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Volotea accusée d’appliquer illégalement la hausse de la taxe sur les billets d’avion

Vincent Mabire - Il y a 2 jours

En résumé

• Volotea accusée d'illégalement prélever une taxe sur les billets d'avion.

• Enquête ouverte par la DGCCRF, possibles sanctions pour Volotea.

• Blocage fiscal pour les territoires d'outre-mer, frustrations dans le secteur.

Volotea, compagnie aérienne à bas coût, est actuellement dans le viseur de la DGCCRF après avoir été accusée d’appliquer illégalement la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). L’affaire fait grand bruit, car la compagnie a prélevé cette taxe sur les paiements effectués via carte bancaire, sans avoir l’autorisation préalable des autorités compétentes. Cette démarche a provoqué une réaction immédiate du syndicat des Entreprises du Voyage (EDV), qui a saisi les autorités pour dénoncer cette violation de la loi. Une enquête est désormais en cours pour déterminer si des sanctions seront prises contre la compagnie.

Une pratique illégale qui soulève la colère du secteur

Le syndicat des EDV a exprimé son mécontentement concernant cette surcharge illégale. La présidente de l’EDV, Valérie Boned, a particulièrement insisté sur le fait qu’il existe des pratiques qui, bien qu’ayant des impacts négatifs sur les consommateurs, sont permises dans le cadre légal, mais que ce qu’a fait Volotea relève clairement de l’illégalité. Elle a ajouté que dans un État de droit, il est essentiel que des règles soient respectées, et que lorsqu’une compagnie aérienne transgresse ces règles, elle doit en répondre.

Il est à noter que la DGCCRF, immédiatement alertée par cette situation, a pris la décision d’ouvrir une instruction. Si l’enquête confirme l’illégalité de la pratique, Volotea pourrait être contraint de rembourser les sommes indûment perçues et, potentiellement, faire face à des amendes et à une surveillance accrue de ses activités.

Les territoires d’outre-mer : une situation inédite et frustrante

Parallèlement à cette affaire, un autre aspect de la gestion de la TSBA reste un point de friction important pour le secteur aérien. En effet, une réduction de cette taxe devait être appliquée pour la Corse et les DROM (Départements et Régions d’Outre-Mer), mais cette mesure est, à ce jour, bloquée. La raison de ce retard réside dans le fait que l’État français n’a pas encore pris les démarches nécessaires pour demander l’autorisation de l’Union européenne afin d’appliquer cette dérogation spécifique. Les territoires d’outre-mer, ainsi que les agences de voyages qui y opèrent, se trouvent dans une situation inédite et particulièrement frustrante, en attendant une solution.

Les agences dans les Antilles, à la Réunion, en Guyane ou en Martinique ont exprimé leur ras-le-bol face à ce retard administratif, soulignant que cette inaction de l’État a des répercussions directes sur l’économie locale et les voyages à destination de ces régions. Les acteurs du secteur estiment qu’une action rapide est indispensable, non seulement pour alléger le fardeau fiscal pesant sur ces territoires, mais aussi pour renforcer la compétitivité des compagnies aériennes locales face à celles opérant en métropole.

Une situation qui risque de déstabiliser le secteur aérien

Cette affaire soulève des questions cruciales pour l’avenir du secteur aérien français. Si Volotea venait à être sanctionnée pour son comportement, cela pourrait donner le ton pour d’autres compagnies aériennes, qui risqueraient à leur tour de s’exposer à des sanctions pour des pratiques similaires. Cependant, l’issue de cette enquête n’est pas encore déterminée, et beaucoup attendent de voir comment les autorités vont réagir face à cette violation des règles fiscales.

De plus, le blocage de la mesure concernant la réduction de la taxe pour les territoires d’outre-mer pourrait aggraver la situation pour les agences de voyages et les consommateurs dans ces régions. Les autorités devront rapidement prendre des mesures pour obtenir cette dérogation européenne et permettre à ces territoires de bénéficier d’une fiscalité plus juste et adaptée à leur situation géographique particulière.

Une affaire révélatrice des tensions dans le secteur

Cette histoire de surcharge illégale de la TSBA est loin d’être un cas isolé dans le secteur aérien. Selon un article publié par le média TourMag, il ne s’agit pas du premier incident de ce type. D’autres compagnies aériennes, comme Air France et Transavia, ont déjà été accusées de prélever cette taxe avant même son adoption législative, créant ainsi un précédent inquiétant. Ces faits montrent que les compagnies aériennes n’hésitent pas à jouer avec les marges d’incertitude juridique pour maximiser leurs profits, ce qui peut perturber un marché déjà fragile.

L’article de TourMag souligne que ces comportements, s’ils sont laissés sans réponse, pourraient nuire à la confiance des consommateurs dans le secteur aérien. Une régulation plus stricte semble nécessaire pour empêcher de telles pratiques et garantir une transparence accrue dans la manière dont les taxes sont appliquées aux billets d’avion.

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Vincent Mabire - Il y a 2 jours

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