En résumé
• Le cyclotourisme en France combine vélo et transports variés (train, bateau, bus).• Les TER et TGV facilitent le transport gratuit ou à prix réduit des vélos.
• Hébergements "Accueil Vélo" et services adaptés favorisent un tourisme économique et écologique.
Il suffit d’un rayon de soleil, d’un coup de pédale bien senti et d’une envie de grand air pour que l’appel du cyclotourisme se fasse entendre. La France, avec ses pistes tranquilles, ses villages pleins de charme et ses paysages qui changent à chaque virage, est un terrain de jeu rêvé pour celles et ceux qui aiment rouler hors des sentiers battus. Et contrairement aux idées reçues, pas besoin d’être un athlète ni de partir avec un semi-remorque pour vivre l’aventure. Encore moins de se limiter à un seul mode de transport. Train, bateau, bus, ferry : tout est là pour que votre vélo vous suive (presque) partout. D’ailleurs, c’est là que le voyage prend tout son sens. Traverser la Loire à Vélo, grimper doucement les routes du Vercors, flâner sur les chemins côtiers de Bretagne, et quand les mollets sifflent, sauter dans un TER ou une navette fluviale. Le tout sans prise de tête, avec des services de plus en plus adaptés et des itinéraires balisés aux petits oignons.
Un ticket pour l’aventure (et un emplacement vélo s’il vous plaît)
En matière de cyclotourisme, la France met les petits pignons dans les grands. Les TER, par exemple, sont un bonheur pour les cyclistes. Dans la majorité des régions, embarquer un vélo entier (non démonté) est gratuit et ne demande rien d’autre qu’un peu d’anticipation aux heures de pointe. Et l’été, certaines lignes comme celles de Bretagne ou de la vallée de la Loire ajoutent des voitures spéciales dédiées aux vélos, histoire de ne pas jouer des coudes avec les valises XXL. On saute à bord, vélo à la main, et en route vers des étapes qui sentent bon les vacances.
Pour les longues distances, les Intercités sont une option confortable. Il faut juste réserver l’emplacement vélo (5 à 10 €), mais c’est un petit prix à payer pour avaler les kilomètres sans faire tourner les jambes. Ces trains desservent des lignes idéales pour rallier des coins plus reculés : le Périgord, les gorges du Tarn, les plages de l’Hérault… tout en gardant son deux-roues à portée de guidon.
Et les TGV dans tout ça ? Surprise : certaines rames sont parfaitement équipées pour les cyclistes, notamment les TGV Océane (vers Bordeaux) ou les TGV Est (vers Strasbourg). Là encore, il faut réserver à l’avance, mais on évite les galères de démontage ou de housse géante. Depuis Paris, il devient alors super simple de rallier les grands itinéraires nationaux comme la Vélodyssée (vers la côte atlantique), la ViaRhôna (en direction de la Méditerranée), ou encore la Scandibérique qui descend doucement vers le sud-ouest en traversant de jolies pépites rurales.
Voir cette publication sur Instagram
Roulez, flottez, respirez : l’intermodalité version plein air
On l’oublie souvent, mais le vélo sait aussi voyager sur l’eau. Et pas qu’un peu. À Nantes, les navettes fluviales Navibus acceptent les cyclistes sans supplément, offrant une jolie manière de changer de rive en douceur. Sur la côte bretonne, certains ferries permettent de rejoindre les îles avec son vélo à bord – c’est le cas pour Belle-Île, l’île d’Yeu ou encore l’île d’Aix, petits bouts de paradis qu’on explore bien mieux en pédalant qu’en klaxonnant.
Dans les Landes, la Drôme ou les Alpes-de-Haute-Provence, certaines lignes de bus régionales sont désormais équipées pour transporter les vélos, souvent à l’arrière du car. L’idée ? Relier les pistes cyclables aux villages plus reculés, le tout sans prise de tête. En Bretagne, le réseau BreizhGo a même poussé le concept très loin avec des cars, des trains et des bacs pensés pour les cyclistes. De quoi traverser toute la région avec un vélo et une bonne crème solaire.
Et pour les plus curieux, il y a le vélorail. Une sorte de pédalo sur rails, installé sur d’anciennes voies ferrées. On pédale tranquille, entre champs et forêts, dans une ambiance bon enfant. Ce n’est pas un vrai moyen de transport, mais plutôt une pause ludique qui ajoute un peu de sel (et de mollets) à une journée d’itinérance.
Voir cette publication sur Instagram
Liberté, économies et coups de cœur à chaque étape
Faire du cyclotourisme, c’est aussi une affaire de bon plan. Parce qu’une fois sur place, le vélo devient le moyen le plus économique et écologique de découvrir un territoire. Pas de plein d’essence à faire, pas de stationnement à payer, juste une selle confortable et une carte (ou une appli) pour tracer sa route. Les hébergements labellisés “Accueil Vélo” se sont multipliés ces dernières années : on y trouve des hôtels, des gîtes, des campings qui accueillent les cyclistes avec le sourire, un garage sécurisé et parfois même des outils de réparation. Bonus : ils sont souvent bien situés, à deux pas des grandes voies cyclables.
Et le coût de la vie ? Il varie, bien sûr. Un café en terrasse à Strasbourg ne coûtera pas le même prix qu’un sandwich en bord de Loire, mais globalement, voyager à vélo permet de maîtriser son budget. On privilégie les petits producteurs, les marchés locaux, les pique-niques sur une table en bois, les pauses baignade gratuites dans une rivière turquoise. Rouler, c’est choisir la simplicité, sans sacrifier le plaisir.
Voir cette publication sur Instagram
Depuis Lyon, un billet TGV pour rejoindre Avignon coûte entre 35 et 60 € selon les jours. Et une fois arrivé, le vélo prend le relais pour explorer la Provence : les champs de lavande, les villages perchés, les marchés colorés. Depuis Strasbourg, on file vers les Vosges ou le long du Rhin à travers les vignes d’Alsace. Et de Paris, tout est possible : un week-end sur la Loire, une traversée de la Picardie, un saut vers les plages normandes.
Partout, les paysages changent, les accents chantent, et le vélo devient le meilleur moyen de goûter à la France… en version XXL.