Après l’échec des négociations avec la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) ayant duré plus d’une dizaine de mois, les syndicats représentant des contrôleurs aériens avaient appelé à la grève pour ce jeudi 25 avril 2024. Finalement, le préavis a été levé à la dernière minute. Le trafic aérien pourrait toutefois connaître quelques perturbations.
Un accord de dernière minute entre le SNCTA et la (DGAC)
Afin de faire valoir leurs droits, les contrôleurs aériens avaient décidé d’entamer, demain jeudi 25 avril, un mouvement de protestation en réponse au protocole proposé par la DGAC. Depuis 15 mois, les deux parties négocient, mais cela s’est avéré vain. En effet, face à l’augmentation annoncée du trafic aérien, une réorganisation du travail des contrôleurs est jugée nécessaire, en échange d’une revalorisation salariale.
Finalement, la grève prévue pour le jeudi 25 avril n’aura finalement pas lieu. Le SNCTA, syndicat majoritaire du secteur, a annoncé, mercredi matin, avoir trouvé un accord avec la (DGAC) à la suite d’une « conciliation nocturne de 18 h à 8 h 30 ». « Compte tenu du délai extrêmement court lié à cette conciliation de dernière minute, chaque contrôleur peut annuler sa déclaration préalable, malgré l’échéance de « 18 h l’avant-veille” dépassée », précise l’organisme représentant 60 % des voix des contrôleurs aériens sur son site internet.
Des conséquences lourdes pour les compagnies aériennes
Le ministre des Transports, Patrice Vergriete a salué cet accord qui « conclut quinze mois de négociation ». Toutefois, les compagnies aériennes qui ont été prévenues à la dernière minute vont payer le prix cher.
Les perturbations pourraient donc ne pas être évitées. C’est le cas à l’aéroport de Marseille, où plus de la moitié du trafic sera chamboulé. « L’impact sera significatif : il y aura probablement plus de 50 % de vols annulés ou reportés », a déclaré Philippe Bernand, le président du directoire de l’aéroport, à BFMTV.
L’aéroport de Marseille-Provence n’est pas le seul à être touché par ces perturbations, plusieurs aéroports français pourront faire face à la même situation. En effet, selon les informations relayées par France Info, jusqu’à 75 % des vols risquent d’être annulés à Orly et 65 % à Charles de Gaulle.
L’impact de cette grève est « rarement vu dans notre histoire depuis une vingtaine d’années », a déclaré le PDG d’Aéroports de Paris, Augustin de Romanet. « C’est vraiment très, très pénalisant pour les passagers (…) pour les compagnies aériennes, pour les aéroports, plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont en jeu chaque jour », regrette-t-il.