La Renfe, opérateur ferroviaire espagnol, s’apprête à renforcer sa présence en France d’ici 2024, entraînant une concurrence notable avec la SNCF. Sur l’axe Paris-Lyon-Marseille, la Renfe prévoit de multiplier ses allers-retours quotidiens, avec l’introduction de trains de nouvelle génération à grande capacité. Cela marque un changement majeur dans le paysage des chemins de fer en Europe.
La Renfe prévoit un renforcement ambitieux sur le réseau français d’ici 2024
Dans l’optique de renforcer sa présence sur le réseau français d’ici 2024, la société nationale d’exploitation des chemins de fer espagnols prévoit d’entrer en concurrence avec son ex-partenaire, la SNCF, sur l’axe Paris-Lyon-Marseille. Il convient de souligner qu’après l’inauguration de deux liaisons internationales depuis la mi-juillet, à savoir Marseille-Madrid et Lyon-Barcelone, la Renfe avait déjà entamé une concurrence directe avec la SNCF.
Cette fois, le transporteur espagnol prévoit principalement l’exploitation prochaine de cinq trajets aller-retour quotidiens entre Paris et Lyon, incluant deux prolongements jusqu’à Marseille. Ces liaisons seront assurées par des trains de nouvelle génération de la marque Talgo, offrant une capacité dépassant les 500 sièges pour chaque convoi, rapporte Les Echos.
D’après la même source, cette initiative annonce une compétition acharnée sur les tarifs dans la région du Rhône, d’autant plus que Trenitalia a récemment augmenté ses fréquences à cinq trajets quotidiens sur l’axe Paris-Lyon, en raison de la fermeture prolongée de la ligne menant à Milan.
À partir de l’année 2024, la Renfe a pour objectif de déployer un total de 16 TGV directs chaque jour (soit l’équivalent de huit allers-retours) sur l’axe intérieur reliant Paris à Lyon et Marseille. Il s’agit d’une nette augmentation par rapport aux quatre trains quotidiens actuellement en circulation.
Les objectifs de vente ambitieux de la Renfe en France
La société nationale d’exploitation des chemins de fer espagnols se montre, à l’heure actuelle, satisfaite des performances initiales de ses deux lignes reliant la France à l’Espagne, avec un taux d’occupation moyen de 80 % et le transport de plus de 250 000 passagers en cinq mois, incluant des trajets intérieurs, tels qu’Avignon-Perpignan.
De plus, le même opérateur ambitionne de mettre à disposition de sa clientèle un total de 2,7 millions de sièges sur le marché français sur une année complète. Cependant, aucune information n’a été communiquée quant à la rentabilité de ces opérations. Bien qu’il ait multiplié les offres promotionnelles depuis l’été pour promouvoir ses nouveaux services, l’opérateur ne revendique pas une position de compagnie ferroviaire à bas coûts.