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Avion de Transavia

Transavia impose un supplément après l’achat : votre billet déjà payé ne suffit plus !

Léa Paci - Il y a 5 heures

En résumé

• Transavia impose des frais supplémentaires après l'achat suite à une taxe augmentée.

• Air France et EasyJet refusent cette rétroactivité, critiquée dans le secteur aérien.

• Refuser de payer envers Transavia empêche l'embarquement, potentiellement créant des tensions.

Mauvaise surprise pour des centaines de milliers de passagers : Transavia réclame un supplément sur des billets déjà achetés. Cette décision fait suite à la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), inscrite dans la loi de finances 2025 et qui s’appliquera dès le 1ᵉʳ mars 2025. Résultat : jusqu’à 15 euros supplémentaires à régler pour pouvoir embarquer. Une mesure qui suscite une vive polémique, notamment parce que d’autres compagnies, comme Air France ou EasyJet, ont choisi de ne pas imposer cette rétroactivité. Alors, pourquoi Transavia a-t-elle pris cette décision ? Que risque un passager qui refuse de payer ce supplément ? Décryptage d’une affaire qui fait grand bruit.

Une taxe alourdie… et qui s’est directement répercutée

Le gouvernement a voté une forte augmentation de la TSBA afin de financer des projets liés aux transports plus écologiques. Concrètement, cette taxe passe de 2,63 à 7,4 euros pour les vols intérieurs et européens. pour les vols internationaux en classe économique, la taxe passe de 7,51 à 15 euros.

Les compagnies doivent reverser cette taxe à l’État au moment du vol, et non lors de la réservation. C’est précisément ce point qui pose problème : Transavia exige désormais que ses passagers règlent la différence, même si le billet a été acheté plusieurs mois avant l’application de la nouvelle taxe.

 

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La compagnie assume pleinement cette rétroactivité, en s’appuyant sur ses conditions générales de transport. Celles-ci stipulent qu’un supplément imprévu de taxes ou de redevances peut être répercuté sur le passager. En clair : si une taxe augmente entre l’achat et le vol, c’est au client d’en payer la différence.

Un choix lourdement critiqué dans le secteur aérien

Si la démarche est légale, elle est loin de faire l’unanimité. Air France, pourtant maison mère de Transavia, a choisi de ne pas appliquer cette hausse rétroactive. L’entreprise juge le procédé trop complexe et risqué en raison du nombre de devises et de moyens de paiement utilisés par ses clients. EasyJet a adopté la même position.

Les organisations du secteur dénoncent aussi un manque d’anticipation de la part des pouvoirs publics. La Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) regrette que le délai entre l’adoption de la loi et son application soit trop court, alors que les instances internationales recommandent entre trois et six mois pour permettre une adaptation progressive.

Que risque un passager qui refuse de payer Transavia ?

Transavia ne laisse pas de place au doute : en cas de non-paiement, l’embarquement sera refusé. Concrètement, les passagers concernés recevront un e-mail leur demandant de régulariser leur situation. Sans paiement, il sera impossible de s’enregistrer en ligne et d’obtenir une carte d’embarquement.

Une situation qui pourrait bien entraîner des tensions dans les aéroports et compliquer le travail des agents au sol. Les associations de consommateurs surveillent déjà de près l’évolution de cette affaire. Certains experts estiment que des recours juridiques pourraient être envisagés, notamment pour contester la légitimité d’une hausse appliquée après l’achat d’un billet.

Un précédent inquiétant pour les voyageurs ?

Au-delà du cas Transavia, cette décision pourrait ouvrir la porte à d’autres ajustements tarifaires post-achat. Quelles garanties pour les passagers que le prix payé au moment de la réservation sera bien celui qu’ils auront à assumer ? Cette affaire pourrait bien modifier les pratiques commerciales des compagnies aériennes et renforcer la prudence des voyageurs lors de leurs réservations.

En attendant, pour ceux qui ont déjà réservé un vol avec Transavia après le 3 mars 2025, il faudra surveiller ses e-mails et être prêt à passer à la caisse… une deuxième fois.

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Léa Paci - Il y a 5 heures

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