
En résumé
• Les Français préfèrent des destinations plus authentiques et économiques pour Pâques 2025.• La saturation touristique pousse les voyageurs vers la nature et des lieux moins fréquentés.
• Les voyages en Asie et aux Antilles augmentent, compensant le coût élevé des vols.
Les vacances de Pâques 2025 marquent un changement notable dans les choix de destinations des Français. Alors que la Côte d’Azur, la Corse et certaines grandes villes européennes comme Rome ou Barcelone étaient autrefois des incontournables, elles semblent perdre du terrain cette année. À la place, les voyageurs privilégient des destinations plus authentiques, plus accessibles financièrement et moins fréquentées. Des tendances fortes émergent, notamment un attrait grandissant pour la nature, les séjours en montagne et les voyages lointains en Asie et aux Antilles. Comment expliquer cette mutation des préférences ? Hausse des prix, saturation touristique, quête de nouvelles expériences… Analyse d’un phénomène qui redessine la carte du tourisme printanier.
L’effet prix, une inflation qui pousse vers des alternatives plus accessibles
L’un des principaux moteurs de ce changement est l’inflation qui impacte fortement les prix des voyages. En 2024, le coût des billets d’avion a augmenté de 15 % en moyenne, en raison de la flambée des prix du carburant et des taxes environnementales. De plus, l’hébergement dans certaines destinations phares est devenu prohibitivement cher. Par exemple, un séjour sur la Côte d’Azur en avril coûte aujourd’hui 30 % de plus qu’il y a cinq ans.
Face à ces hausses, de nombreux vacanciers préfèrent des options plus économiques pour les vacances de Pâques. La Bretagne et la Normandie attirent de plus en plus de voyageurs, avec un regain d’intérêt pour des villes comme Honfleur et la côte d’Émeraude. L’Ardèche et la Drôme enregistrent également une progression des réservations, notamment grâce à leurs hébergements plus abordables et leur cadre naturel préservé.
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La saturation et la surfréquentation de certaines destinations
La surfréquentation de certaines destinations classiques incite par ailleurs les Français à revoir leurs plans. Des villes comme Venise, Barcelone et Rome, autrefois très prisées au printemps, sont aujourd’hui évitées en raison de l’afflux massif de touristes et des mesures restrictives mises en place par les autorités locales.
En France, ce phénomène touche aussi des sites emblématiques. La Corse, par exemple, bien que toujours prisée, souffre d’une hausse des prix et d’une fréquentation qui s’intensifie même hors saison. Résultat : les vacanciers se tournent vers des destinations alternatives, comme l’Ardèche, qui offre des paysages naturels spectaculaires et une atmosphère bien plus paisible.
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Un besoin de retourner à la nature et à l’authenticité
L’après-covid a accéléré une nouvelle manière de voyager, plus axée sur le bien-être et l’immersion dans la nature. Les Français cherchent des expériences plus authentiques, loin du tourisme de masse. La montagne, autrefois boudée au printemps, connaît un véritable boom. Les stations des Vosges, des Alpes et du Massif central voient leurs réservations exploser, avec une hausse de 40 à 55 %. Ce succès s’explique par la diversité des activités proposées : randonnées, thermalisme, séjours en écolodge… autant d’options qui séduisent une clientèle en quête de repos et de reconnexion avec la nature lors des vacances de Pâques.
Les hébergements insolites suivent cette tendance : cabanes en forêt, bulles transparentes, gîtes écologiques, autant d’options qui attirent une nouvelle génération de voyageurs lassés des hôtels standardisés.
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L’exotisme comme alternative aux séjours classiques de Pâques
À l’opposé de ceux qui privilégient les destinations locales, certains vacanciers misent sur le grand dépaysement. L’Asie et les Antilles enregistrent les plus fortes hausses de recherche de vols pour Pâques 2025. Le Japon, avec ses cerisiers en fleurs, voit ses réservations bondir de +65 %, tandis que Phuket et Bangkok en Thaïlande enregistrent une progression de 50 % et 25 % respectivement. Un attrait en partie dû au fait que le coût de la vie sur place reste très abordable, permettant de compenser le prix élevé du billet d’avion.
Les Antilles françaises, et en particulier la Guadeloupe et la Martinique, sont également en plein essor avec une hausse de 35 % des demandes. Les plages paradisiaques, combinées à une atmosphère plus détendue qu’en métropole, attirent les vacanciers en quête de soleil lors de la période de Pâques.
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2025, l’année de réinvention du tourisme de Pâques ?
Ces nouvelles dynamiques révèlent une transformation profonde des habitudes de voyage des Français. Si les destinations classiques conservent une partie de leur attrait, elles sont désormais challengées par des alternatives plus abordables, plus immersives et plus durables.
Les vacances de Pâques 2025 pourraient bien être le prélude à une redéfinition plus large du tourisme, où l’authenticité, la nature et l’exotisme prennent le pas sur le prestige et la tradition.