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Ferry France-Ecosse

Bientôt un ferry France-Écosse ? Un projet ambitieux en discussion

Léa Paci - Il y a 6 jours

En résumé

• Liaison ferry envisagée entre Dunkerque et Rosyth dès 2025 pour passagers et fret.

• Des obstacles financiers freinent le lancement, besoin de subventions écossaises.

• Avantages environnementaux et économiques, mais incertitudes restent sur la mise en service.

Un projet de liaison maritime entre la France et l’Écosse refait surface et pourrait bien transformer le paysage des transports entre les deux pays. Baptisé « Project Brave », ce service de ferry relierait Dunkerque à Rosyth, près d’Édimbourg, avec trois traversées par semaine. Pensé pour le transport de passagers et de fret, il s’inscrit dans une dynamique de réduction des émissions carbone et de diversification des connexions post-Brexit. Pourtant, malgré des atouts indéniables, son lancement reste suspendu à des enjeux financiers et politiques. Cette nouvelle route maritime verra-t-elle le jour en 2025 ?

Un besoin croissant d’alternatives aux liaisons actuelles

Aujourd’hui, voyager entre la France et l’Écosse impose des choix limités. L’avion reste le moyen le plus rapide, avec des vols directs vers Édimbourg et Glasgow, mais les prix fluctuent fortement et l’impact environnemental est non négligeable. Pour ceux souhaitant transporter leur véhicule, les options sont plus complexes : il faut traverser la Manche, parcourir toute l’Angleterre avant de rejoindre l’Écosse, un trajet fatigant et coûteux en carburant.

Un ferry reliant directement Dunkerque à Rosyth offrirait une alternative attractive. D’une durée estimée à 20 heures, il permettrait aux passagers de voyager confortablement tout en emportant leurs véhicules, ouvrant ainsi la voie à un tourisme plus flexible et durable. Le projet repose également sur une opportunité logistique majeure pour le transport de marchandises, facilitant le commerce entre l’Écosse et l’Europe continentale.

Le « Project Brave », un projet prometteur, mais en manque de financement

L’idée d’un ferry entre la France et l’Écosse n’est pas nouvelle. Entre 2002 et 2018, une ligne reliait Rosyth à Zeebrugge en Belgique, d’abord pour les passagers, puis exclusivement pour le fret. Mais le service a été abandonné en raison d’une demande jugée insuffisante et de difficultés financières.

Lancé en 2022, « Project Brave » vise à rétablir une connexion maritime directe, mais les discussions financières freinent son avancement. DFDS, la compagnie maritime qui pourrait opérer cette ligne, cherche actuellement des subventions du gouvernement écossais, estimées à 3 millions de livres sterling (3,6 millions d’euros) pour assurer la rentabilité du projet. Cependant, les autorités écossaises hésitent à intervenir financièrement, par crainte de créer une distorsion de concurrence sur le marché des ferries.

Malgré ces obstacles, les partisans du projet soulignent les retombées économiques positives attendues. Une étude estime que le ferry pourrait transporter jusqu’à 51 000 passagers par an dès son lancement, générant 14 millions d’euros de retombées économiques pour l’Écosse.

Une liaison qui répond aux enjeux écologiques et commerciaux

L’un des arguments majeurs en faveur du ferry réside dans son bilan environnemental. Avec les objectifs européens de réduction des émissions carbone, le développement de transports maritimes moins polluants est encouragé. Un ferry émet moins de CO₂ par passager qu’un vol aérien et pourrait ainsi séduire une clientèle soucieuse de son empreinte écologique.

D’un point de vue économique, la ligne faciliterait le transport de marchandises, réduisant la dépendance aux itinéraires passant par l’Angleterre et limitant les complications liées aux formalités post-Brexit. En offrant une route directe pour le fret, elle renforcerait les échanges commerciaux entre la France et l’Écosse.

 

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Une mise en service de ce ferry est-elle possible en 2025 ?

Si l’intérêt pour cette liaison maritime est grandissant, son avenir dépendra des négociations en cours. DFDS continue de plaider pour une aide financière, tandis que le gouvernement écossais et les investisseurs privés pèsent les risques et bénéfices. Actuellement, la mise en service est envisagée pour la seconde moitié de 2025, mais des retards ne sont pas à exclure.

Si elle voit le jour, cette liaison inédite pourrait bien révolutionner les déplacements entre la France et l’Écosse, en offrant une alternative pratique, écologique et économique. En attendant, le débat reste ouvert et les regards tournés vers Édimbourg et Dunkerque, où se joue l’avenir de cette traversée tant attendue.

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Léa Paci - Il y a 6 jours

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