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Station de ski

Mauvaise nouvelle pour les skieurs la dernière station de la Loire suspend son activité hivernale

Léa Paci - Il y a 4 heures

En résumé

• La station de Chalmazel suspend son ouverture hiver 2025-2026 pour raisons financières.
• Le réchauffement climatique réduit la neige naturelle et augmente les coûts d’exploitation.
• Une reconversion vers des activités quatre saisons est envisagée pour préserver la région.

Les skieurs de la Loire vont devoir revoir leurs projets de glisse pour cet hiver ! La station de ski de Chalmazel, la dernière encore en activité dans le département, a décidé de suspendre son ouverture pour la saison 2025-2026. C’est une décision qui tombe comme un flocon en plein cœur de l’hiver, mais derrière ce choix se cache une réalité bien plus complexe que l’absence de neige. Mauvaise gestion financière, incertitudes climatiques et impact local : Chalmazel ne pourra pas accueillir ses visiteurs cet hiver. Un coup dur pour les amateurs de ski familial, mais aussi pour toute une région qui dépend en grande partie de l’activité de cette station de moyenne montagne.

Une fermeture économique, mais nécessaire

C’est l’heure du bilan, et il ne sent pas la neige fraîche. Le Département de la Loire, gestionnaire de la station de Chalmazel, a pris la décision difficile de fermer les portes de la station pour l’hiver 2025-2026, principalement en raison de l’état des finances. Avec un déficit prévisionnel qui pourrait atteindre 450 000 euros malgré une subvention de 1,03 million d’euros, l’équation ne tenait plus la route. « On cherche à faire des économies de partout », explique Jean-Yves Bonnefoy, vice-président en charge des sports, rapporte L’Echo Touristique. Ouvrir la station cet hiver aurait entraîné des coûts bien trop élevés, sans garantie de rentabilité. Et dans un contexte économique où chaque centime compte, il a bien fallu trancher.

Le tableau financier est d’autant plus compliqué que la station dépend largement des conditions climatiques. Même avec ses canons à neige, la station de Chalmazel, qui se trouve entre 1 100 et 1 600 mètres d’altitude, n’a pas pu éviter les impacts du réchauffement climatique. Moins de neige, plus de dépenses pour générer de la neige artificielle : l’équilibre devient trop fragile. Face à ce constat, la décision a été prise de suspendre l’activité pour préserver les finances publiques.

 

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Chalmazel : une fermeture pas vraiment préparée

Si la décision est compréhensible sur le plan financier, elle a tout de même un goût amer pour les habitants du Haut-Forez et les professionnels locaux. Valéry Gouttefarde, maire de Chalmazel-Jeansagnière, a dénoncé une « fermeture brutale, non préparée ». Selon lui, cette décision a été prise sans concertation avec les acteurs du territoire, sans évaluer correctement les conséquences sur l’économie locale. Pour une petite commune de 450 habitants, la fermeture de la station représente un véritable choc. Les commerçants, hôteliers, restaurateurs et saisonniers se retrouvent sans activité pendant la saison hivernale, une période clé pour leur revenu annuel. Bref, un plan social en grande pompe pour un petit village.

En plus de l’impact économique direct, il y a aussi la perte d’un lien social essentiel. Chalmazel, c’est un peu comme la dernière bouffée d’air pur pour ceux qui cherchent à s’échapper en famille ou entre amis. Alors, vous imaginez la déception des skieurs, mais aussi des habitants qui vivent au rythme de la station, dont la fermeture laisse un vide.

Le réchauffement climatique frappe encore

Alors, pourquoi cette station de moyenne montagne, qui attire surtout une clientèle régionale, n’a-t-elle pas pu passer l’hiver ? Un facteur majeur : le réchauffement climatique. Située à une altitude où la neige est de plus en plus rare, Chalmazel peine à assurer une saison digne de ce nom. L’enneigement devient incertain et fluctuant, un coup dur pour une station qui, malgré ses efforts pour compenser par la neige artificielle, reste vulnérable à des hivers plus secs et plus courts. En somme, les canons à neige, bien qu’efficaces, ne suffisent plus à compenser la perte de neige naturelle.

Les stations situées sous 1 800 mètres d’altitude, comme celle de Chalmazel, sont les plus fragiles face au réchauffement. Même si l’on investit dans des solutions techniques, la réalité climatique est difficile à ignorer. En plus de l’absence de neige, l’ensemble de l’environnement de la station devient plus coûteux à maintenir. Une station de ski en 2025 doit désormais être capable de répondre aux enjeux environnementaux, ce qui n’est pas le cas de Chalmazel, qui se trouve aujourd’hui à un tournant.

Mais alors, que va-t-il se passer pour Chalmazel ?

Ne vous attendez pas à une fermeture définitive, du moins pas pour l’instant. Bien que la station ne soit pas opérationnelle cet hiver, les autorités locales et le Département de la Loire assurent que cette fermeture est temporaire. Une période de réflexion s’ouvrira pour envisager de nouvelles solutions. Parmi celles-ci, la diversification des activités. Pourquoi ne pas exploiter cette belle région du Haut-Forez sous un angle plus « vert » ? Des activités comme la randonnée, le VTT, ou même des événements estivaux pourraient remplacer les traditionnelles descentes en ski.

Une reconversion à 180° est possible, et certains voient même dans cette fermeture une opportunité de réinventer Chalmazel en station « 4 saisons ». Mais pour cela, il faudra repenser totalement la gestion, les infrastructures et les types d’activités proposées. Ce n’est pas gagné, mais après tout, qui ne tente rien n’a rien.

En attendant le retour des flocons

Alors, oui, cette fermeture est un coup dur pour les skieurs, mais elle est aussi un signe de l’évolution du secteur. Face aux défis climatiques et économiques, les stations de ski de moyenne montagne doivent se réinventer si elles veulent continuer à attirer les visiteurs. Chalmazel, avec sa fermeture temporaire, devient le symbole d’un secteur en mutation. En attendant la neige… ou peut-être un avenir plus vert, les skieurs devront chercher ailleurs leur dose de poudreuse cet hiver. Qui sait, peut-être que ce sera l’occasion de découvrir une autre station… ou d’opter pour des vacances plus en phase avec les enjeux environnementaux !

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Léa Paci - Il y a 4 heures

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