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Métro : 150 euros d’amende si vous voyagez à Paris avec votre valise

Vincent Mabire - Il y a 18 heures

En résumé

• Amende de 150€ pour bagages >75cm dans le métro depuis 2020, peu de communication par la RATP.

• Contradiction avec SNCF et Air France qui autorisent des bagages plus grands.

• Règle critiquée en ligne, incohérence entre métro et autres transports parisiens.

Dans le métro parisien, transporter une valise un peu trop grande peut désormais coûter cher. Une passagère a récemment écopé d’une amende de 150 euros pour avoir voyagé avec une plante jugée encombrante. Cet incident, relayé massivement sur les réseaux sociaux, a ravivé une règle méconnue mais en vigueur depuis 2020 : la limitation de la taille des bagages à 75 cm dans le métro, le RER et le funiculaire de Montmartre. La RATP affirme appliquer cette règle pour préserver le confort des voyageurs. Mais son application brutale, couplée à une absence flagrante de communication, fait bondir usagers et internautes. D’autant que cette règle place Paris en contradiction avec les standards des autres modes de transport, plus souples. Une absurdité dénoncée par nombre d’utilisateurs, qui découvrent cette restriction au moment de se faire verbaliser. Pendant ce temps, bus et tramways n’imposent aucune limite de dimensions. Un flou réglementaire qui alimente les critiques.

Une règle ignorée… jusqu’à l’amende

La RATP justifie ses sanctions par une règle simple : les valises, sacs ou paquets transportés dans le métro ne doivent pas dépasser 75 cm de long. Cette réglementation est disponible sur le site de l’opérateur depuis 2020, mais sa visibilité est quasi nulle. Aucune affiche, aucun rappel sonore, pas même une mention claire sur les titres de transport. Résultat : les passagers découvrent son existence au moment du contrôle. « Objet dangereux ou incommodant dans une voiture », voilà le motif inscrit sur le procès-verbal dressé à une usagère ayant simplement transporté une plante. Cette formulation floue ouvre la voie à des interprétations larges de la part des agents. Pour la voyageuse, la mésaventure a suscité un tollé en ligne. Devant le bad buzz, la RATP a annoncé qu’elle rembourserait l’amende. Trop tard : le débat est lancé. Si la règle n’est pas nouvelle, sa réactivation soudaine en période touristique interroge. Et l’argument sécuritaire ne convainc guère, tant les moyens de transport en commun sont déjà saturés de passagers, valises ou non.

Métro contre SNCF et avion : incohérence sur les rails

Ce qui fait grincer des dents, c’est la disparité flagrante entre la RATP et les autres opérateurs. La SNCF autorise les passagers à voyager avec deux bagages de 90 cm de hauteur. Air France, quant à elle, accepte les valises en soute jusqu’à 158 cm de dimensions cumulées (hauteur + largeur + profondeur). En comparaison, la RATP impose un format largement inférieur, qui ne permettrait même pas à un voyageur d’acheminer une valise standard depuis une gare parisienne jusqu’à son logement. Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre : « Tu traverses le monde avec ta valise, mais dès que t’arrives dans le métro RATP, tu te fais pruner », commente un utilisateur. « La RATP se prend pour Ryanair », ironise un autre. À l’heure où Paris s’apprête à accueillir des millions de touristes pour les Jeux olympiques, l’idée de restreindre l’accès au métro à ceux qui n’ont qu’un sac à dos paraît déconnectée des réalités. Une politique qui semble davantage destinée à faire de la recette qu’à réguler les flux.

Deux poids, deux mesures selon les lignes

La logique de cette réglementation s’effondre dès que l’on change de moyen de transport au sein même du réseau parisien. Alors que le métro et le RER imposent une limite stricte à 75 cm, les bus et tramways de la RATP n’affichent aucune contrainte de dimensions. Il suffit que le bagage puisse être porté et ne gêne pas la circulation à bord. Cette tolérance soulève une question évidente : pourquoi un bagage est-il répréhensible dans le métro mais toléré dans un tramway ou un bus, parfois tout aussi bondés ? La réponse n’est pas claire, et l’application de la règle semble s’en remettre au bon vouloir de l’agent de contrôle. Selon la RATP, les objets encombrants sont une source de plaintes fréquentes de la part des usagers. Pourtant, ce problème pourrait être géré par des consignes de bon sens et non par des amendes automatiques. La possibilité de contester l’amende existe, mais encore faut-il en connaître les modalités et disposer du temps nécessaire. Dans les faits, peu de passagers vont jusqu’à saisir la médiatrice de la RATP. Le sentiment d’injustice reste, alimentant un mécontentement diffus face à un service public perçu comme de plus en plus rigide.

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Vincent Mabire - Il y a 18 heures

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