Les vols de très courte durée, généralement compris entre 2 et 15 minutes, sont souvent utilisés pour relier des destinations géographiquement proches, mais séparées par des obstacles naturels tels que les mers, les détroits ou des montagnes. Bien qu’ils soient essentiels pour les communautés locales et offrent des solutions rapides, leur pertinence est souvent questionnée au regard de leur impact environnemental disproportionné par rapport à leur durée.
Parmi ces trajets, le vol le plus court au monde est celui reliant Westray à Papa Westray, dans les îles Orcades, en Écosse. Ce trajet ne dure que 2 minutes, parfois moins selon les conditions météorologiques. Qu’en est-il des autres vols de courte durée à travers le monde ? Quel est leur impact écologique, et peut-on envisager des alternatives plus durables ?
Des vols de courte durée partout à travers le monde
Partout à travers le monde, des vols de très courte durée existent, parfois ne dépassant pas les 2 minutes. Ces trajets sont si rapides qu’il est impossible de terminer une chanson avant d’atterrir, pour ainsi dire !
Ces vols relient habituellement des destinations proches, qui restent séparées par des obstacles naturels. Parfois, ces vols offrent une accessibilité rapide à des régions isolées et inaccessibles. En Écosse, le vol entre Westray et Papa Westray détient le record du vol le plus court au monde, durant entre 53 secondes et 2 minutes. En Amérique centrale, le vol entre Caye Chapel et Caye Caulker au Belize est tout aussi rapide, avec seulement 2 minutes. Dans les Caraïbes, le vol entre St. Maarten et Anguilla dure entre 7 et 10 minutes, tandis qu’au Japon, les îles d’Okinawa sont connectées en seulement 3 minutes (Minami-Daito-Kita-Daito).
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L’Europe n’est pas épargnée par ces vols de courte durée, avec un vol entre Karpathos et Kasos en Grèce, qui ne dure que 5 minutes. Des vols entre Inis Meáin et le Connemara en Irlande existent également et ne durent que 8 minutes. Un vol de 10 minutes relie quant à lui Saint-Gall en Suisse à Friedrichshafen en Allemagne. Ce dernier représente le vol commercial international le plus court du monde.
Un impact écologique qui suscite plusieurs interrogations
Les vols très courts, bien qu’essentiels pour connecter des régions isolées ou des îles difficiles d’accès, ont un grand impact écologique. Ces trajets, souvent inférieurs à 20 minutes, consomment énormément de carburant lors des phases de décollage et d’atterrissage, augmentant ainsi les émissions de CO₂ par passager. Ils participent ainsi à l’augmentation de l’empreinte carbone globale du secteur aérien, qui représente déjà environ 2 à 3 % des émissions mondiales.
Pourtant, ces vols répondent à des besoins cruciaux pour les communautés locales, comme le transport de biens ou l’accès rapide à des infrastructures médicales. Le défi réside donc dans le développement d’alternatives plus durables et respectueuses de l’environnement.
Des alternatives possibles à ces vols très courts
Il est vrai que, malgré la nécessité de ces vols de courte durée, leur impact environnemental reste bien présent. C’est notamment ce qui pourrait inciter à réfléchir à des alternatives plus durables, afin de réduire l’empreinte écologique de ces vols.
Parmi les solutions les plus plausibles figure le recours aux ferries, particulièrement pour des trajets insulaires comme Karpathos-Kasos en Grèce. Il est également possible de recourir à des avions électriques pour remplacer les avions à carburant lors de trajets de très courte durée, comme celui entre Westray et Papa Westray, qui dure 53 secondes.
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L’amélioration des infrastructures de transport maritime ou terrestre, comme des catamarans à faible consommation ou des liaisons ferroviaires rapides pour les vols continentaux courts, peut également contribuer à supprimer certains vols. Ces initiatives, bien qu’exigeant de gros investissements, permettent de combiner accessibilité et respect de l’environnement.