
En résumé
• La Croatie lance un visa digital nomad de 3 ans pour travailler avec vue sur mer.• Coût de vie abordable, infrastructures adaptées et visa famille inclus.
• Accès facile depuis la France en train ou avion, démarches simplifiées.
Pas besoin d’aller au bout du monde pour changer de décor et bosser avec vue sur mer. Il existe un petit coin d’Europe où les pavés chantent, les cafés débordent de wifi, et les paysages donnent envie d’éteindre sa caméra pour profiter en vrai. Et ce pays a décidé de jouer les hôtes parfaits pour les travailleurs nomades. La nouvelle a de quoi faire lever plus d’un sourcil dans un coworking parisien : la Croatie offre désormais un visa spécial digital nomad de trois ans. Oui, trois ans. Ordinateur dans le sac, valise légère, et cœur ouvert : il n’y a plus qu’à choisir où poser son bureau temporaire, au bord de l’Adriatique.
Trois ans de slow life, sans lever le pied côté boulot
Pendant longtemps, la Croatie s’est faite discrète sur le marché des visas nomades. Elle proposait un petit an de soleil, prolongeable d’un soupçon. Sympa, mais pas révolutionnaire. Et puis, début 2025, changement de cap : le visa digital nomad passe à 18 mois dès l’entrée, avec une rallonge possible de 18 mois supplémentaires. Résultat : trois ans pleins à siroter un café à Split en répondant à des mails, à peaufiner son code dans une ruelle de Rovinj, ou à monter sa boîte entre deux baignades à Hvar.
Mais ce n’est pas juste une question de durée. C’est tout un pays qui se met au diapason. Les villes comme Zagreb, Pula ou Šibenik s’adaptent : espaces de coworking, loyers abordables, cafés pensés pour les ordinateurs portables, et surtout, une douceur de vivre qui a tout pour séduire ceux qui veulent ralentir sans freiner leur carrière.
Et comme la Croatie n’aime pas les demi-mesures, elle ouvre aussi les bras aux familles. Enfants, conjoints, partenaires : le visa autorise la reconstitution familiale, histoire de ne pas vivre l’aventure seul. Le tout, sans forcément quitter son job d’origine, tant que celui-ci est basé en dehors du pays. Une aubaine pour les freelances, les salariés en télétravail longue durée ou les entrepreneurs de tous horizons.
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Des plages aux cafés, la Croatie déroule ses cartes postales
Choisir la Croatie, ce n’est pas simplement changer d’adresse fiscale. C’est entrer dans un univers aux multiples facettes. D’un côté, la côte dalmate s’étire en collier d’îles, avec des joyaux comme Korčula, Brač ou Vis, baignées d’un bleu hypnotique. Les ruelles pavées de Split débordent de bars où les laptops cohabitent avec les spritz, et Dubrovnik, hors saison, redevient un bijou paisible, loin des foules de l’été.
À l’intérieur des terres, Zagreb affiche un autre visage. Moins balnéaire, plus urbaine, mais tout aussi charmante. Des parcs, des tramways, une culture du café bien ancrée et un coût de la vie encore très raisonnable : on peut y vivre bien pour 800 à 1000 € par mois, logement inclus. Et puis il y a l’Istrie, mi-toscane, mi-balkanique, où les vignobles côtoient les collines verdoyantes et les petits ports tranquilles. Un territoire parfait pour ceux qui veulent respirer à pleins poumons, entre deux réunions.
Partout, les paysages invitent à la pause : criques secrètes, montagnes douces, sentiers de randonnée, lacs turquoise… Et le rythme de vie, plus lent, plus ancré, contraste délicieusement avec le flux tendu des grandes capitales européennes.
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Et côté pratique, on s’y installe comment ?
Côté démarches, pas de panique. La Croatie n’a pas cherché à compliquer les choses. Pour postuler, il suffit de prouver qu’on travaille à distance pour une entreprise ou des clients hors Croatie, de disposer d’un revenu mensuel d’au moins 3295 €, d’avoir un logement, une assurance santé, un casier judiciaire vierge, et un passeport valide. Un jeu d’enfant pour les freelances aguerris.
Et contrairement à d’autres destinations exotiques, ici, on reste sur le Vieux Continent. La barrière de la langue ne freine pas vraiment — beaucoup de Croates parlent anglais —, et l’ambiance reste résolument européenne, avec une petite touche méditerranéenne qui change tout. En bonus : pas besoin de tout réapprendre niveau alimentation, sécurité ou normes de vie. Et ça, quand on reste trois ans, c’est plutôt précieux.
L’intégration est douce, la communauté de nomades déjà bien installée, et les infrastructures (Wi-Fi, santé, transports) sont solides. Bref, une transition sans heurt pour qui veut changer de décor sans tout bouleverser.
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Depuis la France, l’Adriatique à portée de rails (ou d’ailes)
On l’admet : la Croatie n’est pas la plus simple à rejoindre en train, mais c’est faisable. Depuis Paris, comptez entre 16 et 18 heures via Munich, Vienne ou Zurich, avec des liaisons ensuite vers Zagreb ou Split. La compagnie autrichienne ÖBB propose des trajets en train de nuit confortables, parfaits pour s’installer tranquillement avant de changer de fuseau horaire (ou de rythme de vie). Les tarifs oscillent entre 150 et 250 € selon la saison.
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Depuis Strasbourg ou Lyon, les options sont similaires, avec souvent une étape par Francfort ou Vienne. Pour les voyageurs pressés ou ceux qui trimbalent écran, micro, trépied et chat, les vols directs depuis Paris, Lyon, Marseille ou Nice vers Zagreb ou Split restent la solution la plus rapide, avec une arrivée en moins de deux heures. Et pas besoin de visa en amont pour entrer dans le pays, puisqu’il s’obtient depuis la Croatie après l’arrivée.