vols internationaux, les compagnies recommandent de prévoir jusqu’à quatre heures d’avance, surtout si c’est la première fois que vous passez par le système EES. Ce conseil est d’autant plus crucial en période de forte affluence, pendant les week-ends ou les vacances scolaires.

Pour gagner du temps, préparez soigneusement vos documents. Passeport à portée de main, regard bien face à la caméra, doigts propres pour le capteur : chaque seconde compte. Une fois votre première inscription effectuée, les prochains voyages seront bien plus rapides. Les données biométriques sont valables trois ans, ce qui signifie que vous ne repasserez pas par toutes ces étapes à chaque déplacement.

En cas de retard important, sachez que le règlement européen 261/2004 protège les passagers. Un retard supérieur à trois heures peut donner droit à une indemnisation selon la distance du vol et la responsabilité de la compagnie. N’hésitez pas à vous renseigner auprès du personnel au sol ou à conserver vos justificatifs en cas de perturbation.

Et surtout, gardez votre calme. C’est nouveau, un peu lent, mais ce n’est pas éternel. Beaucoup de voyageurs comparent cette première expérience à un bizutage administratif : désagréable la première fois, mais on s’en sort toujours. Le temps d’un café et d’un sourire, et l’Europe numérique vous ouvre ses portes.

Une révolution nécessaire pour une Europe plus connectée

Malgré les désagréments, l’EES marque une étape majeure dans la modernisation des frontières européennes. Ce système remplacera définitivement le tampon manuel et permettra de suivre plus précisément les durées de séjour, tout en renforçant la coopération entre les États membres.

C’est aussi la première brique d’un ensemble plus large : dès 2026, l’ETIAS (European Travel Information and Authorisation System) fera son apparition. Il s’agira d’une autorisation de voyage électronique, payante cette fois, destinée aux ressortissants de pays exemptés de visa, comme les Britanniques ou les Canadiens.

Le déploiement complet de l’EES se poursuivra jusqu’en avril 2026, date à laquelle tous les postes-frontières de l’Union européenne — aériens, maritimes et terrestres — devront être équipés. Les mois à venir seront donc une période de rodage essentielle pour ajuster les installations, former le personnel et fluidifier les flux de passagers.

En attendant, patience et anticipation restent les maîtres-mots. L’Europe du voyage entre dans une nouvelle ère, un peu plus high-tech, un peu moins spontanée, mais certainement plus sécurisée.

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Anna Duplantis - Il y a 2 heures

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