Alors que plusieurs personnes attendent chaque année l’arrivée de l’hiver avec impatience pour s’adonner à leur passion du ski, elles se retrouvent aujourd’hui face à une dure réalité. Les stations de ski en France ferment progressivement leurs portes, provoquant un choc émotionnel et économique. Pourquoi en est-on arrivé là, et comment faire face à cette nouvelle situation ?
Pourquoi certaines stations de ski en France ferment-elles ?
La saison hivernale approche à grands pas, une période habituellement très productive pour les stations de ski. Pourtant, depuis quelque temps, des fermetures en série ont lieu dans toute la France.
Dans les Vosges comme dans les Pyrénées, plusieurs stations ont dû cesser leurs activités, incapables de continuer à fonctionner. Parmi les stations concernées, on peut citer l’Alpe du Grand Serre dans la région de la Matheysine en Isère, la station du Tanet dans les Vosges, ainsi que le Grand Puy dans les Alpes-de-Haute-Provence.
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Ces fermetures ne sont pas dues au hasard. Le réchauffement climatique entraîne un déclin notable des hivers enneigés. En conséquence, les pistes de ski, habituellement recouvertes d’un épais manteau de neige, deviennent de moins en moins exploitables. Cette situation touche particulièrement les stations situées en dessous de 2 000 mètres d’altitude.
Selon une étude du Centre national d’études spatiales (CNES), 50 % des stations de ski en Europe devraient fermer d’ici 2025. D’ici la fin du siècle, pratiquement toutes auront disparu. « Ces scénarios sont certes alarmants, mais malheureusement inévitables », déclare Laurence Monnoyer-Smith, directrice du développement durable au CNES.
Comment les stations de ski peuvent-elles s’adapter ?
Face aux conséquences du réchauffement climatique, les exploitants de stations de ski doivent repenser leurs stratégies pour maintenir l’attractivité de leurs sites.
L’une des solutions consiste à diversifier les activités proposées. Plutôt que de concentrer leurs revenus sur les seuls mois d’hiver, les stations peuvent innover en offrant des activités tout au long de l’année. Par exemple, elles peuvent investir dans des randonnées, du VTT, ou encore de l’escalade, permettant ainsi de mettre en avant la richesse de la nature environnante en toutes saisons. Des offres de bien-être, comme des sessions de spa, ou des événements culturels et festivals, peuvent également être envisagés.
Bien que certaines stations à plus haute altitude aient envisagé de recourir à la neige artificielle, cette option pose un véritable problème écologique. La fabrication de neige artificielle nécessite de grandes quantités d’eau, une ressource déjà rare dans certaines régions. À l’heure de la gestion du stress hydrique, il est difficile de justifier cette pratique, d’autant que le coût de production de la neige artificielle est de plus en plus élevé.
Que pensent les Français et les touristes de ces fermetures ?
Les fermetures de stations suscitent des réactions partagées. D’un côté, de nombreux locaux et vacanciers réguliers ressentent une grande nostalgie, regrettant la disparition de ces lieux emblématiques, sources de revenus pour l’économie locale. De l’autre, une prise de conscience environnementale grandissante amène certains à voir ces fermetures comme une opportunité de réinventer le tourisme de montagne.
Avec le changement climatique, les stations se tournent vers des activités plus durables, ce qui est bien accueilli par les touristes à la recherche d’une nouvelle manière de découvrir la montagne, même en dehors de la saison hivernale.