Le surtourisme est devenu une préoccupation majeure pour de nombreuses destinations populaires à travers le monde. Elles lui reprochent de menacer la beauté de leurs sites emblématiques, mais aussi d’altérer la qualité de vie des habitants locaux. Face à cette réalité, il est plus qu’urgent pour ces villes d’agir si elles veulent rétablir l’ordre. C’est dans cette optique qu’Amsterdam a instauré une nouvelle mesure.
Amsterdam : Interdiction de la construction de nouveaux hôtels
Les grandes villes européennes redoublent d’efforts afin de réduire l’afflux de touristes sur leur territoire, et Amsterdam a décidé de suivre ce mouvement. Alors que certaines destinations ont augmenté les tarifs d’accès à leurs lieux emblématiques et instaurer des taxes touristiques, la capitale des Pays-Bas adopte une approche plus drastique.
Selon les informations relayées par Le Figaro, le pays refuse la construction de nouveaux hôtels sur son territoire. « Nous voulons rendre et maintenir la ville vivable pour les résidents et les visiteurs. Cela signifie : pas de tourisme excessif, pas de nouveaux hôtels et pas plus de 20 millions de nuitées hôtelières de touristes par an », a déclaré le Conseil municipal à travers un communiqué.
La même source explique qu’aucun nouvel hôtel ne sera autorisé à être construit tant qu’un ancien n’aura pas été fermé. De plus, les conditions pour obtenir un permis de construction d’un hôtel seront renforcées. Les nouveaux établissements devront être plus modernes et/ou plus durables et situés en dehors du centre.
Il convient de noter néanmoins que cette nouvelle loi ne concerne pas les hôtels déjà en construction ou ayant déjà obtenu un permis de construire, au nombre de 26 à ce jour.
Une mesure pour décourager des comportements inappropriés
Cette mesure, bien qu’elle soit stricte, est le seul moyen permettant de réduire le nombre croissant de touristes. Le problème avec cet afflux important de touristes est qu’il est souvent accompagné de comportements inappropriés de certains visiteurs, ce qui menace la sécurité de la ville. C’est un fléau contre lequel la capitale néerlandaise veut lutter.
En décembre de l’année précédente, elle avait dévoilé un plan pour remédier aux désagréments causés par les touristes peu civiques. Les autorités avaient alors envisagé de déplacer les travailleurs du sexe du célèbre Quartier rouge vers un autre « centre érotique ». Cette décision s’inscrit dans le cadre de la réduction des nuisances et de la criminalité associées aux flux de visiteurs dans la zone.